Commentaire Therese Raquin chapitre 11
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Axe 2 : Quelles sont les différentes fonctions de cette description ?
1- Cette description a d’abord une fonction explicative
2 La peinture du lieu permet d’annoncer symboliquement le crime qui va être perpétré
3- Cette description participant d’un réseau d’échos (les scènes d’évocation de la morgue, le caveau funèbre) crée un climat tragique.
Commentaire à compléter :
"Introduction à rédiger"
Axe 1
Paragraphe 1
La description s’organise selon une double visée à la fois réaliste et esthétique, grâce à différents procédés focalisation, diversité des sensations et thématiques ressortissant à la peinture impressionniste. En effet, le point de vue omniscient est employé à plusieurs reprises, comme aux lignes 7 à 10 qui sont au présent. De « rien n’est plus douloureusement calme » à : « dans son ombre », nous sont rapportées des impressions générales sur l’automne. Mais, dans un souci de représentation le plus exact possible de la perception de la réalité, le point de vue des personnages est employé aussi, mais de façon ambiguë. En effet, le point de vue du narrateur lui semble toujours inextricablement mêlé. Ainsi, la phrase « Laurent cessa de ramer et laissa descendre le canot au fil du courant. » peut introduire le point de vue de Laurent qui se met alors à regarder le paysage qui l’entoure : « En face, se dressait le grand massif rougeâtre des îles… ». Toutefois l’absence de tout verbe de perception ainsi que le changement de paragraphe crée un doute, une hésitation : ne s’agit-il pas encore du point de vue omniscient ? On peut en conclure que le narrateur tend à effacer, amoindrir sa présence autant que possible, semblant doter ses personnages d’une vie et d’une intelligence propres.
"Paragraphe 2 à rédiger"(petit 2 de l'axe 1)
"Paragraphe 3 à rédiger"(petit 3 de l'axe 1)
Axe 2
Paragraphe 1
Cette description joue deux rôles : explicatif et symbolique.
La plus évidente est d’abord une fonction explicative : toutes les conditions sont réunies pour commettre un crime impunément, à commencer par l’isolement : « La barque fut bientôt en pleine Seine » ; le personnage qui prémédite le meurtre, sa complice et la victime désignée qui ne sait pas nager sont à l’écart de tout. D’éventuels témoins ne verraient pas grand-chose, d’abord à cause du brouillard, « un brouillard laiteux », la métaphore du lait soulignant sa quasi-opacité (on ne voit que « des taches brunes et grises »),ensuite à cause du soir qui tombe (« De grandes ombres tombaient des arbres »), et enfin à cause de l’éloignement. Des cris éventuels (en principe quelqu’un qui se noie ne crie pas) seraient indéchiffrables, puisque les sons parviennent à peine aux oreilles de Laurent, Thérèse et Camille : « les bruits des quais s’adoucissaient » ; les cris arrivaient, vagues ». L’eau doit être froide, car la température est fraîche : noyer Camille n’en sera que plus facile, une congestion ou une hydrocution est probable. Enfin, on ne risque pas de le repêcher rapidement, à supposer que quelqu’un veuille se porter à son secours, d’abord en raison du courant, puis du fait que les eaux manquent de transparence : elles sont « noires sur les bords » et forment « de larges traînées d’argent pâle » au milieu, reflets du brouillard qui rendent la surface miroitante. La fonction explicative permet à cette description de s’intégrer parfaitement dans l’action. Elle fait percevoir les intentions des criminels car le décor est vu à travers leur état d’âme. Le lecteur comprend que, les circonstances étant propices à un assassinat, le sort de Camille est scellé.
Paragraphe 2
Mais cette description joue aussi un rôle symbolique, et ce à double titre. Premièrement, si elle trouve si bien sa place à ce moment du récit, c’est qu’elle permet à l’auteur non seulement de justifier le crime mais aussi de le narrer symboliquement et par anticipation. Cette lecture du texte est rendue possible par le choix d’un lexique souvent polysémique. En effet, Zola se sert de mots à double sens. Les « larges traînées d’argent pâle » peuvent ainsi évoquer métaphoriquement l’« argent » de Madame Raquin, ses économies, un des mobiles essentiels du crime. Quant aux couleurs « sombre(s) » du paysage, notées à deux reprises (lignes 6 et 12), elles sont en rapport avec la tombée de la nuit et, en même temps, avec le dessein de Thérèse et Laurent, à la fois funeste et dissimulé : ils ont un sombre projet. On remarque également deux occurrences du substantif « ombre(s) » (lignes 1 et 10), synonyme d’obscurité dans le contexte ; mais une ombre est aussi un fantôme ; le terme ne prépare-t-il pas à l’apparition du spectre de Camille ? Toutes ces ambiguïtés créent une impression troublante. On note aussi dans ce passage la récurrence du thème de la chute, avec les verbes « tombaient » et « descend (re) ». Or la chute connote la déchéance et la mort, la descente au fond du trou. On peut y voir aussi une allusion à la noyade, à la plongée dans le fleuve. En outre, Zola exploite le champ lexical de la mort, tantôt de manière explicite (« la campagne [...] sent la mort venir »), tantôt de manière implicite : « Le crépuscule venait », et le crépuscule c’est la fin du jour, sa mort. La détérioration physique se manifeste à travers « les arbres vieillis », la campagne « brûlée » ; le déclin de la végétation est à l’image de la dégénérescence de Camille. Quant aux « souffles plaintifs », ils évoquent le râle des mourants. Par ailleurs, l’absence
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