Explication De Texte Bachelard

incipe de l’héliocentrisme est présent mais n’est pas démontré rationnellement chez Aristarque de Samos, bien avant Copernic donc, qui fonde l’astronomie à base scientifique moderne. Mais même en ayant raison en fait, du point de vue des choses, elle a tort en droit, au sens où elle n’a aucune légitimité rationnelle. Défectueuse par sa constitution même, l’opinion tourne le dos à la pensée. Elle ne peut justifier rationnellement ce qu’elle tient pour vrai ; elle est de l’ordre de la croyance plutôt que du savoir. Elle est de l’ordre de l’utilité et du besoin, et non de la connaissance comme fin en soi. Toute opinion suppose un intérêt (au sens non économique), un rapport de besoin avec la réalité, là où la science requiert de s’en abstraire théoriquement.

Ensuite l’auteur exprime la thèse de la nécessaire destruction de l’opinion comme obstacles à la science. Bachelard veut montrer que la destruction de l’opinion est absolument nécessaire à l’existence de la science et que sa destruction est une condition obligatoire afin que celle-ci existe. Par la suite on comprend que la modification, la rectification ou encore l’adaptation sont insuffisantes face a l’opinion : il faut donc l’éradiquer et la détruire totalement. L’opinion est contraire a l’esprit scientifique qu’il exclut par définition on peut se référer a l’idée de méthode qui rejette tout ce qui n’est que probable et vraisemblable, en construisant chaque étapes du raisonnement, on peut prendre pour exemple le doute cartésien qui s’oppose au doute ordinaire car on peut douter de tout.

Enfin la construction de problèmes et la formulation de questions commune marque l’esprit scientifique par le fait que Bachelard dit que la science ne peut exister sans problèmes notamment dans cette phrase : « c’est précisément ce sens du problème qui donne la marque du véritable esprit scientifique ». Dans cette phrase on remarque que l’auteur veut qu’une question critique soit posée afin de saisir rationnellement quelque chose. Cependant Bachelard montre il n’y a pas de problèmes sans un travail préalable de construction qui suppose de dépasser ce qui est donné immédiatement sous forme sensible. L’esprit scientifique n’est pas, contrairement à ce qu’affirme le sens commun, caractérisé par la certitude absolue et la capacité à découvrir sans effort des solutions, mais la recherche des problèmes au double sens de ce qui fait obstacle et de ce qui permet à la pensée d’aller au-delà de l’immédiateté du donné.

Lorsque l’on soumet l’opinion à l’examen de la raison, on est conduit à distinguer deux plans : celui de la pensée et celui de l’action. Gaston Bachelard a raison de condamner et d’exclure l’opinion du champ de la connaissance théorique et rationnelle propre à la science (qui n’est pas la seule forme de connaissance, mais sans doute la plus exigeante et la plus rigoureuse intellectuellement). Mais on ne peut totalement ignorer la positivité et l’utilité de l’opinion pour des êtres qui, comme les hommes, doivent construire à la fois les modèles théoriques de leur pensée et les conditions pratiques réelles de leur existence sociale. On ne peut certes rien savoir absolument par l’opinion, mais on ne peut pas non plus se