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Dossier d'histoire des arts,autobiographie et autoportrait,frida khalo

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pectif qu'une personne réelle fait de sa propre existence.

L’autobiographie raconte l’histoire individuelle ou la personnalité de son auteur qui écrit à la première personne du singulier, à savoir « je ».

L’autobiographie se caractérise par la conjugaison des verbes qui alternent passé et présent afin de distinguer le moment du récit et le moment de l’écriture.

Lorsqu’un auteur écrit une autobiographie, il s’engage à raconter son histoire avec sincérité et vérité, il conclut de façon implicite un pacte autobiographique avec le lecteur.

Nous étudierons plus précisément l’autobiographie dans la partie 3 avec deux exemples d’auteurs.

Autoportrait :

Il est d’usage de distinguer les arts en fonction de leur spécificité. Ainsi l’écrit évoque l’autobiographie ou l’autoportrait littéraire et la peinture (art visuel) désigne l’autoportrait pictural.

L'autoportrait littéraire diverge de l'autoportrait pictural. Le mot autoportrait évoque spontanément des peintres plutôt que des écrivains, il évoque Rembrandt plutôt que Michel Leiris.

Un autoportrait littéraire ne montre pas une image de son auteur mais il en décrit les traits. Michel LEIRIS utilise des métaphores pour se décrire « une nuque très droite, tombant verticalement comme une muraille ou une falaise », extrait de « L’Age d’Homme » 1939. Dans l’autoportrait littéraire l’auteur porte souvent un regard subjectif envers son image (pour solliciter la compassion des lecteurs, car il est mal dans sa peau … )

A l’inverse, l’autoportrait pictural montre une image de son auteur. REMBRANDT a réalisé plus de 80 autoportraits entre 1628 et 1669.

Frida KALHO a aussi beaucoup peint d’autoportrait où elle s’est représentée à des périodes importantes de sa vie. Nous étudierons une de ses œuvres.

III) Autobiographie

Pour montrer l’autobiographie, j’ai choisi 2 courts textes qui auront, à eux deux, tous les caractéristiques de l’autobiographie.

Le premier texte est extrait des Confessions de Jean Jacques Rousseau :

« Je forme une entreprise qui n'eut jamais d'exemple, et dont l'exécution n'aura point d'imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature; et cet homme, ce sera moi.

Moi seul. Je sens mon cœur, et je connais les hommes. Je ne suis fait comme aucun de ceux que j'ai vus; j'ose croire n'être fait comme aucun de ceux qui existent. Si je ne vaux pas mieux, au moins je suis autre. Si la nature à bien ou mal fait de briser le moule dans lequel elle m'a jeté, c'est ce dont on ne peut juger qu'après m'avoir lu.

Que la trompette du jugement dernier sonne quand elle voudra, je viendrai, ce livre à la main, me présenter devant le souverain juge. Je dirai hautement: Voilà ce que j'ai fait, ce que j'ai pensé, ce que je fus. J'ai dit le bien et le mal avec la même franchise. Je n'ai rien tu de mauvais, rien ajouté de bon; et s'il m'est arrivé d'employer quelque ornement indifférent, ce n'a jamais été que pour remplir un vide occasionné par mon défaut de mémoire. J'ai pu supposer vrai ce que je savais avoir pu l'être, jamais ce que je savais être faux. Je me suis montré tel que je fus: méprisable et vil quand je l'ai été; bon, généreux, sublime, quand je l'ai été: j'ai dévoilé mon intérieur tel que tu l'as vu toi-même. Être éternel, rassemble autour de moi l'innombrable foule de mes semblables; qu'ils écoutent mes confessions, qu'ils gémissent de mes indignités, qu'ils rougissent de mes misères. Que chacun d'eux découvre à son tour son cœur au pied de ton trône avec la même sincérité, et puis qu'un seul te dise, s'il l'ose: je fus meilleur que cet homme-là. »

J.J Rousseau, Les Confessions ,Livre I, 1732.

Ce texte nous montre une des caractéristiques importantes de l’autobiographie : Rousseau s’engage à dire la vérité et à être sincère malgré des défauts de mémoire : c’est le pacte autobiographique.

