Analyse de situation : la toilette du patient présentant un handicap visuel

Sommaire :

• page 2 : sommaire

• page 3 : contexte et description

• page 4 : questionnement et analyse

        Mon stage s’est déroulé dans une maison de retraite de Saint-Mandé, 60 résidents y sont actuellement accueilli et réparti sur 4 étages en fonction de leur niveau d’autonomie. Le rez-de-chaussée et le 1er sont utilisés pour les patients de groupe iso-ressources (GIR) 1 et 2, les étages 3 et 4 pour les patients avec un GIR plus élevé. J’ai passé les deux premières de mon stage dans le 1er étage avec les aides-soignants afin de découvrir le quotidien des résidents et apprendre les soins intimes.

        Le premier jours de ma formation les aides-soignants me montre comment réaliser une toilette et changer une protection, le deuxième des résidents me sont attribués, deux femmes : Mme A et Mme B, on m’explique qu’aucune de ces dames ne peut accomplir d’acte du quotidien seule y compris se laver le visage et que je dois faire la toilette entière. Je réalise la toilette de Mme A sans rencontrer d’obstacles, Mme A est coopérative. Ensuite je me rends chez Mme B avec le matériel nécessaire pour une toilette, je me présente et lui explique la raison de ma présence. Je discute avec elle pendant que j’organise mon plan de travail et je me rends compte que Mme B ne me suit pas du regard lorsqu’elle me parle pendant que je me déplace, ce qui est assez inhabituel mais pas au point de m’alarmer. Je commence la toilette et décris brièvement mes actions : « je vais laver le visage, fermez les yeux s’il vous plaît ». pendant la totalité de sa toilette Mme B regarde le plafond fixement, après avoir laver le haut de son corps je m’apprête à le sécher, pour cela je prends une serviette et je la pose à coté de la tête de Mme B, elle s’exclame : « Oh ! », surpris je lui demande ce qu’il se passe et elle me répond que ça l’a surprise. A ce moment je demande à Mme B si elle ne serait pas aveugle, elle me répond que oui. Je suis surpris de cette information et je réalise que ma manière de réaliser le soins n’est pas adaptée au handicap de Mme B. Avant de réaliser le suite de la toilette je décide de réfléchir à ce que je peux faire pour réajuster ma pratique à son handicap. Je décide de maintenir un contact verbal constant avec Mme B afin de la rassurer durant le soins mais aussi de lui expliquer avec précisions ce que je m’apprête à faire. La fin de la toilette se passe mieux, Mme B est plus en confiance et est plus coopérative.

        Je me suis posé plusieurs question par rapport à ma réalisation du soin : comment prendre soin d’une personne possédant un handicap sensoriel et comment le déceler ? La réadaptation de ma pratique était-elle correcte ou inconsistante ?

        Ma première erreur lors de mon soin à été de ne pas demander directement à Mme B ce qu’elle pouvait faire seule et de me fier uniquement à ce qui m’a été dit. J’aurai aussi du lui demander si elle était atteinte d’un handicap visuel lorsque j’ai émis mes premiers doutes au lieu d’attendre la moitié de la toilette. Lors de la prise en charge d’une personne mal voyante il faut décrire les actions qu’on réalise, ce que j’ai fait mais je n’ai pas décris l’espace autour d’elle, par exemple si les barrières du lit sont relevées ou non. Je pouvais aussi utiliser le contact physique afin d’établir un lien d’intimité émotionnelle avant la toilette, par exemple en prenant sa main afin de la rassurer mais aussi de rentrer dans sa sphère intime progressivement afin de ne pas la brusquer mais aussi d’établir une relation de confiance. Ma réalisation du soin était inadaptée à une personne aveugle et ma réadaptation n’était pas complète, elle manquait de contact avec la patiente et était hésitante, à cause de ma surprise du handicap, mais aussi de mon inexpérience de ce genre de situations.