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Les différents mouvements littéraires

Chronologie : Les différents mouvements littéraires. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  2 Janvier 2023  •  Chronologie  •  2 931 Mots (12 Pages)  •  249 Vues

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Mme M.HUBERT

Mouvements littéraires

L’HUMANISME

LA PLÉIADE

LE BAROQUE

LE CLASSICISME

LES LUMIÈRES

Époque

XVIème  s

Env. 1549-1560

Env. 1610-1660

Env. 1660-1680

Env. 1751- 1772

Principes

L’humanisme développe le souci d’une connaissance totale de l’homme, corps et âme. On recherche la forme la plus achevée de la sagesse et la science la plus sûre du salut. On s’intéresse à toutes les sciences : médecine, botanique, arithmétique, astronomie, éloquence. Retour aux grands textes de l’Antiquité. Rejet du dogmatisme ignorant, et des erreurs populaires. Combat pour la liberté intellectuelle, contre l’ignorance.

Participant à l’Humanisme, les écrivains de la Pléiade veulent retrouver l’inspiration qui a fait la grandeur de la culture antique. Ils sont très influencés par les  poètes antiques : Virgile, Pindare et par les poètes italiens : Dante, Boccace, Pétrarque. Ils rêvent de doter la France d’une poésie nationale capable de rivaliser avec ces modèles. Ils rejettent les formes de la littérature médiévale  (rondeaux, ballades, vieilles chansons, chants royaux) mais préconisent la poésie épique, l’allégorie et la forme du sonnet qui est importée d’Italie. Ils cherchent à développer et à enrichir la langue française en créant des mots nouveaux importés du grec ou du latin, .

Marqués par les secousses de la Réforme, le mouvement de reconquête des Eglises, guerres de religion, par les grands bouleversements (la découverte du nouveau monde, héliocentrisme avec Copernic) convaincus de l’incertitude du devenir de l’homme, les écrivains baroques développent une esthétique du mouvement, du conflit, de l’instabilité, de la contradiction. Sentiment de fuite et d’évanescence, temps destructeur. Mouvement de propagande : il s’agit de faire étalage de sa puissance en éblouissant et en sidérant l’esprit critique. Ils aiment le grandiose, les grandes fresques, les monuments écrasants, l’éloquence qui résonne. Ils défendent l’exubérance des formes et s’appuient sur la sensibilité pour faire vibrer charnellement ce qu’on veut exprimer. Ils témoignent de la fantaisie et de la virtuosité de l’artiste.

En réaction contre l’exubérance du Baroque, le classicisme cherche à créer des modèles, en fondant chaque genre littéraire sur des règles de construction claires et rigoureuses. Il revendique l’usage d’un style simple et naturel, fuit l’affectation et la boursouflure. Il recherche le naturel , et le pur qui s’adresse à la raison et répond aux principes de l’ordre et de la clarté. Il croit en l’idéal du sublime qui ravit et emporte et peut se rencontrer dans des formes très simples.

L’idéal de l’honnête homme, tempéré, mesuré, sans excès qui touche à tout et ne se pique de rien se développe.

On recherche  l’idéal de la sprezzatura (terme italien qui signifie négligence concertée, élégance non affectée). L’homme doit rechercher la conversation, la compagnie de ses pairs pour apprendre à bien se comporter en société, pour développer l’art du courtisan.

Les écrivains des Lumières s’engagent afin de répandre le savoir et de favoriser l’exercice de la raison, contre les ténèbres de l’ignorance et du despotisme. Ils refusent toute tutelle  imposée par l’autorité religieuse et dénoncent les pouvoirs exorbitants de l’Eglise.  Leur quête de connaissance passe par la remise en cause des idées reçues, l’ouverture à tous les domaines du savoir, l’exaltation des sciences (l’exaltation des sciences est regardée comme le moyen de libérer l’humanité des superstitions et de l’obscurantisme.)

Devise des Lumières : sapere aude : aie le courage de te servir de ton propre entendement (Kant, qu’est-ce que les lumières, 1748).

L’homme des Lumières est curieux de toute nouveauté, persuadé que son émancipation et la maîtrise de son destin passe par la connaissance du monde. Aussi le savoir doit-il être mis à la disposition de tous : c’est le projet de l’Encyclopédie.

 Objectifs

 placer l’Homme au centre des préoccupations morales et philosophiques : « je ne bâtis que pierres vives, ce sont hommes. » (Rabelais) encourager les sciences et le savoir, ainsi que la lecture des textes antiques

 répandre toutes les formes d’art, développer le goût du luxe et de la richesse, le sens de la beauté, l’affinement du goût esthétique. (Influence des peintres italiens Léonard de Vinci, Rosso, qui s’installent en France)

imiter les œuvres de l’Antiquité pour en retrouver la richesse

 défendre la langue française contre l’usage du latin

 exalter la grandeur de l’univers.

 célébrer le poète inspiré par la « fureur divine »

 refuser la codification des genres en mêlant le tragique et le comique

 Ostentation.

 revendiquer la liberté et l’imagination

 exprimer l’intensité des sensations éprouvées au contact de la nature.

 instruire le lecteur et le spectateur, tout en le distrayant.

 retrouver le naturel et l’universalité des caractères et des passions.

 établir et respecter des règles strictes, pour chaque genre littéraire.

 développer l’exercice de la

raison critique

 combattre l’intolérance et les

préjugés

 diffuser les connaissances

des sciences et des techniques

 défendre les valeurs de liberté et d’égalité.

