Sujet 1 Les mutations économiques liées au numérique

Christine ANDRE

Les mutations économiques liées au numérique

Étude de cas

1ier travail : L’influence du numérique sur l’environnement des entreprises

PRINCIPES ET FINALITÉS

Google fait aujourd’hui partie des quatre plus grandes entreprises au monde issues de l’économie numérique - les GAFA – et peut se targuer d’avoir révolutionné nos modes de vie. Vous travaillez pour Qwant, un moteur de recherche qui préserve la vie privée de ses utilisateurs, et votre responsable vous charge de rédiger un rapport sur la multinationale. Bien connaître ses concurrents est en effet indispensable, quel que soit le marché. Vous commencez par étudier l’influence déterminante qu’a eue Google (notamment) sur la vie des agents économiques, notamment celle des entreprises. Lisez attentivement le cas et répondez aux questions en vous aidant des documents 1 à 4 et de votre cours.

1.1. Montrez que Google Pay s’inscrit dans une perspective de ré-intermédiation des échanges puis indiquez les limites de la dématérialisation des échanges économiques dans le cadre de la numérisation des données. (Documents 1, 2 et 3)

1.2. Expliquez pour quelle raison Google est considéré comme l’un des acteurs majeurs du Big Data. (Documents 1 à 4)

1.3. Précisez quelles sont les opportunités offertes par le Big Data pour les entreprises. Illustrez votre réponse à l’aide des services proposés par Google. (Documents 1 à 5)

DOCUMENT 1 – L’UNIVERS GOOGLE

À l’origine de l’univers Google, il y a deux étudiants de Stanford, une brillante université américaine. Ces deux étudiants, Larry Page et Sergey Brin, lassés de la façon dont sont organisées les bases de données scientifiques, décident de concevoir un moteur de recherche plus performant afin d’optimiser le contenu et la rapidité de service pour les internautes. Le moteur de recherche est un véritable succès : de quelques dizaines de milliers de requêtes par jour en 1998, il en comptabilise plusieurs milliards aujourd’hui. La grande richesse de Google repose sur son système « Google AdSense » qui lui permet de monétiser son audience en vendant des espaces de publicité en ligne. Le succès ne s’arrête pas là. Google diversifie ses activités : soit en développant par elle-même de nouvelles technologies, ensuite appliquées à de nouveaux produits ; soit en rachetant des entreprises déjà existantes. Google propose ainsi en son nom propre : un navigateur internet (Google Chrome) un service de messagerie (Gmail), un service de messagerie instantanée (Googletalk), un service de géolocalisation (Googlemaps), un logiciel de topographie (GoogleEarth avec la célèbre fonction « Google Streetview), un service d’analyse de données sur les recherches effectuées sur le moteur de recherche (Google Analytics), un service de traduction en ligne (Google Trad), un service de cloud (Google Cloud), un service de consultation de livres (Google Books) ou d’articles de recherche scientifique (Google Scholar), et même un espace de travail collaboratif (Google Drive) qui permet de créer, partager de documents et de communiquer en ligne… impossible de tous les citer. Google s’est également investi en son nom propre dans la technologie avec le développement successif des lunettes connectées (les Google Glasses), des smartphones Google, d’un assistant domotique (Google Home), d’un casque de réalité virtuelle (le Daydream)… et même d’une voiture autonome, encore en phase de développement : la Google Car. L’entreprise rachète aussi des entreprises existantes : la plateforme Youtube, l’application Waze, la visionneuse Picasa font, par exemple, partie de ses propriétés. Google vient également concurrencer Apple grâce à son système d’exploitation pour smartphone « Android » ou encore son système de paiement « Google Pay ». Le moins qu’on puisse affirmer, c’est que Google a su s’infiltrer dans les moindres recoins de notre quotidien.

