Le Marché Du Travail
Documents Gratuits : Le Marché Du Travail. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiress, la précarité est grande et le niveau de formation est plus faible.
Pour les institutionnalistes, les 2 marchés sont complémentaires. Le marché secondaire permet aux entreprises d’absorber les variations conjoncturelles : en période de forte activité elles peuvent recourir à des intérimaires.
Les 2 marchés sont relativement hermétiques et il est très difficile de passer du marché secondaire au marché primaire.
Cette réalité duale cadre dans une certaine mesure avec la situation française et la montée d’une précarisation de certains emplois au cours des dernières décennies.
II) Les différentes catégories d’actifs concernés
Les actifs sont différemment concernés par chacun des 2 marchés. Cela dépend de leur niveau et de leur domaine de qualification.
Ainsi le marché primaire gère exclusivement des offres et des demandes d’emplois qualifiés, alors que le marché secondaire gère des offres et les demandes d’emplois peu ou pas qualifiés
L’employabilité des actifs sur chacun des 2 marchés diffère selon leur qualification.
Un actif sans qualification a une employabilité nulle sur le marché primaire tandis qu’elle est relativement + élevé sur le marché secondaire.
Le niveau de qualification est aussi inégalement élevé selon les catégories d’actifs. La structure de chacun des 2 marchés par catégorie d’actif est donc différente.
Des distinctions en fonction du sexe ont aussi été constatées.
Sur le marché primaire sont surreprésentés des actifs masculins, des actifs âgés de + de 25 ans et de nationalité Française ayant un niveau de qualification élevée.
Sur le marché secondaire, sont surreprésenté des actifs féminins âgés de moins de 25 ans d’origine étrangère avec un niveau de qualification faible.
Ces marchés sont aussi caractérisés par une demande d’emploi insatisfaite.
III) un marché en déséquilibre
Depuis la fin des années 1960, l’offre de force de travail est supérieure à la demande de travail. Le chômage de 500 000 en 74 est passé à 1,5 millions en 81 à 2,5 millions en 87 et représente actuellement près de 10% de la pop active soit 2,6 millions.
Sous qualification, manque de mobilité des actifs, coût de la main-d’œuvre élevé, conjoncture économique défavorable… comprendre les causes de ce phénomène est important pour mieux le combattre.
a) Les explications traditionnelles
Trois explications sont généralement avancées :
Une inadéquation entre l’offre et la demande de travail (chômage structurel)
Des coûts trop élevés de la main d’œuvre et une insuffisance de flexibilité du marché du travail : analyse néoclassique
L’existence d’un chômage Keynésien appelé chômage conjoncturel
A1) Le chômage structurel
Pour certains éco, le chômage résulterait d’un manque de mobilité et de qualification de la main d’œuvre
Le chômage ne touche pas toutes les régions ou tous les mêmes secteurs de la même façon. Ainsi, le taux de chômage est beaucoup plus élevé dans le nord pas de calais qu’en Alsace. De plus certains secteurs de l’économie seraient plus concernés par les suppressions d’emplois que d’autres. Le secteur primaire et secondaire perdent des emplois alors que le secteur tertiaire en crée.
Dans ces conditions, le chômage pourrait en partie incomber au manque de mobilité aussi bien géographique que professionnelle de la main d’œuvre.
Une main d’œuvre plus flexible procurerait un meilleur ajustement aussi bien géographique que sectoriel entre l’offre et la demande de travail.
Mais le problème le plus important est celui des qualifications. Malgré la forte hausse du chômage des cadres les actifs non qualifiés sont plus touchés que les actifs qualifiés. Ainsi en 2000 alors que le taux de chômage des actifs non diplômés était de 16% celui des titulaires d’un diplôme supérieur atteignait 5%.
L’explication du chômage par l’inadéquation qualitative entre l’offre et la demande de travail qu’elle se situe à un niveau géographique sectoriel ou même au niveau des qualifications ne peut être que très partielle.
En effet, si une telle assertion s’avérait juste, il y aurait une grande quantité d’offre d’emploi non satisfaites. Or les offres d’emplois non satisfaites dépassent rarement 50 000 alors que depuis le début des années 90 les demandes d’emploi sont supérieures à 2,5 millions.
UN déséquilibre qualitatif entre l’offre et la demande de travail ne peut dons expliquer que marginalement le chômage. Une amélioration de la qualification et de la mobilité des actifs est certes souhaitable mais elle ne diminuerait le chômage que très partiellement.
Les causes du chômage sont donc autres.
A2) L’explication néoclassique du chômage
Pr les éco néoclassiques, le marché du l’offre est un marché comme les autres. Dans cette approche, l’offre est une fonction croissante du salaire : + le salaire s’élève, + les ménages renoncent à leur temps de non travail et vendent leur travail. De son côté, la demande de travail est vue comme une fonction décroissante du salaire : les entreprises embauchent + si le coût du travail est faible alors que si les salaires sont élevés elles réduisent leur demande soit en choisissant de produire moins soit en substituant du capital au travail.
Du côté des travailleurs, s’ils jugent le salaire proposé insuffisant, ils refusent de travailler. Si le chômage dure, il s’agit de chômage volontaire.
Dans le même ordre d’idée, avant la crise de 2008, certains néoclassiques ont considéré que des allocations chômages trop importantes versées trop longtemps seraient une des causes du chômage. Les allocataires retarderaient leur retour sur le marché du travail et concurrenceraient les salariés. Cette offre de travail à la baisse entrainerait une augmentation du coût du travail.
Les néoclassiques de manière général et là ils sont unanimes considèrent qu’un coût élevé de la main d’œuvre serait un facteur de chômage en raison du manque de compétitivité qu’il induit. En augmentant les coûts de production, il nuirait à la compétitivité extérieure de la France, ce qui tendrait à augmenter les importations, à réduire les exportations et donc à ralentir la croissance.
Toutefois, si un coût élevé peut être dissuasif, il n’est pas pour autant le déterminant principal de l’embauche des entreprises, comme en témoigne le faible niveau de chômage des entreprises durant les 30 glorieuses, alors même que les salaires augmentaient fortement.
Il semble surtout que les entreprises embauchent lorsqu’elles peuvent produire plus et vendre plus. Le chômage serait alors fortement dépendant de la croissance économique et donc de la conjoncture. C’est en tout cas ce qu’affirme l’un des économistes les plus célèbres de l’histoire : Keynes
.
C) L’analyse Keynésienne
Confronté à la crise et au chômage de l’entre-deux guerres au Royaume-Unis, Keynes conteste les explications et les solutions de la théorie néo-classique. Analyser ce chômage durable comme volontaire alors que les chômeurs n’ont pas de quoi vivre et sont prêts à travailler même pour des salaires bas lui parait peu pertinent. Il constate en outre qu’une baisse des salaires ne suffit pas à convaincre les entrepreneurs d’accroître leurs embauches.
Il va alors repenser le schéma explicatif avant d’en tirer des solutions différentes. Selon lui, la fonction économique du salaire ne répond pas aux mécanismes du marché. On ne peut pas alors raisonner sur un marché du travail au sens des néoclassiques.
Il faut se tourner sur le marché des biens et services. La demande de travail ou l’offre d’emploi dépend en fait de la demande effective. Les entrepreneurs anticipent cette demande de consommation et d’investissement en fonction de la situation présente, de leur calcul et de leur état d’esprit. Ils fixent ainsi le niveau de production et d’emploi dont ils ont besoin. C’est sur la base de l’anticipation qu’ils embauchent ou licencient.
La cause du chômage pour
...