Ils s’inspirent de la méthode scientifique : découvrir les lois qui régissent les choses par l’investigation empirique. Les idées circulent grâce aux réunions des intellectuels dans les salons, les cafés, les clubs. Les écrivains discutent et diffusent leurs essais, traités, lettres, articles

Formes

privilégiées

Le roman, l’essai, le portrait,

La littérature didactique (qui

Enseigne),la poésie, l’épître

L’ode, l’hymne repris de l’Antiquité, le sonnet  emprunté à la poésie italienne. Le modèle est le canzoniere de Pétrarque

Le théâtre, le roman, la Poésie (jeux sur la forme)

Le théâtre, la fable et le  portrait qui favorisent  l’analyse morale et psychologique.

L’essai, le pamphlet, les lettres philosophiques, le dictionnaire, le conte philosophique, le roman

Thèmes

essentiels

 la méditation sur l’Homme et sur soi

 le dialogue incessant du maître et de l’élève

 l’instruction du Prince et des Puissants sur leurs  devoirs.

 Etudes qui portent sur le phénomène social et politique, qui critiquent l’ordre social. Se multiplient les projets de sociétés idéales (utopies) ou de réintégration de l’ordre social à l’ordre naturel (arcadies)

 l’exaltation du sentiment

amoureux

 la fuite du temps et la mélancolie

 la beauté féminine, reflet de la splendeur de l’univers, de la perfection de la nature

 l’immortalité de la poésie

 le rôle du poète médiateur entre le monde sublime des idées et la réalité

 l’illusion et l’instabilité, l’inconstance amoureuse, la mélancolie blanche, légère et frivole, ou noire, desespérée les métamorphoses du monde et des êtres

 les déguisements, les masques et les miroirs, les jeux sur l’identité

les incertitudes du bonheur toujours menacé  Un goût pour le macabre  Pour les effets de surprise, les raccourcis, les trompe l’œil

 Exhibition narcissique du moi

 la peinture des caractères, des désirs et des sentiments humains

 la confrontation de l’individu avec les contraintes sociales, politiques et morales

 l’idéal d’équilibre et d’honnêteté

 le regard critique porté sur  les préjugés, il faut combattre le préjugé par la raison, l’examen critique systématique, l’extériorité philosophique. Le préjugé conduit au fanatisme.

 l’idéal de tolérance, c’est la vraie vertu sociale. La philosophie ne croit pas à la Révélation. La conscience des limites de l’intelligence humaine conduit tout naturellement à refuser les débats métaphysiques ou religieux, nécessairement vains et incapables de déboucher sur une vérité évidente pour tous.

 la quête du bonheur. (c’est pour accéder au bonheur que le sujet se soumet au souverain). Il est autant de formes de bonheur que de philosophes : bonheur du corps, bonheur par la pratique de la vertu, la culture de l’esprit, la liberté politique assurée.

 Civilisation : la civilisation ne donne un sens à l’histoire et permet à l’homme de s’accomplir harmonieusement.

Egalité : ce n’est pas une valeur fondamentale des Lumières. On dénonce volontiers une inégalité fondée sur les privilèges ou la naissance, mais on accepte une inégalité liée aux talents, au mérite. Voltaire pense même que l’égalité est impossible. Elle serait l’anarchie. Le rêve d’égalité que reflètent les constructions utopiques est trompeur.

 Fanatisme : Voltaire est celui qui investira le plus d’énergie contre le fanatisme et montrera qu’il est une pathologie. Le fanatique est un fou dangereux. Il a causé les guerres de religion qui ont ensanglanté l’Europe.

 Haine de la tyrannie : on réclame un gouvernement qui garantisse la liberté politique.

 Progrès : les Lumière croient au progrès de l’humanité. Là encore Rousseau fait exception

 Raison : la raison est la chose du monde la mieux partagée, seul le philosophe peut en faire bon usage. Le commun des hommes en est empêché par ses préjugés.

 Vertu : comment être vertueux quand on a cessé de croire en Dieu ? La question a préoccupé tous les philosophes.

Procédés

d’écriture

-l’usage des sentences et des maximes, des discours, des traités, des colloques

-la citation de la Bible et des textes de l’Antiquité,

-interpellation du lecteur

- l’utilisation de l’alexandrin

- multiplication des métaphores et des allégories,

- création de mots nouveaux

- Les principes de variété, recensement encyclopédique des merveilles du monde.

-l’antithèse, les effets de  contraste et l’hyperbole

-le théâtre dans le théâtre & la complexification de l’intrigue romanesque

- utilisation de maximes,

- litotes (pour respecter la Bienséance)

- parallélisme & symétrie

- dialogue argumentatif

-ironie, implication du lecteur

- éloquence

Ecrivains &

œuvres

T. More (L’Utopie,1516), Erasme (Eloge de la folie,1509), Rabelais (Pantagruel, 1532 et Gargantua,1534) ; Montaigne (Essais, 1580-1588).

Ronsard (Odes, 1550 ; Amours de Cassandre, 1552 ; Sonnets pour Hélène, 1578) ; Du Bellay (Les Regrets, 1558 ; Les Antiquités de Rome, 1558), Baillif, Jodelle..

D’Urfé (L’Astrée,1607-1619) ; D’Aubigné (Les Tragiques, 1616) ; Corneille (L’Illusion Comique, 1636) ;Viau (Œuvres Poétiques,1621) Molière, Don Juan

Corneille (Le Cid,1637), Racine(Andromaque,1667), Molière (L’Avare,1668), La Fontaine (Fables, 1668-1693), La Bruyère (Les Caractères,1688)

Montesquieu (Lettres persanes, 1721), Voltaire (Candide,1759), Rousseau (Du contrat social,1762), Diderot (Encyclopédie,1751-1772), Beaumarchais


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