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Pierre et Jean/Guy de MAUPASSANT (1887)

Commentaire de texte : Pierre et Jean/Guy de MAUPASSANT (1887). Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  26 Mai 2016  •  Commentaire de texte  •  2 492 Mots (10 Pages)  •  2 137 Vues

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Rubeins                                                                                                                                    2nde°3

MISSIRIAN                                                                                                                    

                           COMMENTAIRE LITTERAIRE                         

Incipit d'un roman réaliste

(Chapitre 1 : Pierre et Jean/Guy de MAUPASSANT (1887) )

     Ce roman, écrit en 1887 par Guy de MAUPASSANT, s'ajoute dans la lignée de ses autres grandes œuvres tel que Bel-Ami ( de 1885) , ou bien  Une Vie( de 1883). Etant écrivain réaliste dans la période de la fin du XIXème siècle, adorateur de l'écrivain français Gustave Flaubert, il créa durant la décennie 1880, près de ses écrits, une multitude de nouvelles et de contes, comme par exemple, Boule de Suif ( de 1880), ainsi que Le Horla ( de 1887 ), dans un registre fantastique sinistre.

Le texte donnée forme l'incipit de l'œuvre. Le roman est ouvert au milieu d'une sortie en barque, divertissante et calme, du dimanche. La famille paraît sage mais insidieuse, tel que nous le montre les échanges, les dialogues, ainsi que la narration.

Nous identifierons donc cet extrait en deux temps. Nous commencerons d'abord par nous pencher sur la situation initiale du roman, puis nous détaillerons cette illusion réaliste, étant service de cette situation.

     Le terme d' ''incipit '' est issue du verbe latin « incipire : commencer ». L'incipit a donc la fonction de désigner le début d'un roman. Effectivement, il définit le genre du roman ( épistolaire ou réaliste ) met en place l'intrigue du sujet, un cadre spatio-temporel qui désigne le lieu ainsi que le temps, et crée un monde fictif en donnant des informations sur les personnages, pour que le lecteur puisse comprendre l'histoire. Par exemple, l'incipit est ici sous forme «  in media res » comme nous pouvons le voir dans les premières lignes du récit : « Zut ! S'écria tout à coup le père Roland. ». Autre exemple, on nous indique que la scène se situe sur l'eau par l'emploie des mots :  « mer » ou bien « bateau ».

Dans ce long texte, avant tout descriptif, de 102 lignes, nous pouvons apercevoir une présentation par l'intervention des quatre personnages différents tel que M.Roland, Mme Roland, Jean et Mme Rosémilly, en focalisation externe : « Eh bien !.. Eh bien !..Gérôme ! ».  Par exemple, le roman consacre, dans cet incipit, trois longs paragraphes sur le passé de Pierre et de Jean, partant de la 62ème ligne jusqu'à la 100ème et plus, comme nous pouvons en tirer un extrait : « C'était un ancien bijoutier parisien qu'un amour..de la pêche avait arraché au comptoir dès qu'il eut assez d'aisance ect ... »  Ces paragraphes présentent donc les personnages concernés. Nous pouvons aussi préciser que dans cette exemple-là, nous avons affaire à un point de vue omniscient ( ou focalisation-zéro ).

Cet incipit « in medias res » crée aussi un effet de réalisme, le début commence directement dans de l'action. Comme le « zut », premier mot accentué, avec une exclamation, souligné par l'impression d'urgence, révélé par « tout à coup ». La présentation des quatre personnages, par la présence importante du discours direct, forme de la vivacité avec l'intervention des personnages de ce chapitre, comme nous pouvons le citer : « Le bonhomme , furieux, répondit :Ca ne mort plus du tout. Depuis cette après-midi je n'ai rien pris ect... » .

Par ce passage dialogué, nous distinguons le caractère de la famille Roland, on y perçoit de la méchanceté, de la stupidité , comme nous pouvons le remarquer dans les rires des deux garçons, Pierre et Jean : « Ses deux fils, Pierre et Jean.. Se mirent à rire », mais aussi de la grossièreté. Ainsi, l'exemple de l'arrogance du père Roland, un père rustre, illustre cet esprit de grossièreté : «Les femmes vous font embarquer toujours trop tard. » et son propre fils lui confirme cela, en lui reprochant, tout en riant bêtement, de ne pas se comporter convenablement : «Tu n'es pas galant pour notre invitée, papa. », de plus que son père reconnaît son manque d'éducation : « Je vous demande pardon.. ». Ou bien la mère Roland, malgré  ses manières plus distinguées ou contemplative, marque une forme insidieuse, lorsque qu'elle fait remarquer à sa famille, que Mme Rosémilly est très intéressante pour eux, au sujet de la classe sociale importante dont Mme Rosémilly fait partie, en y ajoutant de l'ironie : « Vous avez cependant fait une belle pêche. »

