Les Auteurs d' Écononie
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Son influence est encore réelle de nos jours.
David RICARDO (Angleterre, 1772-1823)
1817 : "Des principes de l’économie politique et de l’impôt"
Théoricien du capitalisme libéral, il sut en dégager les principes plus systématiquement que Smith dont il ne partageait pas l’optimisme. À partir des travaux de Malthus, il établit la loi de la rente foncière différentielle. Pour démontrer cela, il considère que l'exploitation la moins productive (exploitation marginale) détermine le prix de marché. Partant de ce prix de marché, les exploitations plus productives que l'exploitation marginale dégagent un excédent de profit.
L’accroissement de la population exige la mise en culture de terres de moins en moins fertiles, ce qui entraîne un renchérissement du prix des subsistances et provoque une augmentation du revenu des propriétaires fonciers et un appauvrissement des autres catégories de la population. À cette loi (qui prépare la théorie de la plus-value de Marx) se rattache la valeur-travail et le "salaire naturel" (minimum nécessaire pour assurer la subsistance de l’ouvrier et de sa famille).
Partisan du libéralisme économique, Ricardo considère que le libre-échange permet aux différents pays de profiter d’une "division internationale du travail", c'est la "théorie des avantages comparatifs".
Ses travaux sur les impôts furent à la base de nombreuses tentatives de réformes fiscales. Son influence fut importante, tant sur les théoriciens néoclassiques que sur ceux du socialisme scientifique.
Thomas Robert MALTHUS (Angleterre, 1766-1823)
1798. "Essai sur le principe de la population" ;
1820. "Principes d’économie politique";
1823. "Définitions en économie politique et mesure de la valeur".
Pasteur anglican, professeur d'histoire et d'économie politique. Son principal ouvrage est son "Essai sur le principe de la population". Son sujet de prédilection est donc démographique.
Sa démonstration est fondée sur l’idée que la population croît plus vite (progression géométrique) que les subsistances (progression arithmétique), provoquant un déséquilibre qui conduit l’humanité vers la famine.
Selon la loi des rendements décroissants, en effet, une faible population commencera par exploiter les terres les plus fertiles. Mais au fur et à mesure de la croissance de la population, on devra avoir recours à des terres de plus en plus difficiles à cultiver et nécessitant donc de plus en plus de ressources financières et humaines. Cela se traduit par des crises de famine périodiques. Il en déduit qu'il ne faut pas porter secours aux plus pauvres de manière à éviter leur multiplication... Pour ramener l’équilibre, il distingue des moyens destructifs (épidémies, guerres, etc.) et préventifs (restriction volontaire de la natalité).
Pour lui, les "poor laws" favoriseraient la natalité et la fainéantise.
Depuis, lorsque l'on parle de malthusianisme, on évoque les théories qui préconisent une limitation des naissances, ou parfois, d'une façon plus générale, de l'offre. Dans un ouvrage ultérieur (1820), il évoquera les effets négatifs d'une épargne trop développée. Il se distingue également des autres économistes classiques par sa conviction que c'est la demande qui stimule l'offre et non l'inverse comme le pense Say. Mais Malthus resta partisan d’une politique économique libérale et se montra hostile aux mesures d’assistance sociale prises par l’État. Certaines de ses idées influencèrent directement Ricardo (rôle de la monnaie, rente foncière), mais aussi Marx (qui le critiqua fortement) et Keynes avec ses conceptions de l'épargne et de la demande.
Ses idées influencèrent la formation du concept de sélection naturelle chez Charles Darwin.
Jean-Baptiste SAY (France, 1767-1832)
1803. "Traité d’économie politique ou Simple exposition de la manière dont se forment, se distribuent et se conservent les richesses"[À me demander par mél si vous êtes intéressé(e)].
1815. "Catéchisme d’économie politique";
1828-1830 "Cours complet d’économie politique"
Il fait de l'utilité le fondement de la valeur et rompt avec la conception classique anglaise de la valeur-travail.
Il considère la monnaie comme un "voile des échanges", masquant en quelque sorte les échanges réels, qui seuls
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