Saltarelle Musique Xivème

nt des courants politiques très opposés (factions des Guelfes et des Gibelins).

Contexte historique européen :

L’impact des Croisades (1095-1291) sur l’Histoire de l’Occident chrétien est énorme. Ces guerres ont toujours des effets aujourd’hui, nous pouvons donc mesurer leur importance sur l’Histoire du XIVème siècle. Dans un premier temps, en Italie, les grandes cités marchandes (Venise, Gênes) ont su tirer partie de leur puissance commerciale et navale, afin de s’enrichir davantage mais aussi de conquérir de nouveaux territoires et d’abattre certains rivaux (croisade de 1204 détournée par les Vénitiens sur Constantinople). Dans un second temps, dans le reste de l’Europe, la fin des Croisades donnent lieu à un retour des guerres locales entre seigneurs qui causaient misère et désolation. Il ne faut pas oublier qu’une des raisons de l’appel à la croisade par le pape Urbain II en 1095 est la « trêve de Dieu », les seigneurs sont priés de s’unir et de s’en aller combattre leurs ennemis communs : les musulmans. C’est donc le retour des querelles locales mais aussi des querelles dynastiques qui engendra la Guerre de cent ans entre la France et l’Angleterre, nations qui s’opposeront encore très souvent par la suite.

N’oublions pas que le XIVème siècle a vu la contamination de l’Europe entière par la Peste Noire, qui a ravagé villes et campagnes de 1347 à 1352, emportant 30 à 50% de la population européenne en moins de cinq ans. C’est dire la pauvreté et le manque d’hygiène de la plupart des populations.

Le contexte historique, qu’il soit local ou européen, est assez spécial : ce sont des temps d’incertitude et d’instabilité politique, où la guerre, quasi-incessante, accroît la fracture sociale. La saltarelle peut donc être vue comme une musique joyeuse, gaie, qui, en ces temps obscurs, faisait oublier les difficultés du quotidien.

3) Contexte artistique :

Au Moyen-âge, la musique et la danse sont des activités essentielles mais qui souffrent de leur lien trop étroit avec la religion. La danse, pourtant recommandée par Saint Basile (selon lui la danse est « l’unique préoccupation des anges »), a bien vite été interdite dans les lieux de cultes. En effet, l’Eglise se méfiait de tout ce qui n’était pas clair et hiérarchisé dans les pratiques religieuses (culte dionysiaque).

Les classes culturellement développées et les classes dominantes inventèrent un mode de danser à structure variable, sur une musique changeante : la danse "mesurée". Une diversité et une recherche de beauté commençaient à ordonner le mouvement. On dansait en accord avec la musique (et son tempo) et la poésie tout en recherchant équilibre et raffinement. La connaissance des règles et une éducation de l'oreille étaient devenues nécessaire, la danse mesurée (danse haute ou de cour) se distinguait alors des danses populaires (danse basse)

Philippe de Vitry, compositeur du XIVème siècle, appela la musique de son temps Ars Nova, en opposition à celle du siècle précédent qu’il nomma Ars Antiqua. Pour lui, l’Ars Nova était novatrice au niveau de la notation. Ce qui, par conséquent, permit un développement de la polyphonie. Justement, en 1322, le pape Jean XXII d’Avignon condamne l’Ars Nova pour ses rythmes nouveaux et pour le mélange du latin aux langues dites vulgaires.

4) Analyse musicale :

Date : XIVème siècle

Musique instrumentale

Genre et forme : musique médiévale profane

Structure :

A : thème a (refrain + «couplet» b par la flûte en soliste) / thème a

B : thème b (refrain + « couplet » b par la vielle seule et en soliste) / thème b’ (refrain + « couplet » b’ par la flûte en soliste)

C : thème c (refrain + pont + « couplet » c par la flûte et la vielle) / thème d (refrain + pont + thème d + refrain) / coda (refrain + fin)

Instruments : flûte à six trous, vielle à trois cordes et percussion (tambour)