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Rumeur - Notre Dame de Paris

Étude de cas : Rumeur - Notre Dame de Paris. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  30 Août 2021  •  Étude de cas  •  1 356 Mots (6 Pages)  •  543 Vues

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Rumeur Incendie Notre Dame de Paris

Comment s’est diffusé la rumeur ?

Les premières rumeurs, théories et autres fake news sont nées quelques minutes seulement après la diffusion des premières images de l'incendie de la cathédrale Notre-Dame aussi bien dans les esprits (notamment grâce au bouche-à-oreille) que sur les réseaux sociaux. A l’aire des réseaux sociaux et à un moment de crise sociale et de grande défiance envers les personnalités politiques, les théories complotistes ont explosé. Photos, vidéos, tweets, interview et déclarations de personnalités politiques et même vidéo amateurs tous les supports ont été utilisés pour relayer la rumeur de l’acte criminel de l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris.

Comment évoluent les rumeurs sur internet ?

Internet possède sans aucun doute plusieurs caractéristiques pouvant accentuer les attributs d’une rumeur :  en effet c’est le média des médias, il diffuse donc les rumeurs de plusieurs médias, il est de dimension mondiale, il diffuse très rapidement et massivement des informations et surtout il stocke pour très longtemps les informations.

Internet présente une véritable spécificité, que nous pouvons étudier sous trois angles :

  • Le Web se distingue par l'extension géographique qu'il donne à toute information, puisqu'il opère à l'échelle de la planète : par exemple nous allons voir que des tweets d’individu de nationalité espagnoles ont relayé certaines rumeurs.
  • Il se distingue également par l'extension temporelle : la transmission d'une nouvelle est quasi instantanée : les premières rumeurs concernant l’incendie de Notre Dame sont apparues à peine quelques heures après le début du sinistre et bien avant que les flammes soient maîtrisées.
  • Enfin, par sa capacité de stockage considérable, le Web induit une véritable extension mémorielle : tout semble consultable, en tout lieu, et en tout temps : toutes les photos, vidéos, unes de journaux et tweets relayant les diverses rumeurs sont encore disponibles et accessibles à tous ceux qui voudraient les consultés. Ceci permettant d’entretenir encore plus les diverses rumeurs et théories du complot.

Il devient donc possible à chacun de faire des enquêtes et de jouer au détective ou au journaliste ce qui entraîne donc de diffuser ou transformer des informations qui peuvent devenir des rumeurs. Ces caractéristiques jouent sans doute un rôle dans l’impression qu’Internet est à l’origine des rumeurs et qu’il les amplifie.

  1. Les Tweets :

D’après une étude des 3 chercheurs du MIT, le mécanisme de diffusion d'une nouvelle sur les réseaux sociaux est organisé en "cascades". Une cascade débute lorsqu'un utilisateur va diffuser une information, vraie ou fausse. Cette information sera ensuite reprise par d'autres utilisateurs dans une sorte d'effet boule de neige. Mais une même nouvelle peut faire l'objet de plusieurs cascades, lorsque des utilisateurs différents vont de manière indépendante commencer à diffuser la même information ou rumeur.

"Les rumeurs et les « fake news » sont plus originales, et les gens ont plus de chances de partager des informations originales", explique l’un des chercheurs. Sur les réseaux sociaux, les personnes qui sont les premières à diffuser une information jusque-là inconnue attirent l'attention. Ils "semblent être au courant". Même si l'information en question se révèle fausse.

Le mot-clé « #NotreDame » s’est hissé en tête du classement des hashtags en lien avec des faits d’actualité les plus utilisés dans le monde sur Twitter cette année. Selon un classement publié par le réseau social, l'incendie de Notre-Dame de Paris en avril a été sur la planète l’événement le plus commenté sur Twitter en 2019.

Voici quelques exemples de tweets concernant la rumeur du caractère criminel de l’incendie de Notre-Dame de Paris.

  • Un cadre du parti Rassemblement national interprète incorrectement une information mise en avant par le site "fdesouche". Se basant sur des propos tenus sur la chaîne d'information française LCI, Jean Messiha évoquait "deux départs de feu", accréditant ainsi l'hypothèse d'un incendie volontaire.

[pic 1]

  • Un chroniqueur de Time Magazine a tweeter qu’un « ami jésuite » lui avait rapporté que des salariés de la cathédrale lui avaient affirmé que le feu était d’origine criminelle.

[pic 2]

  • Certains internautes évoquent encore et toujours ces évènements et participent à l’encrage de cette rumeur.

[pic 3]

        

  1. Les déclarations à la presse :

Les rumeurs qui peuvent circuler ne sont pas uniquement portées par les réseaux sociaux, par internet ou par le bouche à oreille. Avec l’existence d’une multitude de médias télévisuels et de presses écrites : il est facile de faire circuler des rumeurs à large échelles notamment par le biais de personnalités politiques.

Les déclarations et autres interviews données à la presse par des personnalités politiques françaises ont donné du corps aux rumeurs sur l’incendie de la cathédrale parisienne.

  • Notamment le président de Debout la France (droite) Nicolas Dupont-Aignan a demandé sur LCI à « savoir si c’est un accident ou si c’est un attentat ». Il a aussi été reçu dans une émission populaire de débat où il exprime ses réticences sur la version donnée par le gouvernent.  

Les déclarations à la presse peuvent aussi toucher un public à l’international grâce aux grandes chaînes de télévision mondiale.

  • Le conseiller municipal d’opposition de Neuilly Philippe Karsenty a pu affirmer sans sourciller sur la chaîne américaine Fox News que « le politiquement correct va vous dire que c’était un accident », insinuant que cela n’en serait pas un.

Le ministre de l’intérieur Christophe Castaner a aussi réagi en tentant de décrédibiliser la rumeur et les personnalités politiques qui les ont portés avec cette phrase : 

  • "On n’est pas responsable politique quand on se complaît dans le complotisme"

Nous savons qu’il existe trois stratégies pour faire disparaître une rumeur : celle du silence, du démenti et celle de changer l’image de la rumeur (comme la ridiculiser par exemple)

Afin de faire taire les rumeurs et autres théories du complot, les responsables du gouvernement ont tenté de faire mourir ces rumeurs grâce notamment à la stratégie du démenti, très utilisé dans les scandales qui touchent de près ou de loin les hommes politiques. Cependant dans le cadre de cette rumeur le démenti est apparu très rapidement alors que l’enquête venait à peine de commencer. Cet empressement de confirmer la thèse de l’accident à encore plus éveillé les soupçons des citoyens à cause de la défiance vis-à-vis des hommes politiques. 

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