D'autres effets de réalisme apparaissent encore, par le biais des portraits des personnages comme Pierre et Jean, le caractère de Pierre est totalement en opposition avec celui de Jean, comme nous pouvons le constater clairement dans ce passage : « Jean.. aussi calme que son frère était emporté, aussi doux que son frère était rancunier.. » Il y a donc une différence, un contraste envers les deux frère.On peut même voir dans la fin du texte, de la jalousie de la part des frères, dans cet extrait ci-contre : « Mais une vague jalousie, une de ces jalousies dormantes...entre frères ou entre sœurs ect.. », ainsi que de la haine, malgré le lien de parenté qui les uni : « Certes ils s'aimaient, mais ils s'épiaient. ».

Après cette analyse, nous comprenons donc qu'il a un drame, dans cette famille, se prenant pour une famille de petit bourgeois,un ennuie terrible s'installe dans la situation, nous pouvons prendre comme exemple la corbeille à poisson, qui illustre la famille : « Le panier où le poisson capturé palpitait vaguement encore.. d'effort impuissant, et mous et de bâillement dans l'air mortel » ou bien : « Une saine puanteur de marée, monta du ventre plein de la corbeille. » Cela prouve même qu'il n'y a pas d'action, ce qui résulte l'ennuie. Et si nous prenons en compte l'aspect psychologique des relations, nous pourrions en conclure que les personnages sont des anti-héros. Il n'y aurait pas de héros au sens traditionnel, les personnages autant de défauts que de qualités,ce qui pourrait expliquer cette ennuie pesante, ou nous inspirer de la médiocrité.

A travers  le dialogue se met en place le cadre spatio-temporel. La scène se situe sur l'eau, comme nous pouvons le constater avec les nom communs « mer » ou alors « bateau ». Nous supposons même que la partie de pêche se situerait en Normandie, sur les côtes de la Manche, par la vie et les habitudes de Maupassant d'utiliser sa région préféré comme exemple aux décors de ses écrits, et la présence de « falaises ». On distingue aussi des indicateurs temporels, comme nous pouvons le voir ici : « depuis un quart d'heure » ou bien « depuis midi » . Nous comprenons que la scène se déroule donc durant l'après-midi, en plein air, ce qui invite ainsi le lecteur à penser que que l'histoire se déroule en temps de printemps ou d'été. C'est donc à l'aide de la présentation des personnages que se met en place le décor. Par exemple, l'incipit est centré sur la personne qu'est le père, nous avons une ouverture de la scène avec sa première réplique, trois réplique en tout et plus longues que celles des autres personnage. Nous avons, pour centre de l'attention, Mme Roland parlant au père, ainsi que Jean aussi, pour décliner comme centre d'attention la pêche. Il y a aussi l'intrigue qui se met en place, pourquoi une tel jalousie entre les deux frères ? Comme nous l'avons pu le voir précédemment dans l'exemple du dernier paragraphe : «  Mais une vague jalousie.. » Pourquoi ces oppositions ? Ce sont ces éléments-là qui vont nous permettre de nous donner l'envie de lire la suite du récit

Après avoir étudié la situation initiale du roman, nous cherchons donc à détailler de ce qui est du passage réaliste du roman, comment Guy de MAUPASSANT immerge-t-il le lecteur dans l'atmosphère de son récit.

L'Auteur veut donner une illusion d'un narrateur qui se veut neutre, objectif ,et insensible au fait de l'histoire, mais donne toujours son avis, malgré sa volonté. Il y a, par exemple, Maupassant n'aiment guère les femmes, cette vision de la femme au XIXème siècle qui mettait comme à l'écart les personnages féminin dans ses romans. Les personnages masculin ont un prénom, comme :  « Gérôme » ou alors « Pierre et Jean », tandis que les femmes n'en ont pas, comme : « Mme Roland » ou bien « Mme Rosémilly ». L'Auteur fait une distinction importante entre homme et femme. Même s'il fait cette différence, cela ne lui empêche pas de se moquer des personnages, de façon cynique, ironique ou pessimiste, par le biais des passages indirects de son roman. Comme la corbeille à poisson, représentant la famille : « Une saine puanteur de marée, monta du ventre plein de la corbeille » ce qui désigne le côté négligé de la famille. C'est donc l'omniscience du narrateur.

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