Frida Khalo
Mémoires Gratuits : Frida Khalo. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresrsonnage est au centre, il prend presque toute la place. Il y a des lignes horizontales au second
plan, avec la ligne d’horizon (démarcation entre le ciel et le champ) et les fentes dans le champ, et au
premier plan avec les quatre lanières blanches du corset. Perpendiculairement, il y a également des
lignes verticales avec la colonne, les deux lanières du corset sur les épaules et la ligne de clous qui
descend le long de ses bras et jusqu’à sa jambe droite. Le tableau est donc équilibré et ordonné puisque
la construction présente des lignes relativement droites et perpendiculaires.
Les couleurs de l’arrière plan sont très sombres, malgré le ciel bleu. Le champ est marron, vert.
Ces couleurs semblent représenter la torpeur, la désertion et donc la solitude. Le personnage est peint
avec des couleurs plus vives et plus chaudes : le blanc du corset et du drap, le beige de la peau. La
lumière semble venir du personnage lui-même.
2.3. Lien avec l’époque
L’oeuvre date de 1944, c’est-à-dire pendant la seconde guerre mondiale. Frida Kahlo et son mari
Diego Rivera sont très impliqués dans le parti communiste mexicain, et cela se ressent dans certaines de
ses oeuvres. Toutefois, ce tableau est entièrement dédié à la douleur que ressent l’artiste. Il ne semble
pas y avoir de référence quelconque.
3. Interprétation et sentiments face à l’oeuvre
3.1. Le message de l’auteur
Frida Kahlo semble ici vouloir montrer au monde entier sa douleur : ses blessures sont
insupportables et tout son corps est touché : son visage, ses bras, son dos, ses seins, sa jambe… Les
larmes et les clous symbolisent cette souffrance et cette douleur. Elle se sent comme « cassée », à
l’image de la colonne. Le choix d’une colonne ionique pour représenter la colonne vertébrale est
symbolique : au-delà de similitude des termes, la colonne ionique servait à soutenir les monuments, si elle
se cassait, les bâtiments tombaient également. Frida a donc voulu montrer que, sa colonne vertébrale
étant cassée, sans son corset elle ne pourrait pas tenir et elle s’effondrait elle aussi.
Les larmes sont peintes sur un visage qui ne montre aucune émotion, un peu comme les poupées
qui pleurent : les larmes sortent de leurs yeux en plastique mais leur visage reste inchangé. Cela fait aussi
penser au visage de la Vierge en douleur dans les églises mexicaines avec de fausses larmes
transparentes collées. Dans ses autoportraits, Frida semble porter un masque : un visage neutre (jamais
un sourire ou une grimace de douleur ne viennent en perturber les traits) avec ses sourcils qui forment
des ailes d'aigle.
Frida est seule dans sa souffrance et sa tristesse, cela se voit avec l’arrière-plan : personne
d’autre n’est présent (contrairement à beaucoup de ses tableaux où elle est accompagnée d’un ou
plusieurs animaux), tout est monotone. Le champ est déchiré et exprime lui aussi la souffrance. Le sol
s'ouvre comme s'il y avait eu un tremblement de terre qui avait tout englouti. Elle semble seule au monde,
comme si personne ne pouvait l’aider ou la comprendre.
En parallèle, on peut voir que sa féminité est mise en valeur par ses seins nus. Elle s'est
représentée dotée d'une poitrine séduisante qui contraste avec l'aspect terrible de sa plaie ouverte. Elle
veut montrer qu'elle reste femme malgré tout.
Enfin, le drap blanc qu'elle porte autour des hanches fait penser au saint suaire que le Christ
portait sur le chemin du calvaire et qui fut attaché à la croix avec des clous semblables à ceux qui
transpercent Frida.
3.2. Les sensations face à l’oeuvre
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