Biographie Amelie Nothomb
Rapports de Stage : Biographie Amelie Nothomb. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresson père, par son métier l'a nomadisée, l'a baladée d'un pays à l'autre, sans s'attacher, sans fabriquer d'affectifs. Dans des pays tels que le Bangladais, la Birmanie ou le Laos, des pays politiquement isolés elle a côtoyé des gens certes fascinants, mais l'obstacle de la misère ne lui permettait pas d'avoir des amis. Elle s'était attachée au Japon, on lui a arraché le Japon, elle s'était attachée à la Chine, on lui a arraché la Chine, vient un moment où l'enfant se dit " il vaut mieux ne pas s'attacher ".
Amélie Nothomb avoue souffrir d'un monumental sentiment de culpabilité qui l'entraîne vers l'écriture. Elle dit " La finalité profonde de mes romans, m'échappera toujours, mais la culpabilité en est l'un des moteurs ".
Si tous ses romans ne sont pas forcément autobiographiques elle reconnaît volontiers que le combustible de l'imagination c'est ce que l'on a vécu.
" Mauriac disait que s'il n'avait pas été écrivain il aurait été assassin, cela pourrait s'appliquer à vous-même ? ". A cette question Amélie Nothomb répond elle répond " Complètement, sauf qu'à mon avis, j'aurais été assassin de moi-même ".
Écrire c'est pour Amélie Nothomb la plus grande nécessité, la plus grande jouissance, la plus grande passion de sa vie. Elle écrit un minimum de quatre heures par jour. Généralement elle commence au saut du lit qui se situe vers trois ou quatre heures du matin. Elle dort très peu. Lorsqu'elle se réveille elle est prise d'un violent besoin d'écrire et pour cela il lui faut une forte dose d'énergie. Elle boit un demi litre de thé très fort qui fait exploser son cerveau et lui donne la force d'écrire. Elle dit qu'elle descend alors dans son sou-marin intérieur où tout prend une ampleur considérable. Le moment le plus pénible c'est lorsqu'elle remonte à la surface.
La lectrice la plus importante demeure sa soeur qui lui fait la cuisine et lit tous ses manuscrits. Elle avoue en avoir déjà écrit quarante (dont dix sont publiés). Elle a également un frère qui l'a souvent traitée de nulle. Elle avoue d'ailleurs " Je suis nulle pour tout, sauf pour l'écriture. Il y a en moi une incapacité terrible de faire face au quotidien ; Le seul moyen pour que quelque chose sorte de moi, le seul moyen de me connecter au reste du monde, pour établir une communication minimale reste l'écriture ". Elle avoue l'ivresse, la joie profonde que celle-ci lui procure, même si elle avoue que les vraies amours sont difficiles.
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