Commentaire composé Correspondances Baudelaire
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- La Nature est ici personnifiée : " vivants piliers" (vers 1), elle " observe " (vers 4), " paroles " (vers 2).
- Elle est imposante, gigantesque : un " temple " (vers 1), comme si elle renfermait quelque chose de mystérieux ; des " piliers " (vers 1), des arbres centenaires, sorte de lieu inébranlable.
- C'est un lieu unique, imposant par son unité, presque inquiétant car immense : " vaste comme la nuit et comme la clarté" (vers 7), les mots " nuit " et " clarté " (vers 11) , pourtant opposés, sont ici réunis, symbole de cette unité apparente de la Nature.
- Mais aussi, on ressent à travers ces vers une grande confusion, tout s'embrouille : " confuses " (vers2), " se confondent " (vers 5).
- L'immensité du lieu devient infini, la Nature n'a plus de limites : " longs échos " (vers 5), " vaste " (vers 7), " choses infinies ", " Expansion " (vers 12), comme un univers sans bornes, qui grandit sans limites.
- C'est une sorte d'hymne à la Nature, majestueuse, face à laquelle l'homme ne peut que rester admiratif et impuissant.
2. Difficultés de l’homme à déchiffrer la Nature
- « paroles confuses » l’homme reçoit des signaux difficiles à interpréter
- l’homme a besoin du poète qui lui est capable de déchiffrer le message
- jeu d’antithèse « ténébreux » / « nuit » « unité » / « clarté »
- « échos » peut être confus
- idée de pérennité de la Nature, l’homme passe, il a besoin d’explications pour comprendre
- poète = interprète des signes de la Nature
- pour comprendre il suffit de faire la synesthésie entre les sensations
II. Correspondances et synesthésies pour l’élévation de l’homme
1. Les synesthésies des sens
- 2nd quatrain : théorie de correspondances horizontales entre les diff. sensations.
- Utilisation d’un sens pour percevoir un autre sens
- Tous les sens sont alors en éveil :
-> visuel : " couleurs " (vers 8), " vert " (vers 10) ;
-> auditif : " sons " (vers 8), " paroles " (vers 2), " hautbois " (vers 10), " chantent " (vers 14).
- mais surtout olfactif : le champ lexical des odeurs est très présent.
- Les deux tercets sont consacrés presque exclusivement à ces parfums et odeurs qui envahissent l'âme du promeneur.
- Dans le premier tercet, les mots " parfum frais " (vers 9) apparaissent alors comme une sorte d' évocation d'un souvenir : " chairs d'enfants " (vers 9), quelque chose qui en tout cas a déjà été vécu, une sensation connue et reconnue.
- Puis le mot " corrompus " (vers 11) vient rompre cette harmonie des sens.
- Dans le premier tercet, les sens s'équilibraient, toutes sortes de sensations et d'émotions se mélangeaient.
- Dans le deuxième tercet, les odeurs envahissent l'esprit, le troublent, le soûlent ; l'homme est pris par une sorte de délire du aux odeurs qui lui montent à la tête. " Ambre ", " musc ", " benjoin ", " encens ", le vers 13 est composé d'une accumulation de noms ; ces parfums orientalistes sont forts, imposants, entêtants (" riches ", " triomphants " (vers 11)).
2. La recherche de l’extase/l’élévation
- Tous ces sens pour trouver un lien avec l’Idéal
- Recherche d’ « expansion des choses infinies » (puissance des vocations) et de « transport de l’esprit des sens » (mouvement violent de passion qui nous met or de nous même -> extase/élévation)
- Parfum = à la fois un sens/immatériel mais aussi un instrument d’élévation et d’extase car permet de s’évader (ailleurs)
- Ces transports sont les transports de l’esprit et des sens -> le poète est saisi dans son entier (corps+esprit)
Conclusion : L'homme se laisse bercer par la Nature, à la fois familière et impressionnante. Puis tout s'achève, l'homme est comme sous l'effet d'une drogue (voir les Paradis Artificiels de Baudelaire) et se laisse aller à un doux délire parfois inquiétant. Voir aussi Le dormeur du Val de Rimbaud. Correspondances d’abord verticales, l’homme cherche à entrer en relation avec une surréalité qui donne un sens et une forme au monde sensible. La matière n’est qu’apparence, le spirituel demeure la réalité profonde et cachée. C’est l’Idée qui
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