Les fausses confidences, Marivaux, acte III, scène 8
Commentaire de texte : Les fausses confidences, Marivaux, acte III, scène 8. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar IBRAHH • 28 Novembre 2020 • Commentaire de texte • 448 Mots (2 Pages) • 5 011 Vues
Correction du commentaire composé
Les fausses confidences, Marivaux, acte III, scène 8
Introduction :
En 1737, les Italiens, comédiens favoris de Marivaux, jouent pour la première fois Les Fausses confidences. Cette comédie est, avec Le Jeu de l’amour et du hasard et La fausse suivante, une pièce emblématique du siècle des Lumières entre subtilité de l’intrigue amoureuse et réflexion sur la place de l’argent dans les relations amoureuses et sociales. Marivaux exploite également cette veine sociale dans L’Ile des esclaves ou son roman Le Paysan parvenu. Les Fausses confidences mettent en scène les stratagèmes d’un habile valet, Dubois, au service de ses deux maîtres, l’ancien, Dorante, un jeune et séduisant bourgeois désargenté, et la nouvelle, Araminte, une veuve fortunée. Par ses manœuvres subtiles dans les deux premiers actes, Dubois favorise la naissance de l’amour d’Araminte pour Dorante, son intendant. Dans la scène 8 de l’acte III, alors que Dorante semble craindre son renvoi, la lecture de sa lettre où il avoue habilement son amour est la dernière étape des intrigues de Dubois pour pousser Araminte à épouser Dorante. Dans cette scène, tous les personnages essentiels de la pièce, sauf Dubois, participent à la découverte de cette fausse lettre. Nous montrerons comment cette confrontation comique permet à l’action d’aboutir, en analysant d’abord les relations entre les personnages de cette scène choral, rare dans Les Fausses confidences, puis les enjeux de cette scène de crise théâtrale.
I : une scène choral comique
- Une rare scène choral : les relations entre les personnages
Choral : qui a trait au chœur, un ensemble de voix ou de personnages parlant ensemble, comme dans la tradition du théâtre antique ou de la musique.
Une scène choral met en scène de nombreux personnages aux destins liés.
- Une scène comique : la théâtralité des échanges
Transition : le comique de cette scène repose une nouvelle fois sur la double énonciation qui structure la pièce. Le spectateur sait qu’il s’agit de la troisième partie du stratagème de Dubois pour amener Araminte à épouser Dorante. Cette nouvelle fausse confidence est d’ailleurs soulignée par la réplique d’Araminte « Quoi, cette lettre n’est pas d’une écriture contrefaite ? ». la lecture en public met donc Araminte face à un choix nécessaire.
II : Une scène de crise
Df : Crise signifie en grec « choix ». Au théâtre, c’est une péripétie majeure au cours de laquelle le retournement de situation se produit non pas par accident et surprise, mais du fait de la volonté du protagoniste qu’une situation « critique » conduit à faire un choix cardinal, infléchissant toute l’action.
- La fausse lettre : un aveu intentionnel à rapprocher de la scène 13, II
- Araminte contrainte au choix
- La mise en scène de la double énonciation
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