Bjorg et sa situation sur le marché
Analyse sectorielle : Bjorg et sa situation sur le marché. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Alexis Julien • 22 Février 2018 • Analyse sectorielle • 6 945 Mots (28 Pages) • 1 950 Vues
Monographie d’entreprise
Bjorg, Bonneterre et Compagnie
Une production de Julien Alexis, Augustin David et Abakar Adoum Abakar.
Sommaire
Introduction………………….. p03
1. Une entreprise productrice de produits bio
Historique………………………….. p04
Le marché de la bio...…………..... p05
Moyen de production…………….. p09
Exploitation et financement……... p11
1. Une approche soigneuse de la clientèle
Recherche et développement…....p13
Stratégie et concurrence………….p13
Juridiction..………………………... p18
Conclusion…………………. p20
Sources……………………...p21
Monographie d’entreprise réalisée dans le cadre d’un travail de groupe sous la responsabilité de monsieur Lopez.
INTRODUCTION
Au cours des dernières années, les produits issus du bio se sont vus être de plus en plus présents dans nos marchés.
Depuis les années 1930, l’utilisation de pesticides de synthèse ne cessent d’augmenter dans un objectif de production de masse et d’une conservation plus longue des aliments.
L’industrialisation et l’accroissement de la transparence des moyens de productions ont provoqué l’intérêt des consommateurs au contenu de leurs assiettes.
Une production biologique est un mode d’agriculture visant à exclure tous produits chimiques de synthèse et les organismes génétiquements modifiés, principalement utilisés dans l’agriculture industrielle et intensive.
Ainsi, certaines entreprises favorisent l’utilisation de pesticides dans l’optique d’avoir un rendement supérieur tandis que d’autres lutteront contre l’utilisation de ces produits s’avérant être nocifs à grande échelle.
Distriborg sera un des précurseurs de l'hexagone dans l’introduction de ce nouveau mode de consommation qui saura séduire une part de marché dans le futur.
Malgré des coûts élevés de production, Distriborg, renommé Bjorg, Bonneterre et Compagnie plus tard, saura tenir ses engagements quant au bio, qu’il mettre toujours comme reine de ses objectifs.
Mais comment une entreprise à but lucratif productrice de produits biologiques fait-elle pour respecter les normes et ses engagements tout en satisfaisant les consommateurs ?
Dans une première partie, nous verrons comment se structure Bjorg, Bonneterre et Compagnie mais aussi le marché du bio, puis dans une seconde, comment l’entreprise
fait pour tenir tous ses engagements, respecter les normes, tout en satisfaisant les
consommateurs.
I/ UNE ENTREPRISE PRODUCTRICE DE PRODUITS BIO
HISTORIQUE
En 1970, Régis Pelen créa son entreprise qu’il nommera “Distriborg”, pour distribution organisée, qui touchera le domaine d’activité de la distribution. Cette entreprise a pour but de profiter de l’essor de la société de consommation qui est en train de définitivement s’implanter dans les moeurs français. Distriborg saura se démarquer un peu plus tard avec la création de ses propres marques.
C’est ainsi qu’en 1988, une diététicienne créé Bjorg, une marque composée de produits exclusivement bio, liée à un contexte de scandales alimentaires de l’époque dû à un accroissement des maladies cardio-vasculaires, d’obésité et de diabète, Bjorg décide donc de jouer sur le côté naturel de l’alimentation.
Bjorg est pris sous l’aile de Distriborg et a le privilège d’être la première marque bio disponible en grande distribution sur le territoire français, puis s’ajouteront Evernat, Bonneterre et Gayelord Hauser qui agrandissent la famille respectivement en 1993, 1994 et 1999.
Distriborg trouve son objectif premier qui est le bio, elle est l’entreprise française la plus grosse de l’époque dans ce secteur bien qu’elle ne soit encore très petite.
Cette idéologie et ce dynamisme attirera l’intérêt du géant du bio Européen Royal Wessanen qui ouvrira la porte à Distriborg pour rejoindre sa grande famille composée de marques Belges (Hagor-Bioservice), Allemandes (Allos GmbH, Tartex + Dr. Ritter GmbH and CoSa Naturprodukte GmbH), Anglais (Kallo Foods, Clipper Tea), Néerlandaises (Wessanen Benelux, Natudis, Foodprints, Kroon Biologische Verswaren) et Italiennes (Bio Slym).
Distriborg continue son bonhomme de chemin durant le début du nouveau millénaire en créant ou en ajoutant de nouvelles marques à son portefeuille : Tanoshi en 2008, Clipper en 2012, Alter Eco en 2013 et Destination en 2016.
L’entreprise prend un virage marketing en 2016 puisqu’elle change son nom, passant de Distriborg à Bjorg Bonneterre et Compagnie, profitant de la réputation que se sont fait ses marques au cours des précédentes années.
LE MARCHÉ DE LA BIO
Née au beau milieu de la nouvelle société de consommation, la bio n’est pas une tendance mise en avant, c’est en réalité une tendance quasi-inexistante, car l’apport de croissance économique et cette consommation de masse que permettent les nouveaux procédés de productions, quels qu'ils soient, sont vus comme bénéfiques pour la sphère économique mais également pour les ménages, les effets secondaires des pesticides ou tout autre produit n’est pas encore un problème qui occupe les esprits. Distriborg connaît donc une longue période creuse durant laquelle il va tenter de se démarquer et de mettre son idéologie sous le feu des projecteurs.
Une analyse du marché de la bio est requise afin d’appréhender le monde dans lequel Bjorg, Bonneterre et Compagnie se bat.
Un marché en hausse
L’Agence bio est un organisme français regroupant plusieurs pouvoirs publics tel que le Ministère de l’Agriculture, le Ministère de l'Écologie, mais aussi des professionnels comme l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture, la Fédération des coopératives Agricole, la FNAB ou encore le Syndicat national des transformateurs de produits naturels et de culture biologique.
Son but est de promouvoir la culture biologique tout en la chiffrant, ce qui permet d’observer l’impact du marché biologique sur le territoire français, que ce soit environnementalement, socialement ou territorialement.
L’Agence Bio a réalisé une étude de consommateurs en 2016, on y apprend que 66% des consommateurs se tourneraient vers la bio car ils se préoccupent de leur santé, 58% se préoccupent de l’environnement et 56% de la qualité et du goût de ce qu’ils achètent. Cette étude montre un changement radicale de préoccupation des consommateurs, avec un exemple plus fort, on sait qu’en 2016, 92% des français se préoccupent de l’environnement tandis qu’en 2007, seulement 67% s’en préoccupaient.
Ainsi, 9 français sur 10 ont consommé du bio au moins une fois dans l’année tandis que 7 sur 10 disent en consommer régulièrement. Ce changement d’habitude de consommation s’observe dans les chiffres financiers du marché bio :
Grâce aux chiffres fournis par l’Agence bio, on peut observer que le chiffre d’affaire de la bio connaît une tendance haussière de 1995 à 2016, passant de 999 millions d’euros de chiffre d’affaire annuel en France à 7,147 milliards d’euros,
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