Les Fleurs du Mal / Impression, soleil levant

Nous avons choisi l’oeuvre de Monet « Impression, soleil levant » car celle-ci nous évoque la beauté du soleil. Le soleil lui est un moyen que Baudelaire tente d’utiliser dans son recueil « Les Fleurs du Mal » afin de trouver la beauté car dans celui-ci, le poète veut innover la manière de percevoir la beauté et il se penche donc sur l’amour, l’art, le spleen, la femme, la révolte, l’extase, l’oubli, la mort, la ville, la muse, … (ce qui explique le contraste du titre « Les Fleurs du Mal » il essaye de trouver de la beauté par le « négatif »). Toutefois, il trouve également plusieurs manières positives de voir la beauté comme par exemple le soleil (il en a même donné le nom à l’un de ces poème dans la section « Tableaux Parisiens »). Ces poèmes utilisants le soleil comme moyen de créer cette « alchimie » nous ont fortement rapprochés de ce tableau de Monet dans lequel il illustre la beauté d’un soleil levant. Commençons l’étude de ces poèmes et voyons quelles sont les aspects communs avec ce tableau.

« Une Charogne » , Spleen et Idéal, XXIX :

Ce poème est composé de douze quatrains en octosyllabes et alexandrins et son schéma de rimes est des rimes alternées. À première vue, ce poème parait sale, cela est assez étrange de parler d’une charogne. Il semble y avoir une opposition entre le contexte (le décor,…) et la charogne, car celle-ci est présentée de manière péjorative: « une charogne infâme » (v3), « brulante et suant le poison »(v6). Cela est en opposition au décor et plus particulièrement au soleil: « le soleil rayonnait »(v9), « sur un lit de pierre »(v4). Ici, on a une alchimie qui se crée car les éléments du contexte transforme la charogne qui est infâme en un beau spectacle « Et le ciel regardait la carcasse superbe, comme une fleur s’épanouir » (v13-14) on a une comparaison entre la carcasse et la fleur qui sont deux éléments totalement opposé. Le rapprochement avec le tableau est qu’ici le soleil est utilise comme un moyen de transformer un élément initialement « infâme » en un beau spectacle où l’on assiste le retour de la carcasse à « la grande Nature » dans le tableau, le soleil est quasiment le seul élément qui se démarque des autres et transforme donc le port du Havre en un magnifique paysage.