Analyse de pratique en centre médico psychologique
TD : Analyse de pratique en centre médico psychologique. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar churchill • 3 Novembre 2015 • TD • 2 730 Mots (11 Pages) • 2 554 Vues
CURUTCHET Florent
Analyse de pratique professionnelle
- Phase descriptive
La situation que je veux vous présenter se déroule lors de mon stage de S2 au Centre médico-psychologique adulte de Casteljaloux. Nous sommes Lundi lors de ma 6ème semaine de stage. Monsieur C, à 40 ans, il a une dépendance alcoolique depuis plusieurs années. Il vit seul (divorcé) dans un appartement de Casteljaloux et est sans emploi. Il a trois enfants qu’il ne voit plus depuis deux ans en raison de ses problèmes d’alcool. Il n’a pas bu d’alcool depuis un mois et demi.
1er jour : Mr. C. appelle le matin au CMP pour nous informer qu’il a fait une ré alcoolisation ce week-end. L’infirmière lui propose de le rencontrer à son domicile. Nous lui rendons visite. J’ai déjà pu observer au début de stage Mr C en période d’alcoolisation. Mr. C. nous accueille, les fenêtres et volets sont fermés. Nous remarquons que l’hygiène de Mr C ainsi que son appartement sont délaissés. Il nous propose de nous asseoir avec lui dans le salon. Nous constatons la présence de nombreuses bouteilles d’alcool (whisky et vin rouge) dans l’appartement. Nous commençons à parler à Mr C. mais il se lève, prend un verre et le boit. L’infirmière l’avait déjà prévenu qu’il n’était pas question qu’il s’alcoolise devant nous. Elle lui dit qu’on reviendra demain. Nous partons de chez Mr C.
2ème jour : Nous nous rendons au domicile de Mr C. La même scène se reproduit.
3ème jour : Lors de notre visite, nous proposons à Mr C d’éliminer l’alcool autour de nous. Il accepte. Mr C va alors exprimer des idées noires, dans l’hypothèse où Mr C passe à l’acte pendant notre absence, l’infirmière décide d’appeler son médecin. Il nous conseille d’appeler les pompiers pour une hospitalisation aux urgences. Les pompiers arrivent et nous expliquons à Mr C qu’il va être hospitalisé. Il va d’abord accepter, puis va s’asseoir et refuser de partir avec les pompiers. Il devient opposant aux soins, et agressif, il accuse les soignants de le laisser tomber. Devant son agressivité et sa détermination les gendarmes sont appelés. Les gendarmes arrivent et tentent une négociation avec l’aide des pompiers t de l’infirmière afin de convaincre Mr C de l’importance d’une prise en charge. Mr C va finalement accepter, nous fermons son appartement, descendons les escaliers et arrivons devant le VSAV des pompiers. Mr C va alors redevenir agressif, les gendarmes et pompiers se mettent à plusieurs pour le faire rentrer dedans. Mr C est hospitalisé au service des urgences de Marmande mais fuguera dans l’après-midi.
J’ai donc établi un questionnaire :
- Qu’est-ce qui explique que le patient accepte mal le soin et soit agressif ?
- Comment prendre en charge un patient violent ?
- Quel conduite à tenir envers un patient ayant des idées suicidaires ?
- Que dit la loi concernant le consentement du patient ?
Après ces plusieurs questions posées, voici ma problématique :
Quelles attitudes faut-il adoptées pour la prise en charge d’un patient alcoolisé violent ?
- Phase explicative
Les apports théoriques pourraient porter dans ce cas sur :
- L’aspect législatif du consentement du patient
- L’alcoolisme chronique
- le syndrome de sevrage
L’information puis la recherche du consentement du malade sont des les bases essentielles du soin. L’article 7 du code de déontologie médicale dit sur le consentement du patient : " La volonté du patient doit toujours être respectée dans toute la mesure du possible. Lorsque le malade est hors d'état d'exprimer sa volonté, ses proches doivent, sauf urgence ou impossibilité, être prévenus et informés. " Quant à l’article 6 de la charte du patient hospitalisé sur la liberté individuelle dit que : " Un patient hospitalisé peut, à tout moment, quitter l'établissement après avoir été informé des risques possibles pour son état et après avoir signé une décharge. A défaut de cette décharge, un document interne est rédigé. "
Aux termes de la loi du 4 mars 2002, le malade devient acteur de la décision de soins qu’il prend avec le professionnel de santé compte tenu des informations et préconisations qui lui sont fournit (Code de la Santé Publique L.1111-4/L.1111-2).
La loi Kouchner légalise le refus de soin à travers (1111-2). Cependant elle va à l’encontre du code pénal et de l’Article 223-6 modifié par Ordonnance n°2000-916 du 19 septembre 2000 - art. 3 (V) JORF 22 septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002 qui stipule que « quiconque pouvant empêcher par son action immédiate, sans risque pour lui ou pour les tiers, soit un crime, soit un délit contre l'intégrité corporelle de la personne s'abstient volontairement de le faire est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende. Sera puni des mêmes peines quiconque s'abstient volontairement de porter à une personne en péril l'assistance que, sans risque pour lui ou pour les tiers, il pouvait lui prêter soit par son action personnelle, soit en provoquant un secours. » A cet article s’ajoute l’article 223-3 modifié par Ordonnance n°2000-916 du 19 septembre 2000 - art. 3 (V) JORF 22 septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002 qui stipule que « le délaissement, en un lieu quelconque, d'une personne qui n'est pas en mesure de se protéger en raison de son âge ou de son état physique ou psychique est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende. »
Il s’agit ici d’un patient alcool dépendant. L’OMS définit la dépendance comme un état psychique et/ou physique reposant sur une interaction entre l’individu et la substance. Le comportement d’une personne dépendante renferme toujours l’obligation de consommer la substance de manière continue ou périodique, afin d’en ressortir les effets positifs et/ou d’éviter le désagrément de son absence.
Selon l’OMS toujours, « l’alcoolisme est une maladie et le définît comme des troubles mentaux et trouble du comportement liés à l’utilisation d’alcool. Cette perte de contrôle s’accompagne généralement d’une dépendance physique caractérisée par un syndrome de sevrage à l’arrêt de la consommation, une dépendance psychique, ainsi qu’une tolérance (nécessité d’augmenter les doses pour obtenir le même effet).
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