ÉCONOMIE - La formation des salaires en France
Étude de cas : ÉCONOMIE - La formation des salaires en France. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar roxane1812 • 29 Janvier 2019 • Étude de cas • 1 324 Mots (6 Pages) • 1 129 Vues
Économie générale & Droit — Devoir 3 —
Partie 1 : Économie générale
Sujet : La formation des salaires en France
Introduction
Le salaire est un élément clé de l’activité économique et sociale : il détermine le coût du travail d’une entreprise ou d’un pays, mais il détermine également le revenu et donc le pouvoir d’achat des individus. Les mécanismes de formation des salaires expliquent en grande partie les inégalités de revenus, en prenant compte des facteurs sociaux et économiques.
Nous allons donc voir dans un premier temps la distribution des salaires en France, puis nous verrons ensuite le cadre institutionnel de la formation des salaires et enfin nous verrons que la formation des salaires résulte de processus d’ajustement et de conciliation entre les intérêts des différents acteurs.
I - La formation des salaires
Nous pouvons analyser la distribution des salaires grâce à un ensemble d’indicateur appelé : les déciles, également utilisé pour une distribution de revenus, de chiffre d’affaires... Ces déciles sont des valeurs qui partagent cette distribution en dix parties égales.
Ainsi, pour une distribution de salaires, le premier décile (D1) est le salaire au-dessous duquel se situent 10 % des salaires ; le neuvième décile (D9), lui est le salaire au-dessous duquel se situent 90 % des salaires. Dit de manière équivalente, le premier décile est le salaire au-dessus duquel se situent 90 % des salaires ; le neuvième décile est le salaire au-dessus duquel se situent 10 % des salaires. D’après les données de l’Insee, le décile 1 (D1) correspond à environ 1200 euros, et le décile 9 (D9) est d’environ 3500 euros. La médiane (D5), elle, est de 1600 euros.
En France, le salaire brut moyen s’établissait à 17,90 euros de l’heure pour les personnes travaillant à temps complet en 2010, ce qui correspond à un salaire brut mensuel de 2 761 euros.
D’après plusieurs déterminants dits socio-économiques et mais aussi individuel nous sommes forcés de constater des inégalités salariales.
En effet si les salaires diffèrent, c'est parce que les travailleurs n’occupent pas tous les mêmes emplois avec le même degré de responsabilité. Ainsi, les individus titulaires du bac perçoivent un salaire 12 % plus élevé que les personnes ayant un CAP/BEP. Pour les diplômés d’un niveau bac+4 par exemple, le gain supplémentaire atteint les 44% et culmine les 68 % pour les bac+5. Le genre influe également sur les salaires : le salaire horaire des femmes est inférieur de 16 % par rapport à celui des hommes.
Ce phénomène renvoie à de multiples facteurs comme le niveau de diplôme moins élevé pour les générations antérieures, la surreprésentation des femmes dans certains secteurs peu rémunérateurs comme les services aux personnes où les rémunérations horaires sont plus basses.
Les plus jeunes sont également affectés lorsqu’ils sont moins diplômés que la moyenne et subissent des taux d’occupation d'emploi nettement moins élevé.
L’âge et l’expérience professionnelle jouent également sur l'accroissent des salaires, par exemple avec l'ancienneté et l'expérience, un salaire peut passer du simple au double entre un salarié âgé de 18 à 20 ans et un de 56 à 60 ans.
L'entreprise et le type d'emploi offert joue également un rôle important. Des secteurs comme la finance, les assurances ou l'industrie pharmaceutique, où les cadres sont nombreux, offrent des salaires plus élevés que les secteurs qui concentrent des emplois peu qualifiés comme l’hôtellerie et la restauration ou les services à la personne. Nous pouvons remarquer que cet écart est valable pour tous les emplois : pour des tâches comparables, une secrétaire sera par exemple généralement mieux rémunérée dans une grande banque que dans un petit hôtel.
Par ailleurs, la géographie importe également, puisque les salaires sont plus élevés dans les régions dites « riches » que dans les régions plus pauvres.
Enfin le contrat de travail joue également sur le salaire : les salariés en CDD perçoivent un salaire horaire plus faible qu’un CDI. De même, les travailleurs à temps partiel, qui sont majoritairement des femmes, sont également pénalisés.
Le progrès technique et la mondialisation ont également infecté ces inégalités.
En effet, certains impacts de la mondialisation dont la sous-traitance internationale, et le progrès technologique, selon lequel les innovations de procédés favorisent les emplois de conception au détriment des emplois d’exécution. Ainsi les nouvelles technologies de l’information et de la communication créent ce que l’on appelle la « fracture numérique » en marginalisant les travailleurs les moins qualifiés et les plus âgés.
II - Le cadre institutionnel de la formation des salaires
La création du Smic (Salaire minimum interprofessionnel de croissance) date de 1970. Ainsi en définissant les modalités de fixation de ce salaire minimum, l’État affiche à cette époque sa volonté d’accroître le montant de la rémunération « plancher » des salariés.
Selon l’article 3 de la convention de l’OIT sur la fixation des salaires minima, les éléments à prendre
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