Cette autobiographie joue sur une alternance passé/ présent (moment du récit/moment de l’écriture):

Passé : je fus (passé simple) Présent : je sens (présent de l’indicatif)

Ce texte est rédigé à « JE » : Je dirai, je viendrai…

Ce texte ne présente bien sur pas toutes les caractéristiques de l’autobiographie, c’est pour cela que j’ai choisi un second texte, extrait de W ou Souvenir d’enfance de Georges Pérec (présent sur la page suivante) :

Second texte autobiographique :

Né à PARIS le 7 mars 1936 de parents juifs polonais émigrés, l’écrivain contemporain Georges Pérec (1936-1982) devient orphelin très jeune : son père est tué au front en juin 1940 et sa mère est déportée en 1943, avant de mourir dans un camp de concentration. W ou le Souvenir d’enfance, publié en 1975, se compose de deux textes alternés : un roman d’ouvertures et un récit d’enfance. L’extrait suivant est issu du second texte.

« Je suis né un samedi sept mars 1936, vers neuf heures du soir, dans une maternité sise 19, rue de l’Atlas, à Paris, 19ème arrondissement. C’est mon père, je crois, qui alla me déclarer à la mairie. Il me donna un unique prénom – Georges – et déclara que j’étais français. Lui-même et ma mère étaient polonais. Mon père n’avait pas tout à fait vingt-sept ans, ma mère n’en avait pas vingt-trois. Ils étaient mariés depuis un an et demi. En dehors du fait qu’ils habitaient à quelques rues l’un de l’autre, je ne sais pas exactement dans quelles circonstances ils s’étaient rencontrés. J’étais leur premier enfant. Ils en eurent un second, en 1938 ou 1939, une petite fille qu’ils prénommèrent Irène, mais qui ne vécut que quelques jours. » Georges Pérec, W ou Souvenir d’enfance, chapitre VI, édition Denoël, 1975.

Ce texte présente des caractères de l’autobiographie :

Il est rétrospectif : Le livre a été publié en 1975 alors que le texte se passe en 1936.

Il joue sur une alternance passé/présent (moment du récit/moment de l’écriture) :

Passé : Déclara (passé simple) Présent : Crois (Présent de l’indicatif).

Il est rédigé à la première personne du singulier : Je suis né, je ne sais …

L’auteur, le narrateur et le personnage sont une seule et même personne : Dans le chapeau on aperçoit un Georges Perec, dans le texte « je » est égal à Georges (lorsqu’il dit que son père lui donne un seul prénom) et l’écrivain est Georges Perec.

IV) Autoportrait Littéraire

Pour montrer ce qu’est un autoportrait j’ai choisi un texte présentant toutes les caractéristiques de l’autoportrait littéraire :

« Je viens d'avoir trente-quatre ans, la moitié de la vie. Au physique, je suis de taille moyenne, plutôt petit. J'ai des cheveux châtains coupés court afin d'éviter qu'ils ondulent, par crainte aussi que ne se développe une calvitie menaçante. Autant que je puisse en juger, les traits caractéristiques de ma physionomie sont: une nuque très droite, tombant verticalement comme une muraille ou une falaise, marque classique (si l’on en croit les astrologues) des personnes nées sous le signe du Taureau; un front développé, plutôt bossué, aux veines temporales exagérément noueuses et saillantes (selon le dire des astrologues) avec le signe du Bélier ; et en effet je suis né le 20 avril, donc au confins de ces deux signes : le Bélier et le Taureau. Mes yeux sont bruns, avec le bord des paupières habituellement enflammé; mon teint est coloré; j'ai honte d'une fâcheuse tendance aux rougeurs et à la peau luisante. Mes mains sont maigres, assez velues, avec des veines très dessinées; mes deux majeurs, incurvés vers le bout, doivent dénoter quelque chose d'assez faible ou d'assez fuyant dans mon caractère. Ma tête est plutôt grosse pour mon corps; j'ai les jambes un peu courtes par rapport à mon torse, les épaules trop étroites relativement aux hanches. Je marche le haut du corps incliné en avant; j'ai tendance, lorsque je suis assis, à me tenir le dos voûté; ma poitrine n'est pas très large et je n'ai guère de muscles. J'aime à me vêtir avec le maximum d'élégance; pourtant, à cause des défauts que je viens de relever dans ma structure et de mes moyens qui, sans que je puisse me dire pauvre, sont plutôt limités, je me juge d'ordinaire profondément inélégant; j'ai horreur de me voir à l'improviste dans une glace car, faute de m'y être préparé, je me trouve à chaque fois d'une laideur humiliante »

Michel Leiris l’Age d’Homme, 1939.

L’auteur

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