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Mémoire Economistes ingénieurs

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Par   •  9 Novembre 2021  •  Mémoire  •  3 337 Mots (14 Pages)  •  374 Vues

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Mémoire

Les économistes ingénieurs

MONTOLIU Thomas

L’esprit ingénieur est une pensée bien particulière adoptée par les ingénieurs eux-mêmes dans leurs façons de travailler, de réfléchir et d’appréhender leur activité. Ils essayent de mêler à la fois le côté économique avec le calcul qui est-elle objective et le coté sociale qui se dégage de leur façon de penser. Cette « esprit d’ingénieur » n’a pas été de tout repos durant l’histoire de la pensée économique. La technocratie, « ancêtre » de cette pensée de l’esprit ingénieur repose sur la place importante qu’occupe les experts et spécialistes dans les systèmes de décisions à différentes échelles par exemple au niveau étatique, au détriment des personnalités politiques. Cette technocratie à fait ses preuves au cours de l’histoire mais a suscité de nombreuses critiques qui ont contredit les thèses de Burnham, un politologue américain après la libération de la France et pour la première fois, après la crise de 1929 aux Etats Unis. Dès l’apparition de son livre The Managerial Revolution datant de 1941 et de ses thèses portant sur la technocratie, de nombreuses critiques, en particulier les sociologues critiquent la fausseté de son analyse de part la non-considération de l’aspect social de la société. Ces analyses sont donc le plus souvent des décisions portant sur l’objectivité des mathématiques, manquant cruellement de réalisme, fondée sur le capitalisme. Cependant depuis, la technocratie a eu tendance à revenir ces dernières décennies grâce par exemple à la volonté de profit de l’entreprise en étant accompagné de personnes véritablement qualifiés pour analyser les besoins de l’entreprise. C’est ainsi qu’est apparu « l’esprit d’ingénieur », cette esprit voulant conjuguer et mettre en avant l’aspect social des individus et la réalité économique d’une institution. L’usage calculatoire n’est toutefois pas contradictoire avec la volonté sociale des individus. Cela s’explique par le fait qu’il faut comprendre le contexte d’analyse et ce qui le constitue. Nous allons donc nous demande comment ces deux facteurs peuvent se conjuguer pour former cette pensée dite « d’esprit d’ingénieur ».

Différentes thèses ont alors montré que ces deux aspects sont respectés.

Tout d’abord nous allons définir « l’esprit d’ingénieur  » Selon Walras, les mathématiques ont un rôle important dans la pensée des ingénieurs. L’économie tourne autour d’agents économiques avec des comportements rationnels qui forment un jeu d’équilibre. Cette idée développée par Walras est une introduction au mouvement néoclassique qu’il est d’ailleurs fondateur. L’idée des mathématiques pour illustrer leur pensée n’est pas du goût des ingénieurs eux-mêmes jusqu’à l’arrivé de la théorie de l’équilibre général de Keynes comme cadre de référence par la suite. Le courant néoclassique a un besoin d’épistémologie de l’économie, c’est-à-dire de montrer que l’économie est une science. Walras ainsi que les premiers économistes néo-classiques décidèrent de s’intéresser à un champ qui lui à une origine logique fondée sur de véritables connaissances : la mécanique. La mécanique est perçue comme une discipline regroupant un ensemble de personnes agissant rationnellement comme des particules, en respectant les lois de la mécanique. Ces agents agissent donc de façon rationnelle formant des équations mathématiques qui forment système. Les économistes cherchèrent donc à trouver des ancêtres formés à la mécanique, et ces précurseurs sont les ingénieurs économistes comme Jules Dupuit en 1844 dans son œuvre « De la mesure de l’utilité des travaux publics ». Dupuit, grâce à des travaux analytiques, introduit la théorie de l’utilité des travaux publics dans son mémoire de part la construction de canaux par le corps des ponts et chaussées. Cette théorie évoque exagération du chiffrage de l’utilité des canaux. Malgré ces théories, une confusion s’est opéré entre la pensée néoclassique et celle des économistes ingénieurs : c’est celle du sens de mécanique. Cette distinction entre les deux est définit par Cournot. Selon lui, la mécanique se distingue en mécanique des machines et mécanique du mouvement des corps célestes. La mécanique du mouvement des corps célestes est une mécanique qui fait agir les différents corps entre eux comme les planètes par exemple, de façon permanente sans jamais d’arrêter. Ces actions se font à distance via des forces qui s’exercent entre elles et qui déplacent les corps comme définit et établit par Galilée et Newton. En contrepartie, la mécanique des machines s’exerce via des mouvements des corps qui peuvent être des animaux, de l’énergie mais des moyens matériels, c’est-à-dire contrairement à précédemment, des liens concrets et perceptibles. La mécanique dite « industrielle » est donc du sens des économistes ingénieurs comme Jean Cournot ou Jules Dupuit puisqu’eux deux étant été ingénieur, ont participés à ce travail mécanique. Les néo-classiques comme Walras ont donc une définition de la mécanique comme « rationnelle » lié à Newton, qui décrit l’étude des trajectoires des particules définit comme des points. La mécanique industrielle est étudiée par différents sociologue comme François Vatin en 1993 qui introduit le cadre industriel dès le début du XIXe siècles comme discipline à caractère économique de part « le travail mécanique » comme valeur économique mais également comme unité de compte dans les échanges. Cette pensée de « travail mécanique » illustrer par les ingénieurs dès le début des années 1820, est issus des pensées classiques du siècle précédant comme Jean Baptiste Say. Leur but est d’avoir le meilleur rendement possible. Cependant, une pensée à influencer les ingénieurs français au cours du XIXe siècle : « l’esprit polytechnicien ». Il s’agit ici de différencier l’école Polytechnique renommé qui met en avant les mathématiques et où les plus grands savants sont passés, à l’esprit des ingénieurs.

