Thèse de doctorat sur les firmes manufacturiennes du Maroc
Thèse : Thèse de doctorat sur les firmes manufacturiennes du Maroc. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar mikah2019 • 21 Avril 2018 • Thèse • 3 001 Mots (13 Pages) • 939 Vues
RÉSUMÉ
Ce travail de recherche a pour objectif global d’étudier le lien potentiel existant entre les
différents environnements des firmes manufacturières marocaines –externe (institutionnel et réglementaire) et interne (relations avec ses parties prenantes) –et leur performance économique et financière mesurée par un certain nombre de ratios de rentabilité. Le contexte général de l’étude est l’ouverture, en 2012, des frontières du Maroc aux produits européens, et la signature, en 2008, du Statut avancé entre le Maroc et l’UE en conséquence duquel les
firmes marocaines devront respecter un certain nombre de critères en termes de
développement durable notamment. Aussi, la conjugaison de ces deux évènements
bouleversera durablement l’environnement des affaires des firmes, impactera leur
compétitivité et donc leur performance globale. Aussi, la première partie a été l’occasion de
vérifier l’existence potentielle d’une relation entre le climat de l’investissement (CI) et la
performance économique et financière des firmes, et de déterminer le cas échéant les éléments
du CI qui exercent une influence sur leur performance. Les résultats indiquent qu’au plan du
climat de l’investissement, l’impact de la fiscalité (mise en conformité) est très significatif sur
la performance des firmes, alors que l’iniquité fiscale est négativement associée à la
performance. La concurrence déloyale du secteur informel exerce également un impact
négatif sur la performance. Au plan réglementaire, le niveau de contrainte à l’activité des
firmes est négativement associé à la performance, alors que le niveau de contrainte
administrative à l’export l’est positivement. En revanche nous n’avons pas établi de lien
significatif entre le financement et la performance.
Dans la seconde partie, nous mesurons l’engagement réel des firmes marocaines en matière
de responsabilité sociale de l’entreprise (RSE) au moyen d’une mesure de performance
sociale (PSE) adhoc, et vérifions si cette PSE se traduit par un quelconque impact (positif,
négatif ou neutre) sur la performance financière des firmes (PF). Les résultats indiquent
qu’aucun consensus autour d’une théorie n’émerge : la théorie des parties prenantes et celle
des ressources disponibles se vérifie pour la dimension « employés » de la PSE ; la théorie
dite « classique » pour les autres dimensions (environnement, etc.). En tout état de cause, il
semblerait que l’engagement social des firmes marocaines en faveur des employés soit une
dimension importante de la RSE, alors que les autres dimensions semblent ne pas l’être.
Mots-clés : performance économique et financière des firmes, économie néo-institutionnelle,
facteurs institutionnels, développement, croissance, climat de l’investissement, Maroc, pays
émergent, développement durable, responsabilité sociale des entreprises, performance sociale,
théorie des parties prenantes.
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ABSTRACT
This research aims to study the potential link existing between the different environments
of Moroccan manufacturing firms, external (institutional and regulatory) as well as internal
(relationships with stakeholders), and their economic and financial performance measured by
profitability ratios. The general context of the study is the openness of Moroccan’s borders to
European’s products in 2012, and the signature of the “Advanced statute” with European
Union (EU) in 2008. In consequence of this, Moroccans firms will have to compete with
European firms, which will impact their competitiveness, profitability and efficiency. The
investment climate (IC) can therefore play an important role. In addition to that, Moroccan
firms will have to comply with European norms in terms of sustainable development and
corporate social responsibility (CSR). In the first part of our study, we aim to identify the
determining factors of the IC that impact the economic and financial performance of
Moroccan firm. The results show that the taxation (in term of conformity) has a positive
impact on performance while the fiscal’s iniquity has a negative effect. In addition, the
disloyal informal sector competition has a negative impact on firms’ performance. The
regulatory environment plays a role in a sense that firm’s performance is negatively
associated with firm’s activity constraints, but positively related to firm’s export
administrative constraints. Our results show also non significant link with the financing.
In the second part, we measure the social and environmental engagement of Moroccan’s
firms based on a measure of corporate social performance (CSP) created from perceptual data.
We verified then the potential link existing between this CSP measure and the financial
performance. The results show that no consensus toward a theory is emerging: the
stakeholder’s theory is validated for the social dimension (relation with employees) of CSP
while the “classic” theory is validated for the other dimensions (environment, etc.). At last,
the social commitment of Moroccan’s firms toward their employees seems to be an important
dimension of the CSR, while the other dimensions are not.
Key words: economic and financial firm's performance, institutional factors, new institutional
economy, development, growth, investment climate, Morocco, emerging country, sustainable
development, corporate social responsibility, corporate social performance, stakeholder
theory.
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INTRODUCTION GENERALE
La mise en place d’un climat de l’investissement (CI) performant mettant l’emphase sur
une justice rapide et impartiale, le respect des règles de compétition, la consolidation du cadre
macroéconomique (équilibre des finances publiques, maîtrise de l’inflation, du taux de change
et de la dette), et la mise en place d’infrastructures performantes sont depuis une vingtaine
d’années les objectifs que se sont fixés une majorité d’économies en développement. Aucun
pays, aucun bloc régional ne peut faire l’économie de la mise à niveau de son environnement
des affaires. Le but est de favoriser la croissance des firmes locales, d’améliorer leur
performance et leur compétitivité et enfin d’accroître l’attractivité des pays en termes de flux
d’investissements directs étrangers (IDE). Tout cela devrait avoir in fine un impact positif sur
la croissance du pays en termes de créations d’emplois et de richesses et de réduction de la
pauvreté (Stern, 2002).
L’économie marocaine, terrain de notre travail de recherche, n’échappe pas à la règle et vit
depuis une dizaine d’années au rythme de profondes mutations économiques, sociales et
environnementales. Plans sectoriels volontaristes (industrie, agriculture, tourisme, etc.) ;
signatures d’accords de libre-échange régionaux avec les
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