Question sur corpus et commentaire de texte
Commentaire de texte : Question sur corpus et commentaire de texte. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Logane Yllan • 16 Octobre 2017 • Commentaire de texte • 1 703 Mots (7 Pages) • 2 685 Vues
Logane Yllan 06/02/17
1ère S1
QUESTION SUR CORPUS ET
COMMENTAIRE DE TEXTE
- Vous répondrez à la question suivante (4 points) :
Comment le dialogue théâtral exprime-t-il le conflit entre les personnages dans ces quatre extraits ?
Ce corpus est constitué de quatre pièces de théâtre portant toutes sur le conflit.
Le premier texte écrit par Jean Giraudoux, Electre, a été representé pour la première fois à Paris en 1937. Le texte suivant est un extrait d'Antigone, réecrit par Anouilh au XX ème siècle, suivi de Le Retour au désert de Koltès. Enfin, le dernier texte présenté est Juste la fin du monde de Lagarce écrit en 2007. Le conflit peut s'exprimer dans le dialogue théâtral grâce à plusieurs techniques mises en place par l'auteur, comme par exemple la distribution de la parole ou encore l'alternance des répliques, mais pas que...
La tirade présente dans Juste la fin du monde de Lagarce est une tirade monologuée ; Suzanne parle à un destinataire précis : Louis. Mais celui-ci ne décroche pas un mot dans l'extrait étudié. Elle lui fait une série de reproches à l'aide de sa tirade monologuée. Elle lui reproche son absence compensée par des « lettres » (v.32), « des petits mots » (v.38), « des lettres elliptiques » (v.37). Elle semble prise d'un manque d'affection, en effet, elle souligne aussi que ces cartes peuvent être lues « par tous les regards » (v.46).
Ici, les modalités du discours, le choix du registre (lyrisme) et le choix d'une tirade monologuée constituent des moyens pour accentuer les reproches, isoler un peu plus Louis dans le cercle familial et de ce fait créer un conflit.
Le dialogue théâtral fait aussi appel à la stichomytie pour exprimer le conflit entre les personnages.
C'est le cas dès le début de l'extrait présenté d'Antigone. Ismène et Antigone se répondent vers à vers et Antigone finit par une réplique longue, elle prend les devants et semble être lassée de ce conflit, sans pour autant vouloir l'apeser, puisqu'Antigone est sur la défensive lorsqu'elle répond à sa sœur dans sa dernière réplique.
Les didascalies, certes, pas nombreuses, sont tout de même présentes, ce qui peut aussi exprimer une forme de conflit. Elles sont présentes au vers 6 : « Après un silence, de sa petite voix », au vers 12 : « doucement » ainsi qu'au vers 34 avec « Elle achève doucement ». Ce « dialogue » est un conflit mais Antigone « achève doucement », comme pour calmer ce conflit.
Dans Le Retour au désert, seul le contexte de la guerre d'Algérie suffit à créer un climat de détresse, sans oublier le fait que tous les personnages sont présentés comme mauvais : Mathilde est intraitable et Adrien insolent.
Plusieurs signes dans l'extrait montrent que sous l'apparente politesse, se cachent de profondes divergences de vue, et que ce texte est une véritable scène de conflit, d'intérêt.
Sous la politesse des échanges, la tension est permanente et elle est mise en œuvre grâce à certaines formulations de Mathilde, qui peuvent apparaître comme ironiques : « Recommençons, mon viel Adrien, recommençons » (v.31). Mathilde se sert aussi d'une antiphrase pour dire le contraire de ce qu'elle pense : « tout devrait bien se passer » (v.8). De son côté, Adrien utilise des ordres négatifs avec insistance en vis à vis de Mathilde : « Ne commence pas à me mettre en colère, ne commence pas à chicaner » (v.28-29). A la première lecture, on pourrait croire à une discussion « normale » entre frère et sœur, mais à la deuxième lecture, on se rend bien compte que tous deux sont sur la défensive et que le texte est un temps soit peu ironique.
La répartition équilibrée de la parole dans le dialogue permet également de prolonger la confrontation en montrant que les deux personnages sont de pouvoir égal au sein de la famille.
Koltès n'est pas le seul à suggérer un dialogue théâtral comportant une scène de conflit entre frère et sœur puisque Giraudoux, déjà, montrait une sœur essayant d'exercer son emprise sur un frère pour l'inciter à agir selon ses vues.
Dans le texte de Giraudoux, celui-ci souligne le conflit entre les deux personnages à l'aide de la ponctuation. En effet, les personnages ont recours aux points de suspension et aux points d'exclamation, cela permet de relever la colère qu'ils ont en eux, et la distribution de la parole est toujours présente : Electre parle plus que Oreste dans cet extrait, elle prend le dessus sur son frère.
Ainsi, nous avons pu voir que la ponctuation, la distribution de la parole, la tirade monologuée mais aussi que les didascalies pouvaient essentiellement exprimer le conflit entre les personnages, montrant de ce fait les différents sentiments qu'ils manifestent.
- Vous traiterez ensuite, au choix, l'un des sujets suivants (16 points) :
• Commentaire
Vous commenterez l'extrait de la pièce de Jean-Luc Lagarce, Juste la fin du monde (texte D)
Juste la fin du monde est une pièce de théâtre écrite par Jean-Luc Lagarce, grand auteur contemporain et dramaturge français qui a marqué le XX ème siècle par son écriture novatrice.
Dans cet extrait, Suzanne reproche à Louis, son frère, sa trop longue absence. Elle ne se pose pas la question de la venue de celui-ci, qui, pourtant, doit annoncer une terrible nouvelle : sa « mort prochaine et irrémédiable »
Pourquoi peut-on comparer cette tirade monologuée à un réquisitoire ?
Nous étudierons dans un premier temps la tirade monologuée qu'entreprend Suzanne, ainsi que l'expression des sentiments de chacun des personnages.
Suzanne prend la parole mais l'expression de l'affection d'une sœur ravie de retrouver son frère aîné se transforme en un florilège de reproches. Elle décrit lors d'un long monologue, la manière dont elle vit depuis son départ, elle aurait voulu qu'il soit plus présent.
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