Sujet Dissertation Corrigé
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trop grande indolence. C’est comme si toute énergie était annihilée, toute volonté rentrée.
Cette passivité physique, et c’est peut-être plus inquiétant encore, incite par ailleurs à une
passivité intellectuelle où l’imagination n’est que peu sollicitée. Donner à voir, ce n’est pas
donner à concevoir. Tout est montré et dit, plus rien n’est à déchiffrer et l’intelligence, au
sens étymologique du terme, est désactivée. Il s’ensuit que la concentration est partielle,
laissant la part belle aux sensations impulsives. Cette perte de discernement égare les
enfants, qu’elle érige en parfaits consommateurs manipulés par des stratégies commerciales
redoutablement efficaces. Ils s’identifient alors à ces modèles stéréotypés, d’une plastique
impeccable, qui prônent plus la violence que la raison. C’est d’ailleurs cette violence,
physique et verbale, la plus alarmante, si l’on en croit les psychiatres. De nombreux faitsdivers dramatiques auraient été « suggérés » par la télévision et le cinéma, certains films trop violents ayant même été d’ores et déjà interdits à la vente. Fort heureusement, malgré ces points négatifs, la télévision présente quand même quelques aspects positifs.
Par la variété des sujets qu’elle propose, la télévision est effectivement une
merveilleuse vitrine du monde et de ses richesses. Grâce à elle, les enfants découvrent
d’autres paysages, d’autres civilisations et s’initient ainsi à la vie dans sa diversité. C’est non
seulement une école de tolérance où l’on apprend à respecter les différences mais également
une ouverture d’esprit sans pareille où l’on découvre que tout n’est par parfait comme
voudraient le faire croire les produits tronqués que sont les feuilletons. La curiosité est alors
piquée et suscite des interrogations auxquelles il faudra répondre. Les enseignants qui
utilisent de plus en plus fréquemment dans leurs cours le support audiovisuel, ne s’y
trompent pas, montrer étant souvent un préalable nécessaire à la réflexion. Et puisque l’on
parle aujourd’hui d’une télévision interactive dans laquelle l’enfant interviendrait, aurait son
mot à dire quant à la sélection des programmes et pourrait « voyager » seul, on peut
supposer qu’elle sera génératrice d’une plus grande autonomie.
Conclusion
Utilisée intelligemment, avec quelques garde-fous, la télévision peut donc tout aussi
bien divertir qu’instruire, émouvoir que forcer à réfléchir. Et quoique ses effets négatifs
soient nombreux et réels, elle recèle cependant des aspects positifs qu’il serait dommage,
voire dommageable, de ne pas exploiter. Les enfants, plus rapides à s’adapter, poussent
d’ailleurs les adultes dans ce sens et les obligent à se remettre en question dans leur propre
consommation télévisuelle non exempte de critiques.
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