À toi pour toujours ta Marie-Lou, Les fées ont soif
Dissertation : À toi pour toujours ta Marie-Lou, Les fées ont soif. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar yasdance19 • 9 Décembre 2020 • Dissertation • 943 Mots (4 Pages) • 1 915 Vues
L’auteur, né en 1942, grandit entouré de femmes dont il apprend et s’inspire beaucoup dans ses œuvres. Michel Tremblay commence sa carrière dans une période révolutionnaire, où plusieurs auteurs se rebellent en littérature. Il s’y joint, en présentant sa première pièce, “Les belles soeurs” où les acteurs s'expriment tous en joual. Tremblay détient une bonne compréhension des stéréotypes des situations familiales dans les années 50, ainsi que son évolution au fil des années. Sa pièce tragique À toi pour toujours, ta Marie-Lou (1971) et la pièce de Denis Boucher Les fées ont soif (1978) présentent des similarités dans les situations de couples mariés, mais aussi des différences. Dans les deux œuvres, les couples sont malheureux et vivent des relations malsaines. Cependant, la façon dont chaque couple résout leur situation n’est pas similaire.
Tout d’abord, il est possible d’affirmer que la relation entre les couples mariés est semblable, étant donné que les femmes dans les couples ne se sentent pas écoutées. En effet, dans les deux œuvres, celles-ci ne ressentent pas d’amour de la part de leur mari. Dans Les fées ont soif, Marie se fait donner des ordres toute la journée par un homme qu’elle pensait aimer, mais elle réalise maintenant qu’il ne fait que l’utiliser : “Un homme. Un mari. Une brute. Et l’amour?”. (Boucher p.71) Dans À toi pour toujours, ta Marie-Lou, Marie-Louise se remémore le temps lorsqu’elle et Léopold étaient en amour : “C’était le temps des paparmannes d’amour, pis des bonbons surettes, pis des honeymoons en chocolat, pis des sundaes au caramel.. Un passé pareil, j’te dis que ça reste collé longtemps...”. (Tremblay p.39) Ici, la femme au foyer se rappelle de beaux moments passés avec son mari, avant qu’ils cessent de s’aimer véritablement. Dans un même ordre d’idées, le travail de Marie et Marie-Lou est négligé par leurs maris. Ceux-ci trouvent toujours qu’elles n’en font pas assez ou qu’elles en font trop. Dans le cas de Marie, le père de famille critique sans cesse ses actions :
(La Statue et Madeleine jouent le rôle du mari)
La Statue: Arrête de brailler! pis amène!
Madeleine: J’ai travaillé tout’ la nuit avec des épa pour c’te contrat-là, pis r’garde comment tu me r’çois. (Boucher p.70)
Il traite Marie de façon injuste même après tous les efforts qu’elle met pour lui plaire. Dans À toi pour toujours, ta Marie-Lou, les critiques sont nombreuses. Léopold n’est jamais heureux de tout ce que sa femme fait pour lui, et il la culpabilise en comparant son travail : “Oui j’t’en donne assez ! J’t’en donne même trop ! Tu le sais combien que je fais par semaine à suer comme un Christ en croix en arrière de ma Christ de machine pour vous faire vivre !”. (Tremblay p.14) Dans les deux cas, leurs responsabilités en tant que mères et leurs tâches ménagères sont difficiles, et elles ne reçoivent pas l’appréciation et l’amour qu’elles méritent.
Cependant, les relations ne sont pas vécues de la même façon, puisque chaque couple trouve une façon de régler leur situation qui n’est pas la même. D’abord, Marie dans Les fées ont soif décide de partir de sa situation familiale : “J’en ai assez de tous ces murs! Je vais ma la sasser, cette vie-là!”. (Boucher p.79) Marie réalise qu’elle ne veut plus être soumise à son mari. Elle veut trouver qui elle est en dehors de sa “famille parfaite”. De plus, elle est épuisée de toujours tout
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