Rousseau Les Pommes
Commentaires Composés : Rousseau Les Pommes. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires. Par un jeu de mots, la pomme est donc devenue le symbole chrétien du Mal, qui deviendra plus tard la base de l'expression : "avoir un pépin".
c) Mythe de l'âge d'or et de l'âge de fer
~ Les Grecs et les romains découpaient le temps antérieur en quatre parties.
-l'âge d'Or, où la terre produisait d'elle-même et où les cultures n'étaient pas nécessaires.
-l'âge d'Argent
-l'âge de Bronze
-l'âge de Fer, où il faut travailler pour avoir un minimum vital. C'est aussi le temps des guerres, il faut se battre à tous les niveaux.
Ces quatre périodes peuvent être appliquées à l'homme, l'âge d'Or représentant l'enfance, et l'âge de Fer l'autonomie.
L'extrait est la transition entre ces deux âges symboliques. Rousseau croit qu'il peut se servir lui-même, mais il accomplit en fait de nombreux efforts qui n'aboutissent pas.
Ce texte a donc une dimension épique, puisqu'il envisage le rapport entre l'homme et le Mal.
II. Le suspense, ou l'épopée
~ Le récit commence par le passé et se poursuit au présent de narration. Ce changement de rythme correspond à une accélération. Mais parallèlement, Rousseau retarde l'action.
~ La présence de verbes d'actions : "allongeais, tirais, menais" et l'énumération des actions successives, provoque un rythme soutenu.
~ Il interpelle le lecteur par des réflexions lyriques : "qui dira ma douleur". Celles-ci sont disproportionnées par rapport à l'action qu'il accomplit.
~ Il utilise de nombreux repères spatiaux temporels qui permettent de faire revivre l'action.
~ Le champ lexical de l'effort montre que Rousseau a engagé une stratégie. Son action devient une prouesse. Ainsi, quand il parle de "précieux fruit", la valeur qu'il lui donne ne dépend que de l'effort qu'il a accompli. Cela s'apparente à une quête.
III. La morale
~ Rousseau, en tant qu'enfant, conclut de cet épisode qu'il peut commettre des fautes tant qu'il est battu pour celles-ci. La punition aboutit à un effet pervers, au lieu d'arrêter de voler, il continue et se sent même autorisé à le faire.
~ On perçoit sa psychologie, il a l'impression qu'on s'acharne sur lui : "soit, je suis fait l'être". Cela montre une paranoïa et une croyance en la fatalité.
~ Rousseau montre aussi un problème social : la disproportion de la punition conduit à la vengeance. L'éducation de cette époque n'est donc pas vraiment adaptée, puisque certaines conséquences sont beaucoup trop importantes, pour une cause relativement minime. Les relations sociales en deviennent donc pernicieuses.
~ On peut comparer ce passage à celui du vol du ruban, dans le livre II. Dans cet épisode, Rousseau risque d'être puni, or, on le prend déjà pour mauvais, il sera donc menteur…et voleur.
~ Rousseau évoque son maître et donc l'autorité qu'il ne supporte pas. Le maître n'est mentionné que par des symboles ( "dragon" ). Lorsque celui-ci lui dit "courage...", Rousseau défit le maître, car il se prend pour Hercule. Il défie l'autorité pour ne pas avoir à la supporter.
Il provoque le maître. Ce schéma se répète d'ailleurs plusieurs fois, il se fait licencier par provocation.
Conclusion :
On peut comparer ce passage avec un extrait des Confessions de Saint-Augustin, où celui-ci vole des poires par plaisir de franchir l'interdit. Rousseau
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