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Contre culture

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gie du “ tout culturel ” 3.3./ La mondialisation

4./ Compte rendu

4.1./ Références bibliographiques 4.2./ Références internet

Paris, INaLCO – DREA OIPP 2001 - 2002

Contre-Culture

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1./ Autour de notion de “contre-culture ”

1.1./ Brainstorming

Contre-culture : - contre-courant - contre les institutions - contre les normes - anticonformisme - anarchisme - contre-pouvoir - non politique

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contre la culture dominante nouvelles valeurs modes de vie différents nouvelles technologies contre l’ordre établi esprit de résistance mouvement de protestation

sous-culture contre une autre culture culture populaire

1.2./ Définitions

1.2.1./ La notion de culture D’après les anthropologues, la culture est opposée à la nature et se définie par les activités, les comportements pratiques et symboliques crées, transmis par les humains. La culture est ce qui donne une signification et une existence à des éléments disparates. Ainsi, le modèle culturel est une combinaison cohérente des comportements, coutumes, institutions et valeurs caractérisant une culture et une civilisation. Malgré la diversité culturelle, les éléments culturels se propagent d’une société à une autre. Signe qu’au-delà des différences culturelles, qu’au-delà des évolutions liées au développement technologique, il existe des universaux culturels apportant des réponses élémentaires aux besoins des hommes en tant qu’animal social. 1.2.2./ La notion de contre-culture Soumise aux technologies de pointe, les individus n’entretiennent plus le même rapport avec la culture. La culture évolue et se transforme constamment. Hier contre-culture, les mouvements sont récupérés aujourd’hui et transformés en culture dominante. Le marketing publicitaire illustre tout à fait ce phénomène de transmission culturelle des valeurs contestataires. Si la culture n’est pas figée, les mouvements de contre-culture ne le sont pas non plus. Les années 60 : essor de la contre-culture La contre-culture est paradoxalement un phénomène culturel qui prend son véritable essor dans les sociétés industrielles capitalistes au cours des années 60. Nés aux Etats-Unis, les mouvements d’oppositions culturelles se prolongent en Europe occidentale. Cette période est marquée par une révolte globale contre le système. Les mouvements d’opposition se placent en rupture vis-à-vis de la culture et de la société. Ils se mobilisent pour abolir les frontières entre l’art, la politique, la culture, et la vie. Ils rejettent la société de consommation, la culture et

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l’idéologie dominantes. Ils envisagent des nouveaux modes de vie, de nouvelles théories politiques et philosophiques d’opposition aux fondements de l’ordre établi. Dans les années 60, les courants de contre-culture prennent diverses formes . Ils sont définis comme étant une nouvelle culture, une culture parallèle et se caractérisent par un refus et une rupture culturelle. La contre-culture des années 70-90 Au début des années soixante-dix, les mouvements de contre-culture reculent sous l’impulsion du succès des mouvements révolutionnaires étudiants aux Etats-Unis, en Allemagne et en France. Des mouvements socio-politiques transforment la contre-culture en nouvelle-culture dominée non pas par la culture mais par des forces politiques nouvelles. Au cours des années 80, les mouvements du “ political correctness” se répandent dans les universités américaines. Les activistes noirs et féministes récusent la transmission de la culture au sein des universités. Les grands auteurs, perçus comme étant des ‘Dead White European Males’, sont délégitimés. Leur pensée est niée dans sa supériorité et dans son existence. Ce mouvement de contre-culture, déconstructiviste, a des répercussions sur l’enseignement universitaire. Ainsi, en 1987, à Stanford, le cours classique de littérature a été remplacé par les travaux des minorités noires, les hispaniques, féministes et homosexuels. Au nom d’une déseurocentrisation, la prédominance de la valeur du patrimoine culturel et de la civilisation européenne sont remis en cause. Le post-modernisme, symbolisent l’assimilation de la modernité par la société. Ils s’inscrivent pourtant dans une mouvance contre-culturelle en rupture avec la modernité artistique. Tandis que les mouvements d’avant-garde, tels que les Dadas et les Surréalistes, méprisaient le passé au nom de la suprématie de la modernité et faisaient appel à l’Orient pour remettre en perspective la culture et la civilisation occidentales, les post-modernes, quant à eux, associent tradition et modernité. Ils intègrent officiellement l’art vide, l’anti-art et la contre-culture dans le patrimoine artistique et culturel. Le passé cesse d’être un objet de haine et de mépris. Par soucis d’égalitarisme, ils confondent les valeurs et refusent d’établir une hiérarchie entre celles-ci. Ils placent sur le même plan l’art et le ‘non art’, la culture et la ‘non culture’. Cette idéologie du tout culturel, où “tout se vaut car tout est culture ”, établit une véritable machine de guerre contre la culture. Dans les années 70, P. Bourdieu définit la culture en tant qu’instrument de domination utilisé par la classe dominante. La culture sert à se distinguer de la masse et à assurer la reproduction sociale. Elle est perçue comme étant un moyen supplémentaire d’oppression de la classe dirigeante sur les masses populaires. D’après une définition anthropologique et sociologique, la culture est l’ensemble de mentalités, de mœurs, de normes, de valeurs et des aspects matériels d’un groupe d’homme. Chaque société est structurée en fonction des principes culturels d’un certain groupe d’individus. Ayant fait un choix idéologique égalitariste, toutes les cultures sont jugées également respectables. La civilisation occidentale n’étant, elle-même, qu’une simple culture locale.

