COM3030 Tn1
Cours : COM3030 Tn1. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar OFS1 • 13 Octobre 2021 • Cours • 3 058 Mots (13 Pages) • 434 Vues
Mise en contexte
Depuis plusieurs années, le Canada s’est grandement ouvert à l’immigration, invitant par le fait même plusieurs familles
à venir s’installer au pays. Dans le cadre du cours, j’ai eu la chance de rencontrer et discuter avec une immigrante de
première génération sur le long parcours que fût son processus d’immigration. Pour des raisons de confidentialité, nous
nommerons cette personne Tania. J’ai par ailleurs choisi cette dame en raison de la diversité culturelle qu’elle possède,
puisqu’elle est née en ex URSS, à grandit dans la région de l’Ukraine et parle quatre langues, incluant le russe, l'ukrainien
le français ainsi que l'arabe.
Lors de la rencontre, il fût convenu que nous discuterions de son cheminement ainsi que de son parcours. J’ai donc eu
l’occasion d’entendre sa merveilleuse histoire, qui est quelques fois parsemée d’embuches ainsi que de réussites.
Maintenant que nous nous sommes légèrement familiarisés avec la situation entourant la rencontre, nous aborderons
principalement dans les prochaines pages le parcours qu’emprunta madame Tania au cours de son cheminement, ainsi
qu’une analyse culturelle consistant à faire ressortir des éléments étudiés dans le cadre du cours. Ensuite, je vous ferai
pars de mes réflexions personnelles suite à mon entretien.
Récit de vie
Dans les lignes qui vont suivre, je vous présenterai Tania, avec qui j’ai eu la chance de faire mon entrevue. Nous
repasserons étapes par étapes les évènements importants de sa vie, commençant de sa situation pré-migratoire à son
adaptation à la société d’accueil, et ce, tout en commentant de manière à faire ressortir les notions théoriques étudiées.
Tout d’abord, Tania est originaire d’un petit village de la région de Volyn, en Ukraine et est issue d’une famille
d’ouvrière. Ses deux parents sont de grands travailleurs et possèdent une terre sur laquelle ils s’affairent à l’élevage
du bétail ainsi qu’à la culture de fruits et légumes. Malgré le fait que ses parents n’aient pas de grandes études, ces
derniers l’encourageaient fortement à mettre du sérieux dans celles-ci, puisqu’ils savaient l’importance de l’éducation.
Malgré le fait que la vie à la campagne ne soit pas facile, et qu’elle devait souvent aider ses parents à faire les tâches
quotidiennes, elle réussit toutefois à obtenir des notes bien au-dessus de la moyenne. Toujours avec l’intention de se
dépasser académiquement, elle appliqua à l’université de Luvov, ou elle décrocha un diplôme comme ingénieure en
système informatisé. Par ailleurs, il est pertinent de mentionner la différence marquée entre le village rural dans lequel
elle a vécu toute sa jeunesse et la grande ville où se trouve l’université. Ce fût un premier choc culturel dont elle a dû
faire face. La perte de repère est notable, et sa nouvelle réalité est déstabilisante puisque les activités qu’elle était
habitué de faire ne sont plus les mêmes. Elle passe alors d'une mode de vie campagnard, ou la traite des vaches et le
labourage des champs sont des activités communes à une vie d’avantage axée sur les divertissements et les loisirs
(théâtre, cinéma et autre).
Par ailleurs, c’est au cours de ses études qu’elle rencontra son mari (1987), un tunisien d’origine, venu étudier en
Ukraine. Suite à l’obtention de leurs diplômes, ils se sont retrouvés face à un dilemme. En raison de l’origine d’Abdel
et la fermeture d’esprit présente à l’époque de l’ex URSS, il était donc impossible pour eux de s’installer en Ukraine. La
culture de l’époque ne prônait pas le multiculturalisme ni l’interculturalisme. La notion d’une forte identité nationale
faisait en sorte de rejeter l’Autre. De plus, il était quasi impossible de sortir du pays en raison des politiques qui étaient
en place depuis plusieurs années. Cependant, avec l’arrivé au pouvoir du président Gorbachev, ces politiques se sont
essoufflés, et il fût possible pour elle d’obtenir un visa pour aller s’installer en Tunisie en raison de son statut maritale.
Malgré le fait que plusieurs personnes lui ont dit qu’elle était chanceuse d’avoir trouvé un moyen de quitter le pays,
cette dernière ne voyait pas ce changement d’un même oeil, puisqu’elle a vécu ce changement comme un deuil, une
tragédie.
Par crainte de représailles, le couple s’installa en Tunisie au mois d’aout 1988, et l’adaptation au mode de vie fût
délicate en raison des différences qu’elle comportait face à sa culture d’origine. D’autant que la culture, la religion, la
politique et le climat est différent, il s’agit là d’une situation d’adaptation complète à un nouveau mode de vie. Le choc
culturel est grand. La vie continua pour le jeune couple alors que monsieur travaillait pour le ministère des
communications tandis qu’elle n’était pas en mesure d’avoir accès à l’emploi pour des raisons de langue. La barrière
linguistique était importante car elle ne parlait pas la langue du pays. Lorsqu’elle était par elle-même, elle dû avoir
recourt à la communication non-verbale plus souvent qu’autrement, causant parfois des situations malaisantes. Peu à
peu, elle apprit la langue et eu la chance de se faire engager dans une clinique privée ou elle s’affairait à la comptabilité
des inventaires de médicaments, ce qui ne nécessitait aucune formation spécifique et ou la communication entre
individus étaient très limité.
Après quelques temps, ils constatèrent une stagnation de leur niveau de vie et avaient déjà atteint le plafond en matière
de qualité de vie. C’est alors que l’immigration vers le Canada apparut comme une solution logique à leur problème
puisque rien ne les retenait et que tous étaient ouverts à l’idée. Suite à la première étape du processus d’immigration,
il leur fallu attendre trois mois afin de savoir si leurs candidatures avaient été retenues. C’est ainsi que s’enclencha le
processus qui dura plus de quatre ans, et qui se dénoua par l’obtention du visa à la fin de l’année 1999.
Suite aux diverses rencontres avec le commissaire à l’immigration, ce dernier avait mentionné au couple que le Canada
ne reconnaitrait pas leurs diplômes, et qu’ils ne travailleraient pas immédiatement dans leurs domaines d’études. Pour
Tania, ces contraintes n’avaient que très peu d’importance, puisqu’elle venait au Canada pour changer de mode de vie,
et par le fait même, augmenter la qualité de vie de sa famille. Elle avait alors accepté, en toute connaissance des faits,
qu’elle serait surement appelée à changer de profession, et cela ne semblait pas la déranger. Elle fit alors preuve d’une
grande résilience.
C’est en connaissant tous ces facteurs qu’ils décidèrent de se lancer dans cette nouvelle aventure. Ils sont arrivés au
pays en tant que résident permanent au mois de juin 2000, puis, au bout de quatre ans ils ont obtenu la citoyenneté
canadienne. Dès leur arrivée, n’ayant le droit d’amener qu’uniquement deux valises par personnes, ils ont eu la chance
d’être hébergé par un couple qui prit soin d’eux, leur expliquant les rudiments de la vie en société à Montréal. Par la
suite, ils se sont trouvé un petit logement (3 ½) sur la rue Édouard-Montpetit, dans le quartier Côte des Neiges. Ils
furent agréablement
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