Madame Bovary de Gustave Flaubert
Fiche de lecture : Madame Bovary de Gustave Flaubert. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar eglantine.15 • 13 Février 2022 • Fiche de lecture • 851 Mots (4 Pages) • 493 Vues
MADAME BOVARY
Madame Bovary, roman réaliste du XIXe , est reconnu comme l’un des plus grands ouvrages de la littérature française. Il est d’abord publié en 1856 sous forme de roman-feuilleton dans la Revue de Paris, avant de paraitre en volume en 1857. A travers ce roman, Gustave Flaubert peut enfin exprimer ses propres déceptions du monde, ses souffrances profondes et ses contradictions. En effet, le livre fait un véritable scandale à sa sortie, Flaubert est jugé pour atteinte aux bonnes mœurs et à la religion, il sera finalement acquitté.
Madame Bovary dresse le portrait d’une jeune bourgeoise qui s’ennuie dans son mariage et qui cherche du réconfort auprès de ses amants passagers. La jeune Emma, qui rêvait d’une vie mondaine, se retrouve marié à Charles Bovary, un petit médecin de province. Effectivement, sa vie devient vite monotone et ennuyeuse. Elle cherche un renouveau auprès de ses amants : Léon Dupuis, personnage fin et délicat avec qui elle vivra un véritable conte de fée à ses débuts ; et Rodolphe Boulanger, un noble et séducteur qui incarne la malhonnêteté.
Cependant, Emma est prise à son propre piège et est abandonnée par ses amants. Elle décide donc de mettre fin à ses jours en s’empoisonnant laissant sa fille et son mari qui décédera peu après.
Dans son roman, Flaubert attache une grande part à la condition féminine du XIXe. Madame Bovary, incarne la figure de la femme rêveuse et romantique, qui ne cesse de fuir la réalité en raison de ses nombreuses lectures qui lui laisse une illusion de la vie. Cependant, elle n’est pas décrite comme une femme banale du XIXe, elle n’inspire en rien à une vie domestique et familiale. Elle est représentée comme une femme libre et indépendante : elle se déplace seule, fume, fait les boutiques. Cette nouveauté apportée à la littérature pourra être comparé à la volonté de Zola d’apporter à l’art et à la littérature des méthodes scientifiques pour une objectivité parfaite. Néanmoins, Flaubert ne pousse pas assez loin ce trait féministe laissant une fin décevante et non achevée, une conclusion trop facile et même frustrante. Un suicide, peut-il être considéré comme une fin attendue, je ne pense pas. En effet, ce roman transforme en chef-d’œuvre l’une des plus grandes tristesses humaines : manquer sa vie. A travers la désillusion d’Emma se dresse une véritable critique de l’utopie. En décrivant le malheur de son personnage, Flaubert dépeint l’absence de prise en main et de réalité de l’Homme qui s’attache à de simples rêves et songes où le bonheur n’est que factice. Ainsi, Flaubert tente de nous exposer que la vie n’est pas celle qu’on croit, qu’elle n’est qu’apparence et qu’il ne faut pas s’attacher aux premières illusions que l’on connaît. De plus, cette absence de volonté est renforcée par les longues descriptions du cadre de vie et de ses personnages. Cet aspect réaliste à travers ces descriptions interminables, nous plonge dans la véritable tristesse de Madame Bovary, laissant ainsi une vision négative et ennuyeuse de la vie du XIXe. Peut-être que Flaubert a ainsi voulu dénoncer la faiblesse de prendre son destin en main, conduisant ainsi au dégoût de soi.
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