Les Grecs Et Le Sport

couronne d’Olivier. A Corinthe, pour les jeux on reçoit une couronne de pin. A Némée, on reçoit une couronne de céleri. Dans d’autres jeux, on peut recevoir une couronne de peuplier.

Or, cette couronne reconnaît la qualité de victorieux de manière incontestable.

Les athlètes n’avaient pas besoin de recevoir d’autres prix. Le talent sportif était reconnu symboliquement. Mais le professionnalisme en essor modifie les choses de plusieurs manières : d’abord, la réussite individuelle d’un sportif rejaillit bientôt sur l’ensemble de la cité. Celle ci lui rend sa reconnaissance de manière visuelle : on érige des statues à leur éfigie, afin de marquer dans la pierre leur importance. La ville prépare aussi des cavots en argent pour eux.

Au 1er et au 2ème siècle, certaines primes pouvaient monter jusqu’ 6.OOO deniers, alors que le salaire d’un légionnaire de base était de 300 deniers annuels. Un champion qui gagne une compétition gagne alors l’équivalent de 20 ans de carrière d’un légionnaire. Et cela ressemble assez à ce qui passe aujourd’hui avec plus de 30 000 euros mensuels (hors pub, hors victoire récente) pour les footballeurs de première division en France.

Le sport est associé à l’argent, et à la gloire. La professionnalisation fait inévitablement déboucher l’athlète sur des primes pharaoniques.

Les citoyens espéraient que ces vainqueurs feraient preuve d’évergétisme en finançant du matériel collectif ou autre.

L’athlète est respecté dans la cité, parfaitement intégré, et reconnu de la même façon qu’un rhéteur ou un professeur. Il doit sa place, sa puissance à ses muscles, et cela n’est pas quelque chose de dévalorisant.

Le prix que l’on attache à la beauté physique contribue à la gloire de l’athlète.

7- L’univers religieux des grecs :

A- Une religion sans dogmes et sans église.

La religion grecque révèle des particularités (au nombre de 9) par rapport aux religions dites monothéistes :

Brainstorming :

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Polythéisme.

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Chaque Dieu a sa propre particularité.

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Ils ne sont pas parfaits, ils sont quelque peu humanisés.

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Il n’y a pas de livre sacré : Bible, Torah, Coran…

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Ils ne restent pas nécessairement sur le mont Olympe, ils peuvent descendre et se mélanger aux humains.

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Il n’y a pas de nombre limité de Dieux.

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Il y a une très importance culture sacrificielle.

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Le dieu n’est pas un Dieu très personnel.

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La question de l’existence des dieux ne se pose pas.

1. Il n’y a pas de prophète fondateur.

2. Il n’y a aucun livre sacré qui énonce les vérités révélées.

3. Il n’y a pas de caste sacerdotale : s’il n’y a pas de textes, il n’y a pas d’interprétation, contrairement à la religion catholique ou le clergé en est en charge.

4. L’accès aux fonctions sacerdotales est en principe ouvert à tous citoyens et la fonctions n’est que provisoire.

5. Il n’y a pas d’Eglise unifiée. Quand on parle de LA religion grecque, on omet les spécificités de chaque cité qui agit comme elle le souhaite. Certains attributs des dieux sont valorisés dans une cité et non dans une autre… Il n’y a pas d’homogénéité.

6. Il n’y a pas de dogme de foi dont on aurait imposé et surveillé l’observance.

7. Le question de la création du monde diffère elle aussi : elle est peu importance dans la religion grecque, à l’inverse de la religion juive et chrétienne où ce processus est révélé dans l’ancien testament.

8. Il existe une cohabitation entre les dieux et les hommes, cohabitation même dans la lignée : un héros est un humain dont le sang a été mélangé avec celui des dieux, il est à la fois enfant des dieux et enfants des hommes.

B- ACTES ET