Mutation Des Systèmes Financiers Et Spécificités Des Banques

ecours aux marchés de capitaux pour se financer.

→ Si traditionnellement, l'activité des banques étaient financées par les dépôts des ménages & entreprises, la répartition actif / passif a muté : les banques se financent désormais sur les marchés financiers, et principalement sur le marché interbancaire qui propose des capitaux à long terme. Les banques vont ainsi avoir majoritairement recours à des titres pour se financer.

II. … mais qui impacte également le rôle de celles-ci.

A) Un élargissement de la gamme des produits proposés.

→ Afin de reprendre le pas sur le recours aux marchés financiers des entreprises, les banques proposent de plus en plus de produits financiers.

→ Mais l'activité des banques sur les marchés financiers entraîne des profits volatiles. Les banques vont donc progressivement innover pour se diversifier : conseils financiers, assurances, courtages, vente d'OPCVM, locations de voitures, ...

B) Une marchandisation du secteur bancaire.

→ Évolution de la relation conseiller / client : le but n'est à présent plus d'informer et de conseiller, mais de vendre différents produits. La relation devient marchande, au même titre que n'importe quel autre secteur d'activité.

→ Des campagnes publicitaires ayant pour but d'attirer de nouveaux clients. La multiplication des produits proposés entraîne en effet un élargissement du public visé, et donc une intensification des campagnes publicitaires.

[ CONCLUSION ]

Ainsi, les banques ont su s'adapter à la libéralisation des marchés financiers, afin de conserver un rôle prédominant, tant auprès des entreprises que pour les particuliers. Cette adaptation s'est accompagnée de mutations structurelles, organisationnelles d'une part, mais également de modifications de leur offre et de leur cible d'autre part. Asseyant leur rôle prépondérant de pivot d'une économie financiarisée, les récentes crises depuis 2008 les ont toutefois forcé à modifier leur ligne de conduite ; au travers notamment de multiples campagnes de communication revenant aux valeurs bancaires traditionnelles, c'est-à-dire la confiance, le conseil, le renouveau et l'optimisme... Un nouveau discours nécessaire dans un contexte de crise et de défiance envers ces institutions.