Orphée dans les poèmes d'Apollinaire
Mémoire : Orphée dans les poèmes d'Apollinaire. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresson,
Un chat passant parmi les livres,
Des amis en toute saison
Sans lesauels je ne peux pas vivre.
Le lion
O lion , malheureuse image
Des rois chus lamentablement,
Tu ne nais maintenant qu'en cage
A Hambourg, chez les Allemands.
Le lièvre
Ne sois pas lascif et peureux
Comme le lièvre et l'amoureux.
Mais que toujours ton cerveau soit
La hase pleine qui conçoit
Le lapin
Je connais un autre connin
Que tout vivant je voudrais prendre.
Sa garenne est parmi le thym
Des vallons du pays de Tendre.
Le dromadaire
Aves ses quatre dromadaires
Don Pedro d'Alfaroubeira
Courut le monde et l'admira.
Il fit ce que je voulais faire
Si j'avais quatre dromadaires.
La souris
Belle journée, souris du temps,
Vous rongez peu à peu ma vie.
Dieu ! je vais avoir vingt-huit ans,
Et mal vécu, à mon envie.
L'éléphant
Comme un éléphant son ivoire
J'ai en bouche un bien précieux.
Pourpre mort !… J'achète ma gloire
Au prix des mots mélodieux
Orphée
Regardez cette troupe infecte
Aux mille pattes, aux cent yeux :
Rotifères, cirons, insectes
Et microbes plus merveilleux
Que les sept merveilles du monde
Et le palais de Rosemonde !
La chenille
Le travail mène à la richesse
Pauvres poètes, travaillons !
La chenille en peinant sans cesse
Devient le riche papillon
La mouche
Nos mouches savent des chansons
Que leur apprirent en Norvège
Les mouches ganiques qui sont
Les divinités de la neige
La puce
Puces, amis, amantes même,
Qu'ils sont cruels ceux qui nous aiment !
Tout notre sang coule pour eux.
Les bien-aimés sont malheureux.
La sauterelle
Voici la fine sauterelle,
La nourriture de Saint Jean.
Puissent mes vers être comme elle,
Le régal des meilleures gens.
Orphée
Que ton cœur soit l'appât et le ciel la piscine !
Car, pécheur, quel poisson d'eau douce ou bien marine
Egale-t-il, et par la forme et la saveur,
Ce beau poisson divin qu'est Jésus, Mon Sauveur ?
Le dauphin
Dauphins, vous jouez dans la mer,
Mais le flot est toujours amer.
Parfois, ma joie éclate-t-elle ?
La vie est encore cruelle.
Le poulpe
Jetant son encre vers les cieux,
Suçant le sang de ce qu'il aime
Et le trouvant délicieux,
Ce monstre inhumain, c'est moi-même.
La méduse
Méduses, malheureuses têtes
Aux chevelures violettes
Vous vous plaisez dans la tempête,
Et je m'y plais comme vous faites.
L'écrevisse
Incertitude, ô mes délices
Vous et moi nous nous en allons
Comme s'en vont les écrevisses,
A reculons, à reculons.
La carpe
Dans vos viviers, dans vos étangs,
Carpes que vous vivez longtemps !
Est-ce que la mort vous oublie,
Poissons de la mélancolie.
Orphée
La femelle de l'alcyon,
L'Amour, les volantes Sirènes,
Savent de mortelles chansons
Dangereuses et inhumaines.
N'oyez pas ces oiseaux maudits,
Mais les Anges du Paradis.
Les sirènes
Saché-je d'où provient, Sirènes, votre ennui
Quand vous vous lamentez, au large, dans la nuit ?
Mer, je suis comme toi, plein de voix machinées
Et mes vaisseaux chantants se nomment les années
La colombe
Colombe, l'amour et l'esprit
...