Les ingénieurs, qui sont passées par une école polytechnique on notamment une pensée d'un point de vue très mathématiques a cause de ce qu'ils ont pu apprendre dans leurs écoles. On a comme exemples, les ingénieurs des ponts et des chaussées qui sont tous d'abord passée par une école de polytechnique. Dans leurs systèmes de réflexion, on ne peut distinguer la technique de l'économie, c'est ingénieur doivent réfléchir sous plusieurs angles que ce soit d'un point de vue économique et sociales que d'un point de vue plus porté sur de la gestion et cela s'appelle de la mécanique industrielle. Dans l'exemple des ingénieurs des ponts, ils partent notamment d'un schéma fictif avec de nombreux calculs basés sur des hypothèses mais ils doivent également réfléchir également d'un point de vue bien plus concrets avec de nombreuses questions sur la gestion empruntée a la mécanique industrielle. Les ingénieurs sont comparés a des économistes de part de leurs réflexions ainsi que de leurs calculs pour avoir le meilleur rendement possible sous tous les angles. Ce qui diffèrent entre c'est deux types de personnes est le fait que les ingénieurs comparés aux économistes ne vont pas seulement appliqués les calculs pour avoir le meilleurs rendements possibles, ils vont surtout permettre de réfléchir d'une façon " rationnels " et " raisonnables " pour ainsi que les choses soit plus équitables pour tous et non pas au profit d'une seule personne pour reprendre ainsi la formule de Bertrand Saint-Sernin ( 1973 ) comparé a Leon Walras et Gérard Debreu qui n'utilise pas les comme " Mathématique de la décision ". Comme dit précédemment, il est impossible d'isoler l'économie et la mécanique depuis le XVIIème siècle a cause de la rationalisation qui du coup demande aux ingénieurs et aux économistes de toujours cherchés a créer la perfection malgré que cela soit impossible. Selon Leibniz (philosophe de chevet de Cournot), " l'idéal serait déjà la ". Dans ce que l'on appelle la science " pure ", le frottement n'est pas prit en compte car il sera toujours présents dans les calculs quoi qu'il ce passe alors que dans la science pratique, il est prit en compte car il est possible de par la suite le réduire pour ce rapprocher d'un modèle le plus idéal possible sans pourtant jamais pouvoir l'atteindre que ce soit par les économistes ou les ingénieurs. C'est ainsi que depuis le XIX ème siècle, l'erreur ou le frottement décrit précédemment est au cœur des calculs et des réflexions et c'est pour cela que le travail des ingénieurs est aussi de calculer tous ce qui est calculables pour essayer de tout prévoir et donc de réduire l'erreur par la suite pur avoir un résultat de plus en plus près de la perfection comme dit par Guilbaud " Les systèmes normalisés de tolérance sont connus de tous les apprentis ajusteurs; le professeur de mathématique se doit d'y jeter un regard, et de se faire expliquer le pourquoi des choses " ( Guilbaud 1998 ). Il entend par la que par exemple les ingénieurs ce doivent de regarder comment cela a été fait et de l'expliquer par la suite. La recherche de perfection de la part des ingénieurs est une sorte d'obsession malgré cela, l'ingénieur sait que ses calculs ou sont travails ne sera qu'approximatif car l'erreur est et sera toujours présentes dans les calculs mais " mieux vaut une mesure médiocre que pas de mesure du tout "

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