Commentaire Germinal

e est : « au milieu de l'embrun aveuglant des ténèbres ». Cette figure de style compare la nuit à de l'embrun ce qui met en évidence l'aveuglement du personnage par la nuit.

Le paysage exposé est aussi une plaine froide. Cette idée est prouvé par la présence du champ lexical du froid: « souffles du vent de mars » (L 7), « rafales larges » (L 7), « mer glacé » (L 8), « grelottant » (L 13), « mains gourdes » (L 18), « le froid » (L 20). La scène se déroule lors du mois « de mars » (l 7), donc à la fois à la fin de l'hiver et au début du printemps qui est une période encore assez foide. Zola a recourt à une comparaison : « des rafales larges comme sur une mer, glacées d'avoir balayé des lieues de marais et de terres nues » (L 7-9). Cette figure de style, qui compare les souffles du vent aux rafales , souligne l'idée d’environnement glacial. Le fait que ce n'est pas une plaine et une nuit comme les autres est expliqué par la présence de plusieurs pronoms défini au début du texte comme « la plaine rase » (L 1), « la grande route » (L 3), « les champs » (L 4) et « L'embrun aveuglant » ( L 11)

Le décor qui se déroule autour du personnage est vide démontré par la présence par le champ lexical du vide : « plaine rase » (L 1), « nuit sans étoiles », (L 1), « l'immense horizon plat » (L 6) et « de marais et de terre nues » (L 8-9). Zola n'utilise pas d'hyperbole pour rester le plus proche possible de la vérité.

À la fin de l'extrait, l'idée de chaleur et de lumière s'oppose a l'idée du froid et de l'obscurité. Il y a présence du champ lexical du feu : « des feux rouges » (L 23), « trois brasiers brûlant » (L 23) et « se chauffer » ( L 26). Le feu représente une image positive. Le personnage hésite, au départ, par crainte de s'approcher des flammes, mais se sent, ensuite, contraint de se réchauffer à cause du froid.

Toute ces perceptions reflètent un paysage de début du monde. Dans ce texte, le but de Zola est de critiquer la condition humaine ou plutôt ouvrière par le biais d'un ouvrier marchant dans ce décor.

Dans cet extrait, l'écrivain expose, en premier lieu, un homme parmi les autres. Au fur et à mesure de l'avancé dans le lecture du texte, l'auteur introduit des précisions qui informent le lecteur que l'homme en question est un ouvrier. En effet, la première indication sur la présence de l'homme dans la plaine est à la ligne 2 :« un homme ». Ensuite, le narrateur le désigne avec un pronom défini comme le montre la phrase :« L'homme était parti... » (L 12). Enfin, il utilise l'expression « d'ouvrier sans travail » (L 20) pour qualifier le personnage. Ces détails prouvent que Zola veut parler de la condition humaine et plus précisément de la condition ouvrière

L'idée de la pauvreté est dominante dans la description. On remarque des termes associé au champ lexical de la pauvreté comme : » coton aminci » (L 14) , « un petit paquet noué dans un mouchoir a carreaux » (L15), « sans travail et sans gîte » (L20) qui accentue la détresse dans laquelle se retrouve l'ouvrier.

L'idée de la souffrance est perceptible dans l'extrait. La présence des mots « faisaient saigner » (L 19) et « besoin douloureux » (L 25) évoque cette image. L'auteur utilise, de plus, une métaphore « lanières du vent » pour accentuer l'idée de douleur en comparant le vent à une lanière en cuivre d'un fouet utilisé pour faire saigner.

L'idée du destin est présent dans le texte. Zola utilise une métaphore « le pavé se déroulait avec la rectitude d'une jetée » (1 9-10) comparant la route, désigné ici par le pavé, avec une jetée. Le fait que la route se déroule montre en effet cet aspect du destin qui se déroule tout au long de la vie.