Dossier Histoire - Abbaye De Saint-Benoît-Sur-Loire
Mémoires Gratuits : Dossier Histoire - Abbaye De Saint-Benoît-Sur-Loire. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresuelle du christianisme.
Patronage
Saint Benoît est invoqué contre les piqûres d'orties, le poison, l'érésipèle (infection de la peau), la fièvre et les tentations. Il est le saint patron de l'Europe (co-patron), des ouvriers agricoles, des ingénieurs civils, des chaudronniers (cuivre), des mourants, des fermiers, de la ville de Heerdt près de Düsseldorf en Allemagne, des maladies inflammatoires, des architectes italiens, des maladies des reins, des moines, de la ville de Nursie en Italie dont il est originaire, des gens des ordres religieux, des domestiques qui ont cassé les affaires de leur maître et des spéléologue.
2. La Règle de Saint Benoît
Inspiré de l'écriture de sainte, elle recommande aux moines qui vivent en communauté dirigée par un abbé, de respecter quatre principes essentiels, modération, gravité, austérité, douceur :
_ La modération (discretio) est présente dans les usages quotidiens de la nourriture, de la boisson et du sommeil;
_ La gravité a pour conséquence le silence;
_ L'austérité implique l'éloignement du monde et le renoncement à la possession;
_La douceur est bonté, amour évangélique, hospitalité exercé envers les humbles.
Cette règle est un idéal de vie en collectivité. Elle est même prise comme exemple pour l'organisation dans les entreprises.
Le modèle de la vie monastique d'après Saint Benoît est la famille, dont l'abbé est le père (Abba) et où tous les religieux sont frères.
La journée du moine est réglée en fonction de ce que Saint Benoît appelle « Oeuvre de Dieu » (Opus Dei) : c'est la liturgie des heures qui huit fois par jour rassemble la communauté pour prier en commun , à partir des Psaumes et de la Bible. Ces offices liturgiques sont de durée variable : les trois grandes offices Vigiles, Laudes et Vêpres étant plus longs que les autres offices, (« Petites heures ») : Prime, tierce, Sexte, None et complies. La journée commence à « la huitième heure de la nuit », avec les Vigiles nocturnes qui sont suivies d'un temps de lecture. Puis au lever du jour viennent les Laudes. Les offices de Primes, Tierce, Sexte, None se situent respectivement à la première, la troisième, la sixième et la neuvième heure du jour. Les Vêpres (Vespera) sont l'office du soir. Après le repas et une lecture en commun, c'est le dernier office de la journée, les Complies. Elles sont suivies par le grand silence de la nuit.
En dehors des offices, les moines s'adonnent au travail manuel.
La Règle décrit non seulement les divers offices et le travail, mais aussi les modalité des repas, de l'habillement de l'accueil, du choix des responsables, des voyages à l'extérieur etc...
Comme les moines bénédictins, les moines cisterciens suivent la règle de Saint Benoît, mais ils veulent l'observer plus à la lettre encore, avec une plus grande austérité et l'exercice du travail manuel.
Saint Benoît expliquant la Règle, miniature du XIVe siècle.
II L'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire
1. L'abbaye dans le temps
L'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire, également appelé abbaye de Fleury a vu s'achever sa construction en 620. On note la participation du Duc d'Irlande et de Saint Benoît.
C'est en 561 que les premiers moines s'installent. Ce monastère est l'un des premiers en Gaule à vivre sous la règle de Saint Benoît.
En 865, les invasions normandes provoquent un pillage du monastère de la part des Vikings.
Dans la première moitié du Xème siècle, le monastère est réformé par l'abbé Odon de Cluny. Celui-ci rend le monastère rayonnant grâce notamment à son scriptorium (l'atelier dans lequel les moines copistes réalisaient des livres copiés manuellement avant l'introduction de l'imprimerie en Occident), et son immense bibliothèque. L'abbaye devient ainsi l'un des plus beaux centres culturels d'Occident.
A la suite de cela, les bâtiment subissent à nouveau plusieurs destructions ainsi qu'un incendie en 1026. Dès 1027, des travaux sont entrepris .
