Théorie des sciences sociales
Commentaire de texte : Théorie des sciences sociales. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Dulcie Robinson • 11 Novembre 2021 • Commentaire de texte • 2 343 Mots (10 Pages) • 472 Vues
1. À l'aide d'éléments biographiques et théoriques, indiquez en quoi Émile Durkheim peut être considéré comme l'inventeur de la sociologie française (5 points).
Le sociologue français Emile Durkheim a été considéré comme “ le père fondateur” ou encore l’inventeur de la sociologie française , et cela grâce à trois grands éléments.
Tout d’abord, avant de procéder à l'explication de ses éléments qui font de lui l’inventeur de la sociologie française, il est important de prendre en considération quelques éléments biographiques qui sont essentiels à la compréhension de la sociologie durkheimienne.
Emile Durkheim est un sociologue français du 19ème siècle, né au sein d'une famille de rabbin le 15 avril 1858 et mort le 15 novembre 1917. Il sera élevé avec les traditions juives qui marqueront pour lui un respect de la loi, de la morale et une importance significative de la force de la communauté.
Cependant, il finit par se détourner de la trajectoire religieuse du rabbin et part étudier la philosophie à l’école normale supérieure et deviendra professeur de philosophie jusqu’en 1887 où il sera chargé par la suite des cours de sociologie à l'université de Bordeaux. En 1902 il est nommé professeur à la Sorbonne et il occupera un poste de pédagogie et science de l’éducation. Il finit par obtenir et créer en 1913 la chaire de sciences de l’éducation et de sociologie. Enfin, afin de diffuser les textes sociologiques en dehors de la sphère universitaire et académique il fonde “L’année sociologique” en 1898.
Désormais, nous allons pouvoir procéder à l’éclaircissement derrière la réputation d’inventeur de la sociologie française de Durkheim.
En premier lieu, nous pouvons nous appuyer sur sa carrière universitaire et ses écrits pour défendre cette conception de lui. En effet, à partir du moment qu’il a acquis le poste de professeur à Bordeaux et jusqu’à son décès, il avait pour objectif de fonder la sociologie en tant que discipline universitaire. Dès 1888 il fonde le premier département de sociologie à l'université de Bordeaux, puis une chaire de sciences de l’éducation et de sociologie ce qui lui permet de promouvoir la sociologie au sein du cadre universitaire en tant que discipline émergente.
Ainsi, en plus de chercher à faire école, il diffuse la sociologie en passant par d’autres biais notamment avec la revue : l’année sociologique, créer 1848 et qui a été publiée en anglais et en italien, son objectif souhaité étant de diffuser un certain nombre de travaux sociologiques. En effet, Durkheim participe a sa propre revue qui compte environ 12 volumes donc environ 700 pages. Cette revue lui a aussi permis de faire un vecteur de diffusion de sa pensée et de ses oeuvres sociologiques qui connaissent une grande popularité En 1895, il publie « les règles de la méthode sociologique », dans cet ouvrage il dessine les contours d'une sociologie holiste c'est-à-dire par opposition à une sociologie individualiste.
Parce qu'il cherche à bien distinguer la sociologie de la psychologie, il fait de la statistique la méthode d’enquête privilégiée des sciences sociales et en particulier de la sociologie.
Il devient le fondateur de la sociologie en tant que discipline universitaire. Il a cherché à fonder une école, Il a pu regrouper ses disciples autour de la revue « l'Année Sociologique » pour en faire un vecteur de diffusion de la pensée de Durkheim. Par conséquent, Durkheim a établi le fondement de la sociologie française en tant que science autonome à travers ses cours et commentaires, comprenant des cours, des objets, des commentaires et des méthodes spécifiques. De plus, il est l'auteur d'ouvrages de sociologie célèbres tels que : De la division du travail social (1893), Les Règles de la méthode sociologique (1895), Le Suicide (1897) et Les Formes élémentaires de la vie religieuse (1912). A partir de cette revue et de ses travaux sociologiques, il va tisser un réseau scientifique qui va être fondamental pour pouvoir s’imposer en temps que discipline.
