Père Goriot
Commentaire de texte : Père Goriot. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar gorscaca • 16 Avril 2020 • Commentaire de texte • 1 416 Mots (6 Pages) • 889 Vues
Dans Le Rouge et le Noir, Stendhal définit le roman comme « un miroir qu'on promène le long d'un chemin », on ne cherche pas à idéaliser la vie, mais à la décrire le plus fidèlement possible. Ce qui correspond à la principale mission des auteurs réalistes. Ce mouvement littéraire apparait au XIXe siècle et Honoré de Balzac est considéré comme l’un des maitres de ce mouvement. Dans un recueil de plus de quatre-vingt-dix ouvrages intitulé la « Comédie humaine », Balzac publie en 1835 Le Père Goriot. Dans ce roman, l’auteur nous décrit le destin tragique du père Goriot, l’apprentissage de la société au jeune Rastignac, l’intrigante histoire du mystérieux Vautrin ainsi que les conditions de vie de la société parisienne en 1819. Dans l’extrait étudié, Rastignac est au chevet du père Goriot, mourant. Ce dernier apprend qu’aucune de ses filles ne viendront le voir, pour cause Delphine est en train de dormir et Anastasie est dans de grandes affaires avec son mari. Après cette révélation, le père Goriot déclame un long monologue plein de souffrance, d’agonie et de désespoir entremêlé d’amour.
Comment un père aussi aimant que le père Goriot peut-il finir sa vie dans la solitude ?
Nous allons voir la mort solitaire du père Goriot et enfin le père passionné qu’il était.
Dans cet extrait Balzac met en scène la mort tragique d’un père désemparé, craignant de ne pas voir ses filles arrivé. L’emploi de l’adverbe « jamais » devant le verbe « aimer » ligne 7730 « elle ne m’on jamais aimé ! » montre qu’il se sent abandonné. On peut également voir sa crainte et son inquiétude ligne 7727 « si elles ne viennent pas ? » avec l’emploi de l’adverbe « si » qui traduit une hypothèse et la négation qui met l’accent sur le fait qu’aucune des filles du père Goriot ne viendra. Ligne 7731 « Plus elles auront tardé, moins elles se décideront » montre la longue attente du vieil homme avec l’emploi du modalisateur « plus » associé a un verbe de temps suivit du modalisateur « moins » qui est lié a un verbe décrivant la décision de ses filles. De plus les affirmations ligne 7744 « Rien, personne » et ligne 7745 « Voilà ma récompense, l'abandon » met en évidence sa solitude et son affliction. L’utilisation de l’expression « mourir comme un chien » ligne 7745 « Mourrai- je donc comme un chien ? » traduit son angoisse, sa crainte de mourir seul. Ainsi, ligne 7730 « Cela est clair » montre que malgré des propos quelque peu incohérents, il est assez lucide pour comprendre que ses filles ne viendront pas.
La mort tragique du père Goriot est également témoignée par la forte présence d’un registre pathétique. En effet, l’auteur tente de nous émouvoir notamment en usant de l’emploi de nombreuse négation « Elles ne m'aiment pas » ligne 7729, « Si elles ne sont pas venues, elles ne viendront pas » ligne 7730-7731, « Elles n'ont jamais su rien deviner » ligne 7732 et « ; elles ne sont seulement pas dans le secret de ma tendresse » ligne 7734. Ainsi l’auteur nous montre l’insensibilité, l’égoïsme et l’ingratitude des filles du vieil homme. De plus, l’emploi d’adjectif péjoratif décrivant le père Goriot suscite la pitié du lecteur « vieillard en sanglotant » ligne 7727, « comme un chien » et « abandon » ligne 7745. Dans cet extrait, on trouve plusieurs modalités interrogatives « ? » lignes 7727, 7745, 7748, 7749 et exclamatives « ! » lignes 7728, 7729, 7730, 7737. Ce dernier procédé invite à la déploration. Le registre pathétique ce caractérise aussi par des figures d’amplifications tel que l’hyperbole « c'est un parricide !» ligne 7742, « Coupez- moi la tête, laissez- moi seulement le cœur » ligne 7753, « je me relèverai, la nuit, de mon cercueil pour les remaudire » ligne 7747 et « Elles commettent tous les crimes en un seul » ligne 7740. Ici, le père Goriot exagère en décrivant la non présence de ses filles comme un parricide et donc comme un meurtre. Nous pouvons ajouter à cela de nombreuses répétitions qui mettent en évidence la douleur ainsi que l’amertume du vieil homme « Mais je serai mort, mort dans un accès de rage, de rage ! La rage me gagne ! » ligne 7728 et « Mais allez donc, dites- leur donc » ligne 7741. De plus, la présence d’accumulation « de mes chagrins, de mes douleurs, de mes besoins » ligne 7733 et « Ce sont des infâmes, des scélérates ; je les abomine, je les maudis » ligne 7746 renforce son sentiment d’affliction. Mais, malgré tous ces reproches et ces plaintes, le père Goriot ne peu détester ses filles.
Il a, durant toute sa vie, était un père passionné et aimant envers ses filles, il leur a voué sa vie. En effet, il leurs donnait tous ce qu’il possédait « Elles auraient demandé à me crever les yeux, je leur
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