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La crise économique d’Argentine

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rovinces en espérant réduire le déficit de 1% du PNB.

2001: le plan de Domingo Cavallo : la loi de compétitivité qui vise à améliorer de 20%

la compétitivité.

Afin d'y parvenir, le gouvernement a décidé d'abaisser de 10 000 à 1000 $ le seuil à

partir duquel toutes les transactions financières doivent être réglées par chèque bancaire ou carte de crédit et l'administration du Trésor prélèvera jusqu'à 0,6% des sommes échangées auprès de l'émetteur et du receveur.

Malgré toutes ces mesures prises par le gouvernement argentin, celui-ci n'a pas atteint l'objectif budgétaire donné par le FMI qui lui refusa un prêt prévu. Il y a eu une perte de confiance en l'économie argentine, se traduisant par une fuite rapide des capitaux qui entraîna le système bancaire dans une grave crise.

Comment le pays s’est comporté face à cette crise, et qu’a-t-il fait pour relancer son économie ?

De ce fait, nous essayerons de déterminer l’origine de cette crise, les moyens mis en place afin d’y faire face et quelles en ont été les conséquences.

I) Crise argentine et FMI

1) objectifs du FMI pour résoudre la crise :

En novembre 2000, le FMI décide d’intervenir afin de résorber la crise et d’éviter les

risques de contagion.

En effet, le FMI et la banque Mondiale n’ont pas suffisamment anticipé cette crise, ce

qui a entraîné un déséquilibre temporaire de la balance de paiement de l’argentine et les a contraints à agir dans l’urgence afin d’éviter le défaut de paiement.

Pour cela, le FMI a proposé à l’argentine un programme économique dont l’objet était

d’accroître la productivité, la compétitivité et d’assurer un équilibre budgétaire à moyen terme pour améliorer le climat d’investissement et renforcer la confiance intérieure et extérieure. Le FMI a ainsi poussé l’argentine à libéraliser son économie et à s’ouvrir aux investissements internationaux.

L’aide financière du FMI accordée était de 13,7 milliards de dollars. La banque

mondiale et la banque interaméricaine ont fait un engagement de prêts d’un montant de 5 milliards de dollars pour les 2 années suivantes. Les banques privées et fonds de pension ont accordé 13 milliards de dollars par le biais d’engagement d’achat d’obligations.

De ce fait, le ministère de l’économie argentine dégageait 7 milliards par des debts

swaps. Pour éviter que le pays s’effondre, il est tributaire de cette aide car il n’est plus en mesure d’intervenir pour mettre en place une politique de relance contra-cyclique car la quasidollarisation interdit tout ajustement de change et ses engagements vis-à-vis des institutions internationales l’empêchent d’avoir recours à un quelconque coup de pouce fiscal pour relancer la consommation.

Ainsi, depuis 1998, différents prêts ont été accordés à l’argentine sous réserve de

l’application de réformes de la sécurité sociale, du marché du travail et des systèmes de fonds de pension, sans que cela n’ait d’effet positif sur la croissance. Au contraire, la croissance n’a cessé de fléchir et les inégalités de croître.

2) l’échec du FMI

La crise économique et financière d’argentine a révélé l’incapacité des pays

industrialisés et des institutions financières internationales à prévenir et réguler adéquatement le système financier international.

L’intervention du FMI fut un échec. Tout d’abord, le FMI n'avait pas suffisamment de

plans d'urgence, il a eu une mauvaise évaluation des risques. D’autre part, le prêt du FMI instauré en 1991 pour soutenir sa politique de taux de change fixes a été abandonnée en janvier 2002, ce qui a plongé le pays dans sa plus grande crise. Le FMI a cessé toute aide financière en 2001.

Ainsi, la stratégie initiale du FMI avait échoué et le système de change fixe et la dette

Argentine ne pouvait être considérée comme viable.

II) Conséquences de la crise

1) Dévaluation et dollarisation

Du point de vue économique, c’est toute l’économie argentine qui est dollarisée. Les

gens sont devenus méfiants à l’égard du peso et la plupart des contrats sont signés en dollar.

Mais le gouvernement doit revenir à des contrats en pesos pour éviter des transferts

patrimoniaux.

Avec la dévaluation du peso de 40%, les dettes contractées en dollar augmentent de

40%. Le gouvernement a été obligé d’interdire les retraits en liquide pour risque d’hyperinflation.

En effet, la population se « débarrasse » du peso en l’échangeant contre des dollars.

La vitesse de circulation du peso augmente et le dollar s’apprécie par rapport au peso.

Le dollar devient la référence et la devise de confiance. Le pays atteint l’hyper-inflation en 3-4 jours. Le gouvernement décide de ne pas restituer les dépôts avant 2003.

Les avantages d’une dollarisation sont qu’elle permettrait à l'Argentine de se protéger

contre les attaques spéculatives, d’enrayer l’inflation et les déficits fiscaux chroniques.

De plus, comme nous l’avons dit précédemment, les gens pensent et commercent en dollars.

En revanche, celle-ci pourrait se traduire par une hausse de l'intérêt sur la dette ce qui pourrait induire un renforcement des craintes des investisseurs internationaux qui seraient alors susceptibles de liquider leurs obligations argentines.

2) Conséquences économiques et sociales

L’argentine a connu une forte chute de son PIB, une montée en flèche du chômage et de la pauvreté, une hausse des prix considérable, une division par quatre de son taux de change en moins d’un an et un fort endettement extérieur.

En décembre 2001 ont lieu de nombreuses manifestations pour exiger du travail, le

paiement des salaires en retard et des allocations chômage… 39% des d'Argentins vivent en dessous du seuil de pauvreté.

De nombreuses réformes ont été mises en place :

La réforme du système de santé publique avec l'ouverture à la compétition des

organisations de gestion du système de santé.

La réforme du marché du travail qui a pour objectif la satisfaction des demandeurs de

travail plutôt que celle des offreurs. La politique engagée vise à libéraliser le marché du travail et à accroître la flexibilité de la main d'œuvre.

Enfin, la réforme du système de fonds de pension.

En Amérique Latine, les pays ont majoritairement opté pour des systèmes par capitalisation afin de réformer leur système de retraite.

L'Argentine a décidé de transférer la gestion de ses fonds à des organismes privés et non plus à la sécurité sociale.

III) La situation de l’Argentine de nos jours

1) Reformes structurels de stabilité

L’Argentine doit restructurer le système bancaire et la dette publique, le système fiscal et renégocier les contrats de concession des services publics. Elle doit aussi rétablir la confiance des investisseurs par l’instauration d’un cadre juridique stable.

Le président Kirchner dispose encore du soutien des instances financières internationales en dépit d’un durcissement de leurs grands actionnaires vis à vis de l’Argentine. Il bénéficie par ailleurs d’une conjoncture extrêmement favorable pour réaliser cette politique de réformes qui conditionne le futur de l’économie.

Le président Kirchner, le président brésilien et paraguayen ont fait part de leur volonté de renforcer l'intégration régionale et la dimension politique et sociale du Mercosur qui a pour objectif la libre circulation des biens, des services et des facteurs de production, ainsi que l’établissement d’un tarif extérieur commun. Les pays se sont fixés comme objectif le respect de certains indicateurs.

2)

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