Comment se forme et s'exprime l'opinion publique ?

Chapitre 2 : Comment se forme et s’exprime l’opinion publique ?

Section 1 : Comment définir l’opinion publique ?

I) Naissance et métamorphose de l’opinon publique

L’opinion publique naît au 17e siècle, le siècle des Lumières. Elle se manifeste dans les salons littéraires, philosophiques… où des grands esprits de l’époque, une élite bourgeoise et cultivée se réunit, pour discuter de littérature, de philosophie mais aussi de politique. Ces salons étaient opposés au pouvoir en place : l’absolutisme royal.

En 1848, la démocratie s’installe véritablement. Il y a l’instauration du suffrage univesel = vote pour les hommes de plus de 21 ans. Les députés élus par le peuple vont exprimer l’opinion publique. La presse écrite, les journaux, se développent

1881 : Loi qui autorise la liberté d’expression

1881/1882 : Loi de Jules Ferry = tout enfant âgé de 6 à 13 ans, garçons et filles ont accès à l’école qui est gratuite, laïque et obligatoire.

II) L’exemple de la polarisation de l’opinion publique : l’affaire Dreyfus

C’est en 1894 qu’Alfred Dreyfus, le capitaine de l’armée française, est arrêté et accusé de trahison. Sa condamnation va diviser l’opinion publique : certains considèrent qu’il a été condamné à cause de sa religion juive.

Certains grands intellectuels comme Emile Zola vont le défendre par le canal de la presse, en utilisant les journaux, pour diffuser leur soutien. Suite à ça, l’enquête va aboutir à innoncenter Dreyfus. Il a été réhabilité en 1906.

La presse a joué un rôle décisif dans le déroulement de cette affaire : elle l’a fait connaître et en a dévoilé les problèmes. L’affaire Dreyfus a aussi contribué à developper la presse.

La naissance de la démocratie et de la liberté de presse ont modifié la conception de l’opinion publique qui au départ ne conçernait qu’une élite puis ensuite la grande majorité de la population.

Opinion publique : Enemble des idées et des manières de penser partagées par les citoyens au sujet des enjeux politiques, des dirigeants, des institutions et des évènements.

Section 2 : Comment mesurer l’opinion publique ?

Les votes de paille : 

Les votes de paille sont des intentions de vote de quelques milliers d’individus qui sont recueillis lors de certains rassemblements dans des endroits publics, inscrits dans des livres laissés à la disposition des gens, ou encore sous forme de questionnaires dans les journaux qui sont renvoyés au journal en indiquant les intentions de vote. Au XIXe siècle, ce sont les journaux qui organisaient les votes de paille afin  de connaître les intentions de vote et l’opinion publique.

L’origine des votes de paille est rurale, agricole. Cela permettait de connaître la direction du vent en lançant une brindille de paille en l’air, ce qui était important pour la qualité du travail et des semances.

Cependant, ces votes de paille avaient des inconvénients : ils manquaient d’exactitude, de rigueur, ils ne représentaient pas vraiment l’opinion publique. De plus, ils étaient très longs et coûteux.

Les sondages :

Sondage d’opinion : Instrument de mesure de l’opinion publique qui repose sur un questionnaire effectué auprès d’un échantillon représentatif de la population.[pic 1]

Un échantillon représentatif de la population est une partie d’une population étudiée dont les caractéristiques sont identiques à celle de la population globale.

                                          Sexe, âge, profession, région habitée, taille de la commune…[pic 2]

Les sondages permettent de gagner du temps de l’argent, et des résultats beaucoup plus précis. Ils ont cepandant des limites :

- La rédaction du questionnaire des sondages est très importante : les questions doivent être bien posées, pas trop longues et neutres. Il ne faut pas introduire de biais dans les réponses données par les personnes car ça fausserait les résultats.

- Quand le commanditaire fait un sondage, la formulation d’une question entraîne une réponse favorable aux valeurs pronées = pas de neutralité

- Les sondages comportent une marge d’erreur au niveau des résultats :

c’est la différence entre le résultat obtenu par le sondage et le résultat qu’on aurait obtenu en interrogeant toute la population.

Elle varie en fonction de la taille de l’échatillon et du pourcentage observé :

+ la taille de l’échantillon est importante, + la marge d’erreur est faible. Ex : Marge d’erreur de 8 % pour un échantillon de 1000 et 20 % ou 80 % trouvé

+ le résultat trouvé se situe dans une grande fourchette de valeur, + la marge d’erreur est faible. Ex : échntillon 1000 individus, si on trouve 10 % ou 90 %, la marge d’erreur est de 1,8 %

- Le sondage n’est pas forcément un reflet de l’opinion publique : des personnes répondent à des questions sans vraiment les comprendre et d’autres ne répondent pas = sans opinion

Etapes de la consruction des échantillons :

1) Un système de porte à porte, les sondeurs allaient au domicile des personnes interrogées