Philo

cturale de la communication et société. Masson,1986. (Collection technique et scientifique des télécommunications).

"Problématiser ce n'est pas discuter de son opinion ; problématiser nécessite de se situer dans un champ de questions intellectuellement légitimes. Il faut.avoir des connaissances pour se poser des problèmes. Il n'y a de problèmes que sous un horizon de savoirs, qu'à partir de perspectives qui mettent ensemble ou excluent un certain nombre de données, qui permettent d'interroger, d'interpréter la réalité ou les faits sous une certaine lumière, sous un certain point de vue. Cet ensemble on l'appellera une problématique".

Avant propos : question, problème, problématique. La problématique d'une discipline à l'autre. ADAPT éditions, 1997, p. 8.

"Dans l'examen d'une question fondamentale, la problématique permet de penser ensemble des éléments hétérogènes ou contradictoires. Elle appelle une argumentation, une validation d'hypothèse et une réponse originale. Fruit d'une élaboration théorique, elle correspond à une construction".

Desplanques, Pierre. La géographie en collège et en lycée. Hachette Éducation, 1994, p. 11.

"Art science de poser les problèmes voir questionnement Ensemble de problèmes dont les éléments sont liés. La problématique du sens". Le nouveau petit Robert: dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française. Dictionnaires le Robert, 2000.

"La problématique est une question que se pose le grand public ou la communauté scientifique. Elle appelle un ensemble de questions partielles qu'il faut se poser. La problématique ne débouche pas sur une réponse immédiate, ni sur une réponse limitée à "oui "ou "non".

Elle doit mettre en jeu une argumentation.

Elle exprime une situation qui fait problème incitant à la formulation d'hypothèses. L'objectif du travail de recherche sera de valider ou d'invalider les hypothèses."

CEPEC Lyon Cité par : Bialais, Marie-Christine. Le questionnement du sujet : de la

recherche documentaire à la construction du savoir. Lyon : IUFM, mémoire, 2002.

La problématique en sciences sociales.

Faisons d'abord la distinction entre un problème et une problématique :

• un problème c'est une ou plusieurs questions qu'il faut résoudre.

• Une problématique c'est la démarche adoptée pour résoudre le problème.

En S. E. S. cette démarche passe par l'adoption d'une grille d'analyse qui correspond généralement à une école de pensée (écoles néoclassiques, marxiste, keynésienne...) Cette première précision implique donc pour les élèves de S. E. S. de connaître ces écoles de pensée.

L'économie selon les classiques

1. Le statut de l'économie politique.

• L'économie politique est considérée comme une science expérimentale au même titre que les sciences de la nature (J.-B. Say).

• L'économie politique a un objet d'étude autonome : la formation, la distribution et la consommation des richesses (J.-B. Say).

• Elle met en œuvre une méthode inductive, en établissant des lois générales à partir de l'observation des faits (J.-B. Say), ou hypothético-déductive, en construisant des modèles à partir d'hypothèses simplifiées (D. Ricardo).

• Elle établit des lois naturelles dont la portée est universelle : loi de l'offre et de la demande, loi des débouchés, loi de la surpopulation...

2. L'analyse du fonctionnement du système capitaliste.

• L'unité d'analyse est l'individu calculateur qui cherche à satisfaire son intérêt personnel. L'analyse de la répartition des revenus met cependant en évidence l'existence de «classes sociales».

• La recherche par chaque individu de son intérêt personnel contribue à la satisfaction de l'intérêt général grâce à «la main invisible» de la concurrence (A. Smith). Il n'y a donc pas d'opposition entre l'intérêt individuel et l'intérêt général.

• L'économie de marché est efficace. Elle assure une allocation optimale des ressources : les variations des prix permettent d'orienter les facteurs de production en fonction des besoins.

• La crise est impossible. S'il peut exister des déséquilibres sectoriels temporaires, une surproduction généralisée est inconcevable : «l'offre crée sa propre demande» (loi des débouchés de J.-B. Say).

L'économie selon Marx

1. Le statut de l'économie politique.

• Marx se propose de faire «la critique de l'économie politique». L'économie classique est considérée comme une science bourgeoise qui donne une représentation idéalisée du mode de fonctionnement de l'économie capitaliste.

• L'objet de l'économie politique ne peut être isolé de l'étude globale des sociétés, Les relations économiques ne peuvent être comprises qu'à travers l'étude des rapports sociaux dans lesquels elles s'inscrivent.

• La critique de l'économie politique applique la méthode dialectique à l'étude des sociétés : le matérialisme historique. Elle étudie les contradictions générées par le fonctionnement du système capitaliste.

• Elle établit des lois historiques dont la portée est relative : elles ne s'appliquent qu'au mode de production capitaliste et ne sont valables ni pour les modes de production antérieurs ni pour la future société communiste que Marx appelle de ses vœux.

2. L'analyse du fonctionnement du système capitaliste.

• L'unité d'analyse est la classe sociale qui agit en fonction de son intérêt de classe, déterminé par la position (dominante ou dominée) qu'elle occupe dans le mode de production capitaliste.

• Il existe deux grandes classes sociales (la bourgeoisie et la classe ouvrière) dont les intérêts sont irréductiblement antagoniques : la bourgeoisie tire son revenu (la plus-value) de l'exploitation de la force de travail de la classe ouvrière.

• L'économie capitaliste a une efficacité limitée : la socialisation progressive des forces productives (condition de leur efficacité) entre en contradiction avec le maintien de la propriété privée. Le capitalisme est appelé à être remplacé par un système jugé plus efficace : le communisme.

• La crise économique est inéluctable. La concurrence entre capitalistes aboutit à une suraccumulation de capital constant (la machine remplace l'homme). Cette situation entraîne deux effets : une tendance à la baisse du taux de profit et le risque d'une surproduction de marchandises par rapport à la demande solvable.

L'économie néoclassique

1. Les présupposés théoriques de l'analyse économique.

A) Au niveau des comportements dis agents.

• L'analyse est exclusivement centrée sur l'étude des comportements individuels.

• Les comportements des individus sont supposés rationnels : ils cherchent à maximiser leur utilité compte tenu des contraintes auxquelles ils sont soumis.

• Les décisions sont prises dans un univers certain : toutes les caractéristiques des biens échangés sort connues. L'information est gratuite et complète.

B) Au niveau des ajustements économiques,

• Les prix sont flexibles. Leur variation permet d'assurer l'équilibre sur chacun des marchés. Ainsi les variations du taux d'intérêt permettent d'égaliser l'épargne et l'investissement ; les variations du salaire assurent l'égalité entre l'offre et la demande de travail.

• La monnaie est un simple intermédiaire dans les échanges et n'est pas désirée pour elle-même. Elle est neutre : les variations de la masse monétaire ne peuvent avoir d'effets sur les variables réelles de l'économie, mais seulement sur les variables nominales. Un excès de monnaie entraînera de l'inflation mais sera sans effet sur le niveau de production réelle.

2. L'analyse de la crise économique : la crise est impossible.

• L'équilibre entre l'offre et la demande est garanti par «la loi des débouchés» : tous les revenus distribués sont dépensés sous forme de consommation ou d'investissement.

• L'équilibre est nécessairement un équilibre de plein emploi. En effet, le niveau de la production est déterminé par ? marché du travail. Tous les salariés