Croissance et developpement economique

SOMMAIRE

INTRODUCTION

PREMIERE PARTIE : NOTIONS DE CROISSANCE ET

DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE

1. Les principaux facteurs de la croissance et du développement économique

1. La croissance
2. Le développement

1. L’instabilité de la croissance et les limites des politiques de développement

1. L’instabilité de la croissance
2. Les limites des politiques de développement

DEUXIEME PARTIE : LE DEVELOPPEMENT ET LA CROISSANCE

                           ENTRETIENNENT NECESSAIREMENT DES LIENS

1. La Corrélation entre Croissance et Développement

1. Croissance facteur de développement
2. Développement source de croissance

1. La Croissance et le Développement pas toujours liés

1. Croissance sans Développement
2. Développement sans croissance

CONCLUSION

INTRODUCTION

Dans ce monde marqué par la globalisation et les positionnements stratégiques au niveau économique, la croissance ou le développement font partie des objectifs majeurs des Etats. La croissance et le développement tant recherchés entretiennent un lien biunivoque dans la mesure où il n’y a pas de croissance sans développement et il est impossible d’atteindre le développement sans passer par la croissance. Cela conduit souvent à confondre ces deux notions qui entretiennent un lien étroit. Tandis que la croissance peut être définie comme étant une augmentation périodique du produit réel global d’une économie, le développement se traduit comme étant la combinaison des changements mentaux et sociaux d’une population qui la rendent apte à faire croître cumulativement et durablement son produit réel global.

Au regard de ces définitions, on pourrait dire que le développement tient des facteurs qualitatifs alors que la croissance est plutôt liée aux facteurs quantitatifs et permet de faire une distinction claire des deux notions

Ainsi, des interrogations s’imposent à savoir : quelles sont les conditions et implications du développement et la croissance d’un Etat ? Et quels liens peuvent entretenir ces deux notions ?

L’analyse de ces questions constituera la démarche à suivre pour mener à bien notre exposé.

PREMIERE PARTIE : NOTIONS DE CROISSANCE ET

DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE

1. Les principaux facteurs de la croissance et du développement économique

     Les notions de croissance et de développement ne peuvent être comprises sans qu’il soit fait état des facteurs qui les sous-tendent. Intéressons-nous d’abord à la croissance.

1. La croissance

                La croissance est toujours marquée par l’accroissement en quantité d’un certain nombre de facteurs de production.  Ces facteurs sont essentiellement : l’investissement, le capital, le travail.

 D’abord pour ce qui est de l’investissement qui consiste en l’achat de matériels plus performants et l’acquisition de technologies nouvelles ainsi que l’acquisition des infrastructures sociales modernes conduisent à la croissance.

   Ensuite le facteur capital, peut être considéré comme un stock de richesse qui permet de produire d’autres richesses et dont le détenteur touche un revenu appelé profit. L’accumulation de facteur capital, permise par l’investissement est, une des conditions de la croissance. Dans les économies capitalistes, les entrepreneurs accumulent du capital pour produire des marchandises. Cette activité leur permet de dégager un profit qu’ils réinvestiront, pour produire et réaliser un profit encore plus grand. Le profit réalisé grâce à l’investissement est donc le moteur de l’accumulation et donc de la croissance économique.  

   A cela s’ajoute le facteur travail se traduisant par l’ensemble des moyens humains utilisés dans la production des biens et services. Ainsi, la croissance démographique qu’on peut constater à travers le taux d’accroissement naturel et le taux d’immigration peut agir sur l’offre des biens et services. Ce qui procure une main-d’œuvre supplémentaire qui influe directement sur la demande de biens et services avec une augmentation des débouchés. Par ailleurs, la croissance peut être intensive parce qu’elle s’appuie sur des gains de productivité globale.

      De même, les gains de productivité peuvent provenir d’une meilleure organisation et intensification du travail. Il faut entendre par intensification un prolongement de la durée du travail afin d’augmenter la production de biens et services. On peut citer en exemple la mesure des trente-cinq (35) heures instituée en France, en réalité pour aboutir à l’accroissement de la productivité de l’économie nationale.  

Il y a aussi l’acquisition des connaissances et les renforcements des capacités qui impactent sur la qualité du facteur travail.

  Nous venons d’énumérer les différents facteurs de croissance économique, qui sont mesurables on l’a dit, en volume à travers une variation croissante du PIB. Qu’en est-il des facteurs liés au développement.

1. Le développement

    Le développement peut être évalué à partir d’un certain