Philosophie l'inconscient

Philo

INTRO :

« L’homme est un roseau pensant » disait Pascal dans son ouvrage Les Pensées. A travers cette citation, le célèbre philosophe veut nous montrer que l’humain sait qui il est vu qu’il est doté d’une conscience. Grâce à cette conscience, on a la capacité de savoir ce que nous sommes et surtout qui nous sommes. Au contraire, Socrate se montre plus alarmiste en disant : « Connais-toi toi-même », il nous annonce clairement que l’être humain ne peut pas se connaître entièrement. Une partie de nous est une entité psychique autonome et dynamique dont la fonction est de refouler. C’est ce qui est appelé l’Inconscient freudien. Il est à distinguer du sens antérieur à Freud de l’Inconscience qui se définit comme le degré moindre de la conscience et que l’on appelle Inconscience. Quant à elle, la liberté peut se définir comme étant l’absence de contrainte, d’obstacle, mais aussi comme étant la capacité à agir par soi-même. Ainsi, grâce à la liberté, on a la possibilité de faire ses propres choix.

        Il pourrait alors se montrer intéressant de montrer plusieurs manières de percevoir l’inconscient avant de voir que l’inconscient nous prive de notre liberté pour enfin voir qu’il nous reste malgré tout une partie de notre liberté.

        Ainsi, il serait alors judicieux de montrer en quoi l’inconscient empêche l’Homme d’être libre ? Autrement dit, renonce-t-on à la liberté lorsqu’on reconnaît l’existence de l’inconscient ?

I – Plusieurs manières de percevoir l’inconscient

Les philosophes ne s’accordent pas tous sur la manière de percevoir l’Inconscient.

En effet, le célèbre philosophe Alain pense que l’Inconscient est une excuse qui va expliquer les actions réalisées, l’Inconscient nie, enlève tout sentiment de honte, d’embarras, de malaise vis-à-vis de ce qui a été fait puisque l’Inconscient contrôle l’Homme. Pour Alain, l’idée d’inconscience est incompatible avec la conscience. Si on prend son raisonnement, les pensées qui existent en moi sans que j’en ai conscience sont métaphysiquement impossibles et moralement destructrices. Alain fait alors une critique radicale par rapport à la théorie de l’inconscient freudien car affirmer que l’inconscient a une emprise sur l’Homme, c’est le déposséder de la conscience et par conséquent de sa dignité.

 Sartre, lui aussi s’oppose à cette idée d’inconscient puisqu’il considère qu’il nie le libre-arbitre, c’est-à-dire que l’Homme ne peut décider lui-même de ces actions, qu’il dépend de l’inconscient pour agir. Pour lui « l’Inconscient n’est que la mauvaise fois personnifiée », ce qui montre bien qu’il émet alors une critique sur l’inconscient freudien, de même qu’Alain.

Enfin, Freud est le plus impliqué dans l’explication et l’analyse de l’inconscient puisque nombre de ces écrits, comme son ouvrage éponyme L’Inconscient, sont consacrés à ce thème. Pour lui, l’Inconscient fait parti de l’être, c’est un des trois systèmes de l’appareil psychique et c’est constitué de contenus refoulés. Pour lui, l’inconscient est un conflit à l’intérieur de nous, il est incontrôlable, ce qui se passe dans notre tête nous échappe complétement.

II – L’inconscient nous prive de notre liberté

L’inconscient nous prive alors de notre liberté, il nous enlève notre choix et cela avec plusieurs concept.

1. Les rêves

Pour  Freud, le hasard psychique n’existe pas. En effet, pour lui, les rêves, les lapsus ou encore les oublis sont expliqués par des désirs inconscients qui sont à l’origine de tout ça. Freud dit : « tout rêve est réalisation de désirs » ainsi, il pense que tous les rêves que nous avons durant notre sommeil ne sont que des désirs qui sont enfouis au fond de nous et que jamais nous ne les réaliserons dans notre vie courante car ces désirs sont absurdes ainsi que dénué de sens. Il qualifie alors le rêve de « voie royale » qui va mener l’Homme à l’inconscient, grâce à ces rêves, l’Homme se laisse embarqué par l’inconscient car l’Homme va laisser sortir ses désirs inavouables et donc le rêve nous prive alors de notre liberté.