En 1108, l'abside, la crypte et le choeur étant achevés et consacré, on procède à l'inhumation (action de mettre les morts en terre accompagnée d'une cérémonie) du roi Philippe Ier.
La majeur partie du bâtiment es achevée vers 1218.
Cinq siècle plus tard, la communauté monastique est dispersée, en effet, on ne porte plus d'intérêt à ce bâtiment.
70 ans plus tard, en 1864, la communauté monastique se ré-intéresse à cette abbaye, et, en 1944 l'arrivée de dix moines fait revivre le monastère.
Actuellement, une quarantaine de moines habitent ce monastère et des milliers de touristes visitent l'abbaye chaque année.
2.Un monastère
L'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire, caractérisée comme monastère depuis 561 et l'arrivé des premiers moines, est l'un des plus connu en France. Ce monastère, qui est un ensemble de bâtiments où habitent une communauté de moines et de moniales, après que les reliques de Saint Benoît y soient apportées, changent de titulaire ainsi que de nom. Théodulfe, évêque d'Orléans, en est à la tête qui adopte comme second nom, abbaye de Fleury, du nom de celui qui ramena les reliques, l'abbé de Fleury. Cependant, les invasions normandes et les différentes destructions du monastère ne rendent pas propice la vie des moines dans ce dernier. Entre 1100 et 1500, les guerres de religions affectent le monastère. Mais en 1865 des frères de Pierre-Qui-Vire (abbaye bénédictine située dans l'Yonne) font revivre ces bâtiments, et après un exil dû aux lois sur la congrégation (méfiance manifeste envers les groupes religieux des la part de l'Etat Français), les moines deviennent plus nombreux grâce à la venue d'une dizaine de nouveaux d'entre eux.
Depuis ce jour, ce monastère est l'un des plus visité en France grâce à son passé monastique, à la Règle de Saint Benoît et à plusieurs événement s'étant produit comme par exemple l'histoire du célèbre Max Jacob qui s'était réfugié dans ce monastère avant d'être arrêté par la Gestapo, et qui est repose maintenant dans le cimetière de la commune de Saint-Benoît-sur-Loire.
3.L'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire aujourd'hui
Actuellement, au monastère de Saint-Benoît-sur-Loire, les moines sont environ au nombre de quarante. Leur nombre n'a cessé d'augmenter depuis sa création excepté pendant les périodes de guerre de religion et d'abandon du monastère. Les moines ont chaque jours une journée très chargée et un ordre de prière à respecter. Ces religieux qui vivent en communauté ont fait veux de chasteté et doivent être indépendant. De plus, ne pouvant sortir de l'abbaye, ils ne peuvent voir leur famille que lors des jours de visites. Leurs journées s'entament dès la 37ème minute du jour (soit 0h37) où ils célèbrent l'office du matin, puis à la troisième, sixième et neuvième heures du jour. Ils respectent un temps d'union entre les moines. L'Eucharistie vient au milieu du jour et le soir, un autre office est célébré. Au total, les moines se réunissent neuf fois par jours et une fois la nuit.
Le reste du temps, ils se retirent pour prier ou encore aller à la bibliothèque ou au scriptorium.
De plus, les moines se retirent pour les différentes tâches ménagères dans l'enceinte de la bâtisse et chacun son tour s'occupe des visites destinées aux touristes.
Ils ne vivent que des dons des chrétiens suivants la messe. Leur vie se résume donc à la prière, au contact avec leur « frères », mais principalement à la retraite et la réflexion sur leur vie et sur le Christ, personnage indispensable à leur vie.
4. Architecture
L'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire est une abbaye de style romane.
La tour porche
La tour porche fut construite à partir d'environ 1020, à l'initiative de l'abbé Gauzelin. Il s'agissait à l'époque d'une oeuvre exceptionnelle, de prestige.
Réalisée sur un plan carré, elle est constitué de douze portes (dont trois sont obstruées par la nef actuelle) qui évoquent la Jérusalem céleste du livre de l'Apocalypse donnant une image de l'Eglise du ciel où Dieu est tout et en tous.
Les voûtes du rez de chausser, sont considérablement moins haute que celle du premier étage. En effet, elle ne que 6,60m de haut alors que celles de l'étage supérieur en
...