Source : Auteur Christine ANDRE

DOCUMENT 2 – DE NOUVELLES RELATIONS ÉCONOMIQUES

Google Pay va-t-il réussir à séduire les consommateurs français dans leur paiement mobile ? Rien n’est moins sûr pour le service lancé par le géant de Mountain view mardi 11 décembre en France longtemps après Apple Pay, pionnier du domaine, disponible depuis juin 2016. Et neuf mois après le service du sud-coréen Samsung Pay. «C’est une façon de payer aussi bien en ligne qu’en magasin simple, sécurisée et rapide» vante Florence Diss, responsable des partenariats de Google en Europe. Ce service permet concrètement de payer des biens ou services sans contact en NFC en approchant, comme les cartes bancaires compatibles, son smartphone d’un terminal de paiement. Il est également possible de régler via ce système des achats en ligne sur des sites ayant intégré Google Pay ou bien de stocker des cartes de fidélité. Au lancement du service, Google fait largement moins bien que ses concurrents. Seule Boursorama est la grande banque présente sur Google Pay. Ainsi impossible d’accéder directement au service si vous n’êtes pas client de cette banque. (…) L’ombre de l’utilisation des «data» par Google plane au-dessus du service de paiement. Le service d’Apple est le seul payant pour les partenaires qui rémunèrent la firme fondée par Steve Jobs à chaque transaction. Google Pay est totalement gratuit mais a un business model basé sur le traitement des données récupérées. «On n’utilise jamais les données des transactions des utilisateurs démine Florence Diss. Si les utilisateurs de Google Pay acceptent la géolocalisation, nous pouvons pousser des offres géolocalisées via des notifications de partenaires en temps réel.» (…) Principale inquiétude du grand public, la sécurisation des transactions bancaires est au cœur du discours de Google afin de lever les inquiétudes. «Google utilise une carte virtuelle numérique précise Mounir Mouawad, directeur de la stratégie des paiements de Google. Puis pour chaque transaction, Google Pay utilise un identifiant digital unique (appelé token en anglais). Au-delà de 30 euros, une authentification supplémentaire par code ou empreinte digitale vous sera demandée». Le groupe BNP Paribas indique étudier le dossier selon Le Monde. Plus qu’Apple et Samsung, Google doit aussi bien convaincre des consommateurs réticents peu enclins à modifier leurs pratiques que des banques soucieuses de ne pas voir la firme les remplacer à terme.

Source : Challenges – Adrien Schwyter – le 12/12/2018

DOCUMENT 3 – LA RÉVOLUTION NUMÉRIQUE

La dématérialisation liée au numérique entraîne :

• Une désintermédiation des échanges

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• Une ré-intermédiation des échanges

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Une augmentation de la quantité d’informations générées par l’activité humaine sur le web dont le volume dépasse de plus en plus les capacités de traitement et d’analyse des systèmes actuels : c’est le phénomène du Big Data, littéralement de la « méga donnée ». Source : Document auteur Christine ANDRE

DOCUMENT 4 – LA RÉVOLUTION DU BIG DATA Les bénéfices inhérents à la mise en place d’une stratégie Big data ne sont plus à démontrer : anticipation des besoins clients, développement commercial ou encore détection des tendances futures contribuent à faire de la donnée un réel avantage compétitif pour les sociétés qui la maîtrisent. 84 % des grandes entreprises la considèrent même comme l’une de leurs priorités ; un chiffre bien différent au sein des plus petites sociétés, qui sont encore trop peu nombreuses à avoir saisi cette opportunité de croissance. (…) Aujourd’hui, la démocratisation des technologies de Big data est en marche (…). De multiples solutions voient le jour pour permettre aux sociétés, quels que soient leurs moyens ou leur taille, de ne pas rater le train de la révolution numérique. (…) Simplification des parcours clients, prévision des besoins pour optimiser leurs coûts… Demain, TPE, PME et artisans exploiteront massivement la donnée dont ils disposent, au profit de l’expérience client et de leur croissance. Un artisan sera ainsi en mesure de renforcer sa stratégie commerciale, grâce à une meilleure connaissance de sa clientèle, présente sur les réseaux sociaux. Un restaurateur pourra réaliser d’importantes économies par une gestion plus efficace de son inventaire : prédiction précise de la demande et suivi de l’évolution des prix pour acheter ses ingrédients au moment le plus opportun. En dépit de leur taille modeste, ces sociétés jouent un rôle primordial dans notre tissu économique. Représentant 99,8 % des entreprises et employant près de la moitié de la population salariée française, les bénéfices liés à la croissance des PME auraient un impact réel sur notre pays, favorisant le développement économique français. Il est donc essentiel que des mesures soient prises pour leur faciliter l’accès à ces technologies émergentes. Ouverture des données publiques, financements ou encore formations, encourageons nos petites entreprises à se saisir du potentiel que leur offre la data !