Tensions Religieuses

tuelle cinq fois le jour, le jeûne du ramadan, le pèlerinage à la Mecque une fois dans la vie et l’aumône rituelle.

Il ne faut pas confondre l’Islam et l’Islamisme qui désigne depuis les années 70 les courants les plus radicaux de l’islam qui veulent faire de celui-ci non plus essentiellement une religion mais une véritable idéologie politique par l’application rigoureuse de la charia et la création d’Etats islamiques intransigeants.

Judaïsme : Ensemble de la pensée et des institutions religieuses du peuple d’Israël, des Juifs.

On désigne par judaïsme la forme prise par la religion israélite après la destruction en 587 avant Jésus-Christ du Temple de Jérusalem et l’Exil qui s’en suivit jusqu’en 538 avant Jésus-Christ. Au sens courant le judaïsme est l’ensemble des institutions religieuses du peuple juif. La tradition religieuse juive se réclame d’Abraham, père des croyants et de Moïse, législateur d’Israël. La Torah contient la loi écrite dont l’essentiel fut révélée à Moïse sur le mont Sinaï.

I) Faits récents sous fond de tensions religieuses

Tout d’abord, voici quelques définitions :

Guerre de religion : qui oppose des adversaires guidés par les passions religieuses ou les dissensions confessionnelles. En France, guerres de religion s'applique aux guerres qui ont opposé les catholiques aux protestants durant le 16ème siècle.

Il ne faut donc pas confondre avec :

Guerre sainte : où l'on appelle les peuples à la défense de leur religion, des lieux, des personnes, des symboles qui lui sont attachés.

Toutes les nouvelles que nous voyons à la télévision, ou que nous lisons dans les journaux nous rappellent que tous les conflits contemporains ont éclaté à cause de la différence religieuse, par exemple les "TwinTowers" du 11 Septembre, le conflit en Iraq, en Afghanistan, en Irlande du Nord, au Moyen Orient, Bosnie, Sri Lanka...

Il y a aussi les attentats suicides où des hommes donnent leur vie pour la cause de leur religion.

Plus généralement, une inquiétude se développe concernant le rôle de la religion dans l'élaboration des civilisations, et dans sa responsabilité concernant les hostilités entre plusieurs civilisations différentes. La suggestion selon laquelle: "la croyance mène à l'intolérance et finalement à un conflit" est l'une des idées les plus populaires actuellement, mais est-ce que c'est vrai? Est-ce simplement un mythe du 21ème siècle? Aujourd`hui ont dit que la religion est la cause de toute les guerres. Est-ce vrai ? N’ est-ce pas plutôt que la religion est un instrument pour motiver la guerre pour des intérêts politiques et commerciaux ? C’était pour les mêmes raisons à l’époque de l’inquisition. Au nom de la religion ils détruisirent, imposèrent et récoltèrent.Aujourd`hui... en enlevant la religion, le monde serait-il meilleur ? Beaucoup le croient.

Mais il est trop simple de dire que la religion est la cause des conflits, de la guerre et de la violence. Les informations qui nous sont données à la télévision et dans les journaux sont biaisées et nous renseignent de manière insuffisante et incomplète. L'objectivité chez les médias n'existe pas.

Parfois, c'est clairement visible que des établissements ou des organisations corrompues utilisent le nom de la religion pour mettre en avant leur agenda politique.

Depuis les années 1990, le fait religieux a certes resurgit dans le paysage géopolitique et dans la vie politique de nombreux États. Mais doit-on pour autant évoquer le retour aux « guerres de religion », ou la naissance de « guerres de civilisation» au 21ème siècle ?

Car, l’Histoire le démontre, il y eut peu de guerres véritablement «de religion». Les conflits opposant des confessions religieuses mêlaient le plus souvent des causes économiques, politiques, voire sociétales (l’envoi de « preux chevaliers » en Terre Sainte à la fin du 11ème siècle avait entre autres pour objectif de délester les royaumes d’Occident de leur trop plein de jeunes nobles aux ardeurs guerrières si dévastatrices pour les populations).

Au carrefour du monde, au sud-est de la vieille Europe, existait, il y a à peine une quinzaine d’années, la Yougoslavie. Sa situation politique semblait stable. Toutefois, elle disparut en moins de cinq ans à la suite d’une « hémorragie » causée par des guerres interethniques. À plusieurs époques de l’histoire, les ethnies impliquées (les Croates, les Serbes, les Musulmans, les Albanais, les Slovènes, les Macédoniens et les Monténégrins) se sont entretuées, mais à chaque fois, pour des causes différentes. Depuis la Seconde Guerre mondiale, ce fut la plus grande tragédie humaine sur le sol européen. La violence destructrice fut telle que l’ampleur de cette guerre est encore aujourd’hui difficile à estimer.

