Sujet d'invention : rencontre entre la Princesse de Clèves et Mme Bovary

Sujet d’invention : rencontre entre la Princesse de Clèves et

Mme Bovary

Lors d’un des nombreux bals organisé par le marquis d’Andervilliers à la cour de France, deux femmes aux vies complètement différentes se rencontrent. L’une est la princesse de Clèves, vivant à la cour des Valois et l’autre Emma Bovary, jeune fille qui fut élevé dans un couvent.

Elles se retrouvèrent seules, toutes les deux à l’extérieur, près de la fontaine :

« - Passez-vous une bonne soirée ? » s’enquit la princesse.

« - Oui madame, je trouve ce type de réception fort agréable et je m’amuse beaucoup. Et vous, passez-vous du bon temps en la compagnie des Valois ? » répondit Emma.

« - Je suis d’accord avec vous, cependant je suis un peu morose en ce moment. J’aime la vie à la cour de France mais il me manque quelque chose. Quelque chose de nécessaire pour mon bien-être. Quelque chose que je ne pourrai malheureusement jamais avoir…

- Voulez-vous m’expliquer ce qui ne va pas ? Je pourrai peut être vous apporter quelques conseils, vous aidez avec mon expérience ou bien seulement vous fournir un soutien en tant que femme et amie.

- C’est une chose assez complexe à exprimer à haute voix à vrai dire mais je sens que je peux vous faire confiance. Lorsque je suis arrivée à la cour des Valois, on m’a mariée à un homme, Mr de Clèves qui est quelqu’un de bien, mais je ne réussis pas à lui donner mon amour. Je considère l’amour comme un bien que j’attribue à un homme qui le mériterait. Mon mari ne m’attire pas et je suis amoureuse d’un autre. Cet autre homme me fait ressentir de la défiance et de la jalousie ce qui me trouble et me fait douter en permanence. Est-ce que l’amour nécessite un sentiment de jalousie ou est-ce une erreur que de laisser son cœur aller à ses réactions ?

- Je comprends votre position et tiens à vous dire ceci : l’amour est quelque chose de merveilleux. Il doit être entretenu et pour cela je ne dois pas me lasser de l’homme à qui je veux donner mon cœur. Lorsqu’on aime réellement, on doit savoir se laisser entièrement griser par les joies que cela procure. On doit pourvoir s’abandonner à celui qui fait battre notre cœur et celui qui nous fait nous sentir vivant.

- Êtes vous sure de ce que vous avancez ? L’amour ne devrait pas se limiter à cela ! Un amour secret et défendu vous griserait-il ?

- Bien entendu.

- Et bien moi absolument pas. Je trouve cela terriblement dérisoire et je me sens honteuse de ressentir de ce que je ressens alors que je suis mariée à un autre. Vous rendez-vous compte ? Ressentir de la passion pour un autre homme plutôt qu’à celui je suis promise pour l’éternité me rendrait horrible et je ne pourrais l’assumer.

- Je peux vous entendre mais ne trouvez-vous pas cet interdit grisant et excitant ? Moi cela m’enthousiasme et me remplit d’extase et de passion. J’envie celles qui ont la chance de connaître le véritable amour. Un amour que l’on peut contenir et qui a besoin d’être libéré. Un amour dont on peut profiter sans ressentir quelconque remord.