Les Mutations Des Structures Economique

s, on enregistre une baisse du coefficient budgétaire de l’habitation qui passe de 27,9% en 1975 à 22,8% en 2005 soit une perte de 5,1 points.

En outre, il est important de souligner l’ampleur que prennent les différents services dans la consommation des ménages au cours de la croissance. En effet, selon la troisième loi d’Engel, les ménages consacrent davantage de dépenses aux transports et télécommunications, aux loisirs, à l’hygiène, etc. D’ailleurs, le document 1 indique que la part de la rubrique hygiène et soins dans les dépenses totales des ménages tunisiens a presque doublé sur la période 1975-2005 tandis que celle des transports et télécommunications a plus que triplé en passant de 4,7% à 14,4%.

Cela souligne bien l’engouement des ménages, au cours de la croissance, pour la consommation de services qui améliorent le confort au quotidien. Comme le montre le document 2, la hausse des revenus permet d’accéder à la satisfaction de besoins plus élaborés se traduisant par une augmentation de la consommation de services.

C’est ainsi que la structure de la consommation connaît de profondes mutations au cours de la croissance. Les changements structurels qui accompagnent la croissance économique concernent aussi les habitudes et les comportements des consommateurs ; il en résulte une évolution de leurs modes de vie. L’envolée de la consommation de biens durables et l’amélioration de leur qualité au cours de la croissance influencent les modes de vie. Des progrès remarquables sont constatés. Comme le souligne le document 2, le mode de vie de l’ouvrier s’est nettement amélioré au cours du XX e siècle. En outre, le taux d’équipement des ménages en biens durables comme les automobiles croît. Parallèlement, ces biens deviennent plus confortables, plus sécurisants et incorporent davantage de services.

Ces améliorations dans le transport mais également dans l’alimentation qui devient plus riche, dans les soins qui gagnent en qualité, etc. transforment largement le mode de vie des ménages.

Par ailleurs, un rapprochement des modes de vie se manifeste dans plusieurs domaines.

Cette homogénéisation, se traduisant par l’accès d’un grand nombre de ménages à certaines consommations, s’explique par la hausse des revenus (document 2), la multiplication des médias, la diffusion d’Internet, la production de masse, les innovations commerciales (développement de la grande distribution, vente à crédit) qui sont autant de facteurs qui favorisent cette uniformisation des modes de vie au cours de la croissance.

Toutefois, cette homogénéisation qui s’est surtout développée au cours des trente glorieuses n’a pas rendu tout-à-fait identiques les modes de vie. En effet, au cours de la croissance, les progrès enregistrés dans les processus de production et de distribution mettent à la disposition des consommateurs de nouveaux produits plus différenciés. Le document 2 montre bien que les modes de vie des ouvriers et des cadres restent nettement distincts. Ils peuvent consommer des produits de même nature mais pas de la même qualité, ni de la même marque.

Enfin, la croissance transforme les modes de vie au travers de l’utilisation du temps. En effet, une tendance vers la baisse de la durée légale de travail est constatée du fait notamment de l’amélioration de la productivité. Les travailleurs disposent, désormais, de plus de temps libre qui peut être consacré à la culture, aux loisirs, etc. C’est ainsi que les modes de vie des ménages évoluent au cours de la croissance économique.

Conclusion :

- Synthèse :

La consommation des ménages subit donc de profondes mutations au cours