La depression au Maroc
Analyse sectorielle : La depression au Maroc. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar h.senhaji01 • 5 Juillet 2017 • Analyse sectorielle • 430 Mots (2 Pages) • 974 Vues
En 2007, le Maroc comptait 247 psychiatres (dont plus de la moitié qui étaient concentrés dans seulement deux régions du royaume : le Grand Casablanca et le Rabat-Salé-Zemmour-Zaeir), 611 infirmiers spécialisés en psychiatrie et 73 psychologues cliniciens pour une population totale de 32.120.000 hab. [42]. Les établissements psychiatriques cumulaient environ 1779 lits, répartis entre 4 centres psychiatriques universitaires dont un militaire, 7 hôpitaux psychiatriques et 17 services de psychiatrie intégrés dans des hôpitaux généraux répartis dans l’ensemble du pays [42]. En d’autre terme : - 0,8 psychiatres/ 100.000 hab. - 5.5 Lits psychiatriques/ 100.000 hab. Des chiffres plus bas que nos voisins maghrébins comme l’Algérie (1,17 psychiatre/ 100.000 hab.) [44] ou la Tunisie (1,9 psychiatre/100.000 hab.) [43] et qui restent à des années lumière des ratios observés dans certains pays développés comme la France (22 psychiatre/ 100.000 hab.) et la suisse (24/ 100.000 hab.) [45]. L’OMS estime pour sa part que le nombre de psychiatres minimal nécessaire est de 2,5/ 100.000 hab. [45]. Autant dire que notre pays dispose de très peu de ressources humaines compétentes en psychiatrie pour faire face à une demande plus que pressante en matière de santé mentale, et ce à la lumière des données publiées dans le bulletin épidémiologique national de 2005 [28] que nous avons abordé dans le chapitre consacré à l’épidémiologie de la dépression.- 48,9% des Marocains de plus de 15 ans seraient touchés par au moins un trouble mental. - La dépression, sujet qui nous intéresse dans le présent travail, toucherait 26,5% de la population âgée de plus de 15 ans. La constatation de cette pénurie de psychiatres devrait amener logiquement à l’adoption d’une politique visant à former un nombre beaucoup plus important de psychiatres. Cependant cette stratégie serait insuffisante pour promouvoir la prise en charge des troubles mentaux. En effet, en plus du fait que cette stratégie ne peut être envisagée qu’à long terme, l’accès du citoyen Marocain aux soins psychiatriques reste toujours difficile devant les préjugés de notre société sur la psychiatrie et la crainte persistante de la stigmatisation. Nous reviendrons sur ce sujet ultérieurement. Pour ces raisons, la médecine générale peut constituer une alternative efficace permettant la promotion de la santé mentale de façon générale et de la prise en charge des troubles mentaux de façon spécifique [16]. En effet, l’implication plus sérieuse des médecins généralistes dans la prise en charge des maladies mentales donnerait un aspect communautaire à la psychiatrie et offrirait une solution à court et à moyen terme au manque actuel de psychiatre
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