Ceci nous amène à la seconde raison pour laquelle on peut considérer Durkheim comme le fondateur de la sociologie française; nous pouvons nous appuyer sur la méthodologie scientifique privilégiée par Durkheim. Tout d’abord il distingue la sociologie des autres sciences sociales concurrentes de l’époque comme la psychologie et la philosophie. En effet, en 1845 il publie “les règles de la méthode sociologique” dans lequel il ébauche une sociologie holiste, distincte de la psychologie et il va faire de la statistique une méthode d'enquête privilégiée empruntée aux sciences expérimentales alors triomphantes. Cette figure s'inspire du positivisme de Auguste Lecompte. Il crée une méthode sociologique : il faut considérer les réalités sociales comme des choses. Ainsi il cite: « Le seul moyen de prouver le mouvement, c'est de marcher. Le seul moyen de prouver que la sociologie est possible, c'est de faire voir qu'elle existe et qu’elle vit. » (p. 78) dans La science sociale et l'action. Durkheim concevait la sociologie comme une science nouvelle qui devait servir d'outils de diagnostique mais également elle devait servir de thérapie pour lutter contre les maux de la société.
Enfin, nous pouvons dire que même s'il n'a pas été le premier sociologue en France, il a été le premier à œuvrer pour faire de la sociologie une discipline indépendante avec un double objectif d'imposer et intégrer la sociologie dans le cadre universitaire et aussi en dehors. Avec ces objectifs en vue, il va former les premiers sociologues de la France et le courant durkheimien va être le court jusqu'à la 2ème Guerre Mondiale.
2. Quelles difficultés les chercheuses et chercheurs rencontrent-iels dans leurs travaux sur les pratiques policières ? Quelle démarche méthodologique les auteur.es du texte ont-iels adopté pour objectiver les discriminations lors de contrôles policiers ? (Texte 2 - 3 points)
Les difficultes:
Tout d’abord, cette enquête menée à Paris entre 2007 et 2009 et provoquée par la croyance grandissante que la police française est accusée d'effectuer des contrôles d'identités selon le “faciès” de l’individu. Ainsi, l’objet de cette enquête étant le contrôle d’identité par la police selon l’apparence, les enquêteurs ont été confrontés à plusieurs difficultés que nous allons expliciter puis par la suite nous verrons de quel manière les enquêteurs ont effectué l'enquête afin d’objectiver ces discriminations policières.
En effet, lors de cette enquête et même pendant sa construction les enquêteurs ont pu constater plusieurs facteurs qui rendent cette observation compliquée. Premièrement le manque de connaissances au sujet de de la pratique policière de contrôle d’identité, accentué par l'absence de sources institutionnelles caractérisé par “une sorte d’invisibilité juridique”¹(p. 431) car les agents n’ont pas à justifier leurs intervention, le manque de données du au fait que ces données ne mentionne que la nationalité alors que à ce sujet, c’est le “faciès” voir l’origine apparente du a l’apparence qui en jeu et non la nationalité des individus concernés. Ceci nous amène à la deuxième difficulté qui est le besoin d’un “dispositif d'enquête particulier” (p 424), ce dispositif se traduit d’une part de réaliser les enquêtes sans perturber les opérations policières puis d’autre part de définir les caractéristiques des personnes concernés par ces contrôles d’identités.
Nous allons dès lors voir la démarche sociologique que les enquêteurs ont mis en place pour ces enquêtes afin d’objectiver ces discriminations selon l’apparence lors des contrôles d’identités. Tout d’abord avant d’élaborer plus sur la démarche sociologique, il est prudent d’expliciter la forme de l'enquête. Ces enquêtes ont été conduites entre 2007 et 2008 sur cinqs emplacements différents à Paris et peut être définie comme une enquête qualitative et elle s'est principalement inspirée de la méthodologie de l'enquête de “Open society Justice initiative” conduite dans le métro de Moscou en 2006 . Nous pouvons maintenant procéder à l'explication de la démarche sociologique. Les Auteurs évoque ce qu’ils appellent les éléments clés qui comporte: “ le choix des sites, le choix et la définition des variables, la formation des observateurs, la constitution de la population de référence, puis l’observation et l’enregistrement des contrôles de police et la passation de brefs questionnaires aux personnes contrôlées" ¹ (p. 432). Le premier élément, celui du choix des sites d’observation auquel s’impose plusieurs contraintes, la principale étant le niveau d’activité policière qui devrait être suffisant afin pour que les enquêteurs ayant un nombre de données récoltés suffisant pour procéder à l'enquête et d’étudier ces discriminations et de les réaliser de façon discrète et continue. Le second est le choix des variables, c’est-à-dire “classer les individus concernés en différentes
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