Conciliation famille-travail
Dissertation : Conciliation famille-travail. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar meganefortin • 31 Octobre 2021 • Dissertation • 2 821 Mots (12 Pages) • 782 Vues
Un équilibre difficile entre emploi et famille
La conciliation travail-famille est un sujet très actuel au sein des différentes organisations et un enjeu important pour les employés. Le travail et la famille représentent deux facteurs importants dans la vie, notamment au niveau du temps. Il va de soi que la conciliation entre ces sphères n’est pas toujours évidente. Un équilibre doit bien évidemment être établi, afin d’être en mesure de concilier les responsabilités parentales ainsi que la charge de travail au boulot. Mais est-ce que des mesures sont prises par les employeurs et est-ce qu’ils conviennent aux familles? Alors que l’augmentation des femmes qui entrent sur le marché du travail ne cesse d’augmenter depuis les années 70, l’harmonisation entre ces deux sphères devient de plus en plus difficile. La hausse du vieillissement de la population apporte aussi une nouvelle perspective québécoise et il est important de s’y adapter. De plus, le partage des tâches familiales entre les hommes et les femmes évoque une nouvelle ère qui amène les familles à devoir s’adapter à cette réalité. Les entreprises assurent quelques mesures pour permettre aux employés de concilier le travail et la famille, cependant ces mesures sont insuffisantes pour répondre aux besoins de la population. Nous verrons que malgré ces mesures établies par les entreprises lors des dernières années, plusieurs facteurs doivent encore être pris en compte pour assurer un équilibre entre le travail et la vie familiale, notamment au niveau démographique et économique. Ce texte permettra donc de tracer un portrait de la conciliation ainsi que les différentes problématiques, notamment au niveau de la relation entre emploi et famille, des différents facteurs qui accentuent la problématique, des raisons justifiant l’instauration d’horaires et d’emplois non standard ainsi que les pistes de solutions qui sont possibles afin d’améliorer cet enjeu.
Les années sont définitions d’évolution en matière de relation entre l’emploi et la famille. En effet, si l’on se réfère aux trois stades historiques sur l’évolution on dénote un grand changement par rapport aux façons dont les familles fonctionnent par rapport au travail. La première période, celle de l’agriculture et de la première industrialisation, se compose sur l’autorité du père, donc c’est le type patriarcal qui prônait dans les maisons. Une forte fécondité, où les enfants sont mis à contribution pour la production de l’agriculture, caractérise l’époque de la première période. Il vient ensuite la deuxième période, celle du déclin de l’agriculture. On retrouve l’industrialisation massive et la généralisation du salariat. On parle ici d’une famille ouvrière qui constitue une unité de salaire et le travail domestique et professionnel est maintenant divisé. L’homme est garant du salaire principal et lorsque la femme possède un emploi son salaire est utilisé comme d’appoint. Une diminution de la fécondité s’installe dans les familles. La troisième période est la restructuration industrielle et la tertiarisation. On y retrouve une toute nouvelle dynamique, caractérisée par plusieurs formes atypiques et précaires d’emplois. L’entrée massive des femmes sur le marché du travail révèle l’interdépendance entre le travail professionnel et le travail domestique. (Tremblay 2019) En effet, dans les dernières années nous avons pu constater des aménagements dans les conditions de vie familiale, notamment sur l’implantation des allocations familiales, des garderies, des congés maternité ou encore sur certaines réglementations touchant les horaires de travail. (Tremblay 2019) Personnellement, lorsque mes grands-parents avaient des enfants, ces aménagements n’étaient pas encore implantés, alors qu’aujourd’hui nous pouvons bénéficier de ces avantages, ce qui marque aussi d’une certaine façon l’évolution. Il est aussi important de mentionner que la relation emploi-famille a non seulement évoluée dans le temps, mais aussi dans l’espace, c’est à-dire à travers les groupes de pays. (Tremblay 2019)
Malgré les aménagements établis mentionnés ci-haut, plusieurs facteurs sont toujours problématiques et devraient être pris en compte pour assurer un équilibre entre la réalité parentale et le travail. Premièrement, il y a un accroissement du nombre de femmes actives sur le marché du travail. Près de la moitié des Québécoises occupent désormais l’ensemble de l’emploi alors qu’elles étaient moins de 40% il y a 35 ans (Tremblay 2019). Le rôle jadis des femmes pour qui, selon cette époque et les gens qui s’y trouvaient, la place des femmes était dans le foyer est maintenant révolu. Cette nouvelle réalité rend la conciliation pour les membres du couple plus difficile en ce qui attrait les tâches domestiques et les tâches de travail. Il est aussi intéressant de constater que des milieux, par exemple les usines où la construction qui étaient sensiblement destinées aux hommes à l’époque, possèdent maintenant des programmes d’accès à l’égalité des femmes. Le PAEF par exemple est un programme qui vise à accroître le nombre de femmes qui exercent un métier dans le milieu de la construction (Québec 2021). En étant plus sur le marché du travail, les femmes ont moins de temps pour être à la maison et les hommes doivent prendre en charge une partie de responsabilités familiales et domestiques, d’où l’importance la conciliation entre emploi et famille. Malgré cette réalité, il est encore difficile pour des compagnies de comprendre que l’homme par