Nos chers espions en Afrique, Glaser Antoine et Hofnung Thomas
Compte rendu : Nos chers espions en Afrique, Glaser Antoine et Hofnung Thomas. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Jul Infine • 8 Septembre 2020 • Compte rendu • 1 569 Mots (7 Pages) • 533 Vues
[pic 1]NOS CHERS ESPIONS EN AFRIQUE
GLASER Antoine & HOFNUNG Thomas (2018)
Compte-rendu critique d’ouvrage
CAS/MAS EN SECURITE GLOBALE
Auteur : [pic 2]BARRANCO Julien
Professeur : Dr. VAUTRAVERS ALEXANDRE
Genève, le 17.03.201
James Bond, Jason Bourne ou encore Malotru dans la série phare de Canal +, Le Bureau des légendes, les services secrets ont toujours fait fantasmé le commun des mortels. Mais au-delà du fantasme, il faut bien se rendre compte que ces entités sont essentielles dans le cadre des affaires extérieurs. Alors que la guerre contre le terrorisme fait rage dans la région du sahel, mais également que des enjeux commerciaux et économiques important sont présent sur le continent africain, l’espionnage est devenu vital pour la présence française et ce afin de garder son influence dans ses anciennes colonies. La France et ses services doivent tout de même rester alerte afin de ne pas perdre sa longueur d’avance face à d’autres gouvernements étrangers qui sont de plus en plus présent et également de plus en plus offensifs. Ce livre permettra de comprendre qu’en Afrique, les Etats mènent une guerre d’un autre type. Une guerre d’influence au travers de leurs services secrets.
Antoine GLASER, journaliste et écrivain né en 1987, est le fondateur et l'ancien rédacteur en chef de La lettre du continent, lettre confidentielle bimensuelle consacrée à l'Afrique. Il est également l’ancien directeur de la rédaction d'Africa Intelligence depuis 1983. Il est l’auteur de plusieurs livres sur l’Afrique.
Quant à Thomas Hofnung, il est journaliste spécialisé dans les questions internationales, plus spécifiquement relatives à l'Afrique et à la Défense. Chargé de cours à Sciences-Po Paris sur l'Afrique, à l'école W et en Master à l'IRIS (sur les conflits en Afrique).
Ancien chef du service international de Libération, journaliste chargé de la rubrique Afrique, puis Défense. Il est également auteur de plusieurs ouvrages sur l'Afrique.
Ainsi, ces deux auteurs et journalistes ont co-écrit Nos Chers Espions en Afrique, paru en 2018. Après une enquête de deux années, cet ouvrage a pour ambition de donner une image de l’influence que jouent les services secrets français et d’autres nations auprès de la diplomatie africaine. Mais également de quelle manière les services français défendent et orientent la politique africaine de leur gouvernement dans l’ancien pré-carré africain.
Tout au long du livre, les auteurs tentent de décrire une image des plus contemporaines quant aux actions clandestines menée par la France en Afrique. Et ce depuis l’époque de Jacques Foccart[1] jusqu’à l’élection du président français actuel Emmanuel Macron. Un dernier point dont les auteurs se sont intéressés est la concurrence qui se livre sur le continent africain entre certaines puissances africaines et de ce fait les diverses services secrets étranger.
Au travers des dix chapitres rédigés sous forme d’enquête, de divers entretiens avec les acteurs de l’ombre, des diplomates et de récits empreint d’une certaine ironie les auteurs ont tenté notamment de répondre à la question : « La politique africaine française est-elle déterminée par les espions sur place ? ».
Il est également intéressant de se rendre compte qu’au travers de ce livre une nouvelle histoire es en train de s’écrire en Afrique, celle de la globalisation mais également de sa reconfiguration par la mondialisation.
Mais alors est-ce que les services de renseignement sont-ils impliqués dans une sorte de guerre économique menée par les grands pays africains ?
Du point de vu de l’auteur, oui, ces services jouent un rôle important. D’autant plus, que plusieurs anciens agents officient à la tête des services de sécurité de grands groupes miniers et pétroliers internationaux. De plus, les services secrets sont également actifs dans le cadre de grand contrat d’Etat, notamment pour conseiller leurs chef d’Etat.
La concurrence entre les services français et étranger est un thème qui est fortement plaisant dans cette œuvre et qui révèle passablement de faits intéressant. On apprend que le monopole ou plutôt la suprématie des services français dans les anciennes colonies français est révolue. Comme je l’ai cité plus haut, l’Afrique se mondialise, dès lors de plus en plus de gouvernement voient des intérêts financiers à pouvoir s’implanter en Afrique.
Les services britanniques sont depuis toujours présents sur le continent africain et ce en raison de leurs anciennes colonies.
Un pays plus étonnants est arrivé dans le monde du renseignement sur le continent, il s’agit des chinois qui se sont immiscer dans la politique et de ce fait du renseignement après la chute de Robert Mugabe au Zimbabwe. On peut également revenir sur l’une des grandes révélations concernant l’espionnage chinois à grande échelle sur le continent africain, en effet, le siège de l’Union Africaine à Addis-Abeba, bâtiment offert par le gouvernement chinois, faisait l’objet d’un piratage informatique. En effet des informaticiens se sont rendus comptes que la totalité des données étaient transférées à Shanghai[2].
Le Mossad, le service de renseignement extérieur israélien entretient également des liens très fort avec le Cameroun. Un point assez intéressant est que l’ambassadeur auprès de l’ONU vote en faveur d’Israël durant les sessions onusiennes. Dans le pire des cas, il s’absentera durant la votation. Certains y verront une contrepartie à l’aide apporté au gouvernement de Paul Biya. Les services israéliens mettent également au service des gouvernements des nouvelles technologies et notamment des systèmes d’écoutes, mais qui sont bien souvent utilisés pour d’autres raisons que la sécurité d’état.
...