Victor Hugo
Note de Recherches : Victor Hugo. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoireses frères Abel et Eugène, il fonde en 1819 une revue, « le Conservateur littéraire », qui attire déjà l'attention sur son talent. Il est alors catholique et monarchiste et cherche à obtenir l’appui de Châteaubriant. La même année, il remporte le concours de l'Académie des Jeux floraux. Deux fois lauréat (1819 et 1820), il est également primé par l'académie. Victor Hugo délaisse les mathématiques, pour lesquelles il a un goût marqué. Il commence une carrière littéraire, ses prix ayant convaincus son père de renoncer à le voir préparer l’école polytechnique. Son premier recueil de poèmes, Odes, paraît en 1821 : il a alors dix-neuf ans. Dès cette époque, Victor est tout à la fois poète, romancier, dramaturge et même journaliste : il entreprend tout et réussit beaucoup.
Il s’éprend d’Adèle Foucher et l’épouse, le 12 octobre 1822. Adèle Foucher lui donne cinq enfants :
• Léopold (16 juillet 1823–10 octobre 1823)
• Léopoldiene (28 août 1824–4 septembre 1843)
• Charles (4 novembre 1826–13 mars 1871)
• François–Victor (28 octobre 1828–26 décembre 1873)
• Adèle Hugo (24 août 1830–21 avril 1915), la seule qui survivra à son illustre père mais dont l'état mental, très tôt défaillant, lui vaudra de longues années en maison de santé.
-b) L’ÉPOQUE ROMANTIQUE (1827-1830)
Son évolution s’accélère. Il rêve d’assurer le triomphe du romantisme par un coup d’éclat:la conquête de la scène .C'est avec Cromwell, publié en 1827, qu'il fera le coup d’éclat. La Préface de ce drame fit de Victor Hugo le chef de la nouvelle école romantique. Louis XVIII avait pensionné le jeune poète, et la censure ayant interdit Marion Delorme, le premier drame écrit en vue de la scène, Charles X voulut l'indemniser en doublant le chiffre de sa pension, mais Victor Hugo refusa. Il écrivit alors Hernani, dont la première représentation au Théâtre-Français, le 26 février 1830, fut une bataille entre les deux parties littéraires et un triomphe pour les romantiques. Victor Hugo est maintenant le chef de file incontesté du romantisme dont le nom de leur groupe est Cénacle. À l'avènement du roi bourgeois Louis-Philippe 1er, le poète s'affiche en chef de file de la jeune génération de l'école romantique et s'attire très tôt une célébrité nationale et internationale avec Hernani ou encore Notre-Dame de Paris.
II-c) LA GLOIRE LITTÉRAIRE (1830-1843)
Avant trente ans il accède à la gloire. Le cénacle se disperse et un de ses amis noue une intrigue avec Mme Hugo. Son bonheur conjugal brisé Victor infidèle à son tour s’éprend de Juliette Drouet en 1833.Il aura, jusqu'à un âge avancé, de nombreuses maîtresses. La plus célèbre sera Juliette Drouet, actrice rencontrée en 1833, qui lui consacrera sa vie et le sauvera de l'emprisonnement lors du coup d'état de Napoléon III. Il écrira pour elle de nombreux poèmes. Tous deux passent ensemble l'anniversaire de leur rencontre et remplissent, à cette occasion, année après année, un cahier commun qu'ils nomment tendrement le «Livre de l'anniversaire».
Dès cette époque, Victor Hugo s'engage contre la peine de mort. C'est ainsi qu'il publie en 1829 Le Dernier Jour d'un Condamné (il s'agit du récit des derniers moments d'un jeune condamné, par lui-même). A ce livre, Victor Hugo ajoute en 1832 une préface qui est un vigoureux plaidoyer contre la peine de mort avec des arguments toujours actuels («Se venger est de l'individu, punir est de Dieu»).Le poète n'est pas seul, loin de là, dans le combat d'avant-garde contre la peine de mort. Dès les années 1820, de nombreux bourgeois éclairés veulent comme lui en finir avec ce reliquat de la barbarie.
Hugo accède à l'Académie française en 1841.
En 1831, il a écrit Notre Dame de Paris qui est un roman avec une histoire mélodramatique avec Quasimodo et Esméralda. Ce roman est très célèbre car il a été adapté par Walt Disney.
En 1835, il a rédigé un drame en vers, Angelo, tyran de Padoue que j’ai pu voir jouer en novembre 2007 à la cour des 3 coquins.
II-d) LA VIE POLITIQUE (1843-1851)
En 1843, Léopoldien mariée depuis peu, meurt tragiquement à Villequier, noyée en Seine avec son mari Charles Vacquerie dans le naufrage de leur barque. Victor sera terriblement affecté par cette mort qui plongea le poète dans une profonde douleur et le rendit muet pendant plusieurs années puis lui inspirera plusieurs poèmes des Contemplations — dont son célèbre
« Demain, dès l'aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps. »
Détourné de l’activité littéraire par sa douleur, Hugo va s’occuper de politique. La révolution républicaine de 1848 réveille sa conscience politique. Il se fait le champion de la «Révolution des peuples» et en appelle à la création des États-Unis d'Europe quand tout le continent entre en ébullition. Il s'engage aussi aux côtés de Louis-Napoléon Bonaparte, neveu de Napoléon 1er et candidat aux premières élections présidentielles, appréciant son côté social, voire socialiste.
En 1849-1851, il vire à gauche («J'ai grandi !» dira-t-il en 1854 de ce moment-là) mais, déçu de n'avoir pas obtenu le ministère de l'Éducation qu'il convoitait, il se fâche avec le prince-président Louis-Napoléon Bonaparte.
Il est nommé pair de France le 15 avril 1845 puis député de Paris à l’Assemblée Constituante le 4 juin 1848 et à l’Assemblée Législative. Il vota avec la droite dans la première assemblée ( pour le prince Louis Napoléon) et avec l'extrême gauche dans la deuxième, il combattit avec une ardeur passionnée le prince Louis Napoléon et organisa la résistance contre le coup d’État du 2 décembre.
Pendant ces cinq années, il prononça de nombreux discours. Pendant les deux dernières années de cette période, il fonda et dirigea un journal l’Événement, qui devint, après des poursuites et des condamnations, l’Avènement ; il y défendit ses idées politiques et littéraires et s'y occupa souvent des actes de l'Académie.
II-e) L’EXIL (1851-1870)
Après le coup d'État par lequel Louis-Napoléon rétablit l'Empire, le poète s'exile volontairement à Bruxelles, puis sur l'île anglo-normande de Jersey, enfin sur celle de Guernesey, où il va résider jusqu'à la chute de l'Empire, refusant avec obstination les amnisties et le pardon de l'empereur.
Proscrit en 1851, il se réfugia à Bruxelles où il fit paraître un pamphlet Napoléon le Petit en 1852. Cette même année il collabora au nouveau journal que fondèrent ses fils Le Rappel.
En août 1852 il s’installa à Jersey avec les siens. Il y reçoit une amie qui l’initie au spiritisme. Il dut quitter Jersey en 1855 pour Guernesey où il resta quinze ans. Il y voyait le spectacle de la mer et au loin les côtes de France. Mme Hugo est morte en 1868.
Les Misérables, en 1862, lui valent une popularité dans tous les pays et toutes les classes sociales. On dit que des ouvriers se cotisent pour acheter l'oeuvre et se la passer de main en main. C’est un roman très célèbre dont je connaissais une chanson sans savoir qu’elle était de Victor Hugo:
«Je suis tombé par terre,
C’est la faute à Voltaire,
Le nez dans le ruisseau,
C’est la faute à ….
Comme l'empereur Napoléon III lui-même, comme beaucoup de ses contemporains, Victor Hugo se montre dans les années 1850-1860 très sensible au sort des humbles, à la condition ouvrière et aux enfants martyrs.
Le poète est visionnaire comme le montre le poème suivant, qui n'a rien perdu de son actualité et de sa violence. Comment mieux exprimer le drame des enfants martyrs du XIXe siècle européen ou du tiers monde actuel ?
Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?
Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit ?
Ces filles de huit ans qu'on voit cheminer seules?
Ils s'en vont travailler quinze heures sous des meules :
Ils vont, de l'aube au soir, faire éternellement
Dans la même prison le même mouvement.
Accroupis sous les dents d'une machine sombre,
Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l'ombre,
Ils travaillent. Tout est d'airain, tout est de fer.
Jamais on ne s'arrête et jamais on ne joue.
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