exemple, doit quitter son milieu de travail pour une responsabilité parentale, c’est pourquoi je peux affirmer sans aucun doute qu’il reste du travail à faire en matière d’articulation. De plus, on retrouve une démographie changeante. Avec la population qui tend à être vieillissante, non seulement les enfants exercent une source d’occupation constante, mais il y a aussi les parents qui vieillissent et qui ont besoin de soins, et donc de temps. Le 1er janvier 2006 est établi le régime d’assurance parentale qui permet de soutenir financièrement les parents et de mieux concilier leurs responsabilités familiales. Ce régime vise à encourager les parents à consacrer plus de temps avec les enfants, ce qui est une avancée dans la conciliation travail-famille (Québec 2020). Cependant, sachant que les aînés sont de plus en plus nombreux et qu’ils doivent bénéficier de soins, ne serait-il pas nécessaire d’établir des banques de congés pour cette problématique? En effet, une personne sur six est âgée de 65 ans et plus et l'on estime qu’en 2031 ce sera une personne sur 4 (Québec 2021). Ces chiffres démontrent l’importance du vieillissement de la population. Les compagnies devraient donc trouver des solutions pour augmenter le temps alloué aux personnes âgées. Notons d’ailleurs que plusieurs conséquences peuvent survenir lors de la prise en charge d’une personne âgée, par exemple l’augmentation des troubles physiques et mentaux, perturbation du sommeil, fatigue chronique et bien d’autres (Tremblay 2019). Ces conséquences ont vraisemblablement des impacts au niveau du travail, c’est pourquoi selon moi les entreprises devraient prendre des mesures afin de faire bénéficier aux employés des heures supplémentaires pour prendre soin des personnes âgées. Un autre facteur qui accentue l’importance de la problématique est la hausse des familles monoparentales. On dénombrait 268 850 familles monoparentales au Québec en 1991, soit 14,2 % du total des familles, alors qu’en 2001, on en comptait 335 590, soit 16,6 %(Tremblay 2019). Le désintérêt à l’égard du mariage transforme la conception des familles, car de plus en plus de couples se divorcent, soit 51,9 % en 2005, alors qu’ils ne représentaient que 8,8 % en 1969 (Tremblay 2019). Ce changement majeur sur les rapports conjugaux est une des conséquences du nombre de familles monoparentales au Québec. Ce changement permet aussi de constater que les problèmes liés à la conciliation travail-famille sont encore plus une réalité pour les familles monoparentales, sachant que la plupart de ces familles participent au marché du travail (Tremblay 2019). Un des principaux facteurs qui découle aussi de la problématique est l’insuffisance des mesures offertes par les organisations. C’est sous l’angle du temps que les travailleurs peinent à concilier le travail et la famille. Lors du documentaire « Savoir concilier l’inconciliable? », les travailleurs expliquent les différentes mesures qu’ils doivent entreprendre afin d’arriver à s’occuper des enfants tout en ayant un travail à temps plein, par exemple en étant sur un horaire différent du conjoint, afin qu’un s’occupe des enfants pendant que l’autre travaille. Pour eux, l’implantation d’une garderie dans le milieu de travail, qui serait ouverte selon les heures d’ouverture de l’organisation, serait une mesure à considérer afin de diminuer le temps sur la route et donc d’augmenter le temps de qualité avec les enfants (Télé-université 2000). Bien que différents acteurs de la société québécoise comme des syndicats ou des employeurs se penchent sur la question, nous savons tout de même que certaines organisations permettent de modifier l’horaire afin d’accommoder les parents alors que d’autres n’ont toujours aucune flexibilité en matière de conciliation. En effet, j’ai présentement une amie qui possède un travail à La Cage aux Sports. Celle-ci est aux études universitaires et doit donc combiner les études avec le travail, ce que l’on peut comparer avec la conciliation du travail avec la famille. Son employeur refuse les changements d’horaire avec d’autres collègues et réprimande les employés s’il trouve que le nombre de congés demandés n’est pas nécessaire. Cette réalité représente bien le manque de flexibilité de l’employeur. Lorsque je vois ce genre de gestion, d’autant plus que le personnel est difficile à trouver, je ne peux me dire qu’un besoin accru de sensibilisation devrait être fait aux employeurs face à la réalité des employés, que ce soit pour la famille ou pour les études. Bien que certaines entreprises ne soient pas très conciliantes, je dois admettre que d’autres ont beaucoup évoluées lors des dernières années. Avec l’apparition de la Covid 19, plusieurs établissements ont dû s’adapter afin d’installer leurs employés en télétravail. Ce mouvement a permis aux employeurs de voir à une autre façon de faire, qui favorise l’accès du travail à la maison pour les parents. En s’étant modernisé et en ayant révisé les façons, de faire en utilisant de nouveaux programmes, par exemple Teams ou Zoom, la conciliation devient un peu plus facile lorsque le parent doit rester à la maison. D’ailleurs, certaines personnes de mon entourage peuvent maintenant travailler de chez elles lorsqu’un enfant est malade, ce qui leur permet de préserver leur salaire. Cette solution est aussi bénéfique pour la compagnie, car elle n’a pas besoin de remplacer son personnel pour la journée, ou de diminuer le service ou le rendement. Je crois que cette période de pandémie a non seulement fait évoluer les conditions en matière de travail à la maison, mais elle a aussi permis de constater à quel point les mesures étaient moindres.
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