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2./ Exemples

2.1./ Le drame romantique : reflet d’une contre-culture

Les poètes maudits représentent-ils une contre-culture ? Les poètes romantiques A la recherche de nouvelles formes d’expression, les poètes marginalisés et maudits, tels que Aragon, Verlaine, Rimbaud, Shakespeare et Schiller, reflètent l’esprit de leur temps et les mouvements des idées contemporaines. Alfred de Musset a ressenti le mal du siècle, la crise d’identité, le manque de rêves et de visions. Baudelaire a ressenti le spleen ; il se sent mal à l’aise, esclave d’une génération de découragement, de désillusion. A travers la mélancolie et l’ironie de la poésie, ils désirent changer le monde creux et aride . Ils luttent contre la corruption de la société, contre le mensonge, le faux-semblant et mettent en évidence le caractère cruel et solitaire d’une société pervertie, préférant les marionnettes passives aux individus actifs, les masques à la vérité. Le mal du siècle Ces poètes représentent toute une génération. En éprouvant le spleen, ils expriment une forme de contre-culture. Face à la réalité de la société, ils sont envahis par une sensation d’étouffement, de dégoût, de déception et recherchent passionnément un salut. Le héros, hanté par le mal du siècle, tente de s’évader vers un idéal, il retombe cependant sans cesse dans l’horreur de la réalité. Face à la violence, le héros se décourage, s’exaspère et tourne sa fureur contre lui-même. Psychologique, cette violence cause le plus souvent la mort de l’innocent. A travers leurs expériences intimes et au-delà des épreuves, les poètes maudits décrivent le malaise existentiel de l’homme de leur génération ou de l’homme éternel, inquiet de ses valeurs, soucieux de sa vocation, cherchant à s’accomplir ; de l’homme qui, par dégoût, par désespoir, ou par honneur, se révolte contre les règles de sa société contemporaine. Les poètes maudits analysent avec brio le ‘Mal du Siècle’ qui s’empare de la jeunesse. Leurs rêves de puissance et de liberté, écrasés par le sentiment d’un vide immense, ne donne aucune orientation à la fougue juvénile. L’univers du 1%9ème siècle est une énigme incompréhensible pour le poète. Cela provoque, en lui, un réflexe de panique et un cri d’angoisse. Dans la société le bien et le mal coexistent. Leur lutte s’exprime dans l’opposition pureté-impurté et détermine les actions et les relations humaines. Le théâtre politique Le drame romantique, héritier de la Révolution Française, est également un théâtre politique. Les drames romantiques mettent fréquemment en scène un pouvoir politique

à la fois tyrannique et médiocre, gouvernant une société asservie et dégradée.

Dans Lorenzaccio, dans Hernani ou Ruy Blas, le pouvoir politique est monarchique et

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