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DEUIL ET PERTE CHEZ LE SUJET AGEE

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Par   •  10 Juin 2018  •  Fiche de lecture  •  904 Mots (4 Pages)  •  852 Vues

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AUTEUR

Michel Cavey est chef d'un service de soins de suite gériatriques ; il est également praticien des soins palliatifs et réfléchit depuis longtemps aux aspects éthiques, mais aussi culturels et symboliques de son métier. Il est auteur de « l’euthanasie, pour un débat dans la dignité » paru le 05 juillet 2005 dans l’édition L’Hermattan. c’est ouvrage est l'aboutissement de plusieurs années de réflexion sur la question de l'euthanasie.

LE DEUIL

L’auteur décrit la vieillesse comme un temps de deuil. Pour les personnes âgées c’est la perspective de la mort qui se rapproche mais également de tous ces deuils qui sont provoqués par la perte plus ou moins progressive des capacités.

Les mécanismes du deuil sont les mêmes quelle que soit la perte en cause. Et ce n’est pas seulement une occasion de tristesse. C’est d’abord un processus d’évolution, d’adaptation qui a un but, celui de permettre à la personne d’acquérir la possibilité de vivre en l’absence de celui ou de ce qu’elle a perdu. Pour Michel Cavey, le deuil est un processus plutôt positif.

Il le décrit en s’appuyant sur les travaux de la psychiatre et psychologue Elisabeth KUBLER-ROSS qui trace une courbe caractérisant les différents stades du deuil d’une personne en fin de vie (stabilité, l’état de choc, la colère, la dépression, l’acceptation). On appelle ces cinq stades les « stades du mourir ».

La première réaction constaté chez une personne confrontée à la révélation d’un danger mortel est le déni c’est-à-dire le refus de croire ce qu’on lui annonce. Il peut prendre de nombreuses forme comme le simple fait d’entendre « je ne suis pas malade » ou « je ne suis pas si malade ».

Quand la personne arrive au point où elle ne peut plus se faire d’illusions, le déni cède la place à la colère : « ce sont les traitements qui me rendent malade ». L’auteur a observé que dans ce genre de cas, la personne devient insupportable ou agressif. Parfois elle est simplement en colère sans même pouvoir dire pourquoi.

Lorsque la colère s’estompe vient un temps de marchandage, dans lequel une personne en fin de vie pense pouvoir repousser l’échéance : « si je me soumets à cette chimiothérapie je vivrai jusqu’au mariage de ma fille ».

Cette dernière illusion lui échappant, la personne passe à un stade de tristesse, voire de dépression , devant le caractère inéluctable de ce qui va lui arriver.

Enfin elle sort de cette état pour parvenir à l’acceptation , sereine à défaut d’être joyeuse.

Mais pour Michel Cavey, ce mécanisme décrit par KUBLER-ROSS à propos des mourants n’est qu’une banalité et que en réalité c’est celui qui nous mettons tous en œuvre devant toute frustration, toute perte, toute échec ou tout deuil.

Dans la réalité le mécanisme est très labile. Il y a des personnes malades qui ne passeront pas par le stade de la colère ou de l’acceptation et nombreux seront ceux qui mourront dans le stade du déni. Mais également des malades qui vont osciller d’un stade à l’autre, passant du marchandage à la colère ou de la tristesse au déni.

Les « stades du mourir » ne sont que les diverses facette d’un processus continu. L’auteur soutient qu’il pourrait y avoir que deux stades : le déni et l’acceptation.

En effet la colère est une

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