Les guerres de Yougoslavie sont une série de conflits violents dans les territoires de l'ancienne République fédérale socialiste de Yougoslavieentre 1991et 2001. Cette guerre opposa différents groupes ethniques ou nations de l’ex-Yougoslavie. Ses causes sont politiques, économiques, culturelles et ethniques.

Les attentats du 11septembre 2011 sont des attaques terroristes lancées contre les États-Unis et dont la responsabilité est attribuée à l'homme d'affaires d'origine saoudienne Oussama Ben Laden ainsi qu'à son réseau terroriste islamiste, al-Qaida.

Hors du commun, les attentats du 11 septembre entraînent, outre le nombre de victimes humaines, des conséquences multiples. Cependant, l'échec américain à capturer, mort ou vif, Oussama Ben Ladenouvre la voie à une décennie de traque et à deux longues guerres – aussi meurtrières que coûteuses –, en Afghanistan et en Iraq.

Un groupe évangélique américain avait évoqué le projet de brûler publiquement un exemplaire du Coran le 11 septembre 2010 a suscité de sévères mises en garde de l’Iran et du commandant des forces internationales en Afghanistan qui craignait pour la vie des soldats américains.

Des associations musulmanes ont estimé que cette initiative confirmait l'augmentation de l'islamophobie aux Etats-Unis où le projet de centre islamique près de "GroundZero" à New York déchaîne les passions.

Il y a aussi des tensions religieuses dans le monde arabe ou différentes ethnies et différentes branches d’une religion s’affrontent.

Ainsi, en Egypte, un lycéen copte de 17 ans a été condamné à trois ans de prison pour avoir publié sur sa page Facebookdes caricatures jugées offensantes pour l'islam et le Prophète à l'origine de violences intercommunautaires.

«Le tribunal des enfants a ordonné l'emprisonnement de Gamal Abdou Massoud pour trois ans pour avoir insulté l'islam, publié et diffusé des photos qui insultent l'islam et son Prophète», a annoncé le tribunal dans un communiqué. Il s'agit de la peine maximale pour un tel chef d'accusation, a précisé l'avocat des droits de l'homme Negad al Boraï.

Plusieurs coptes avaient été blessés et plusieurs maisons brûlées après la publication des caricatures en décembre 2011. D'autres Egyptiens, dont deux blogueurs, l'un musulman, l'autre chrétien, ont été emprisonnés pour insulte à l'islam ces dernières années.

Au Nigéria, le spectre de la guerre civile est de retour. En effet, les responsables des chrétiens du Nigeria ont averti dimanche 8 janvier que la multiplication d'attaques d'islamistes contre des églises et des fidèles, qualifiées de "nettoyage religieux" et qui ont fait des dizaines de morts, pourrait mener à une guerre civile comme dans les années 60.

Depuis Noël, six attaques ont visé des chrétiens, faisant plus de 80 morts. La majorité d'entre elles ont été revendiquées par le mouvement islamiste BokoHaram, qui veut imposer la charia (loi islamique) dans l'ensemble du pays, le plus peuplé d'Afrique avec 160 millions d'habitants.

Attentats et affrontements se sont multipliés, faisant une trentaine de morts dans plusieurs Etats du Nord-Est après l'expiration mercredi soir d'un ultimatum des islamistes exigeant que les chrétiens quittent le Nord du pays, majoritairement musulman.

Cette escalade meurtrière fait craindre une guerre des religions dans un pays qui compte autant de chrétiens que de musulmans. Les premiers sont majoritaires dans le sud et les seconds dans le nord.

Nous allons maintenant vous présenter un article d’Edouard Delruelle écrit en décembre 2011 :

L’article de presse :

Vivre avec l’autre permet de le connaître et de l’accepter’

« La conclusion la plus frappante, explique Edouard Delruelle, Directeur francophone du Centre pour l’égalité des chances, est que la tolérance envers les minorités ethniques est d’autant plus grande que l’on est en contact régulier, voire quotidien avec des gens issus de ces minorités. Vivre avec l’autre permet de le connaître et de l’accepter. Cela peut paraître une évidence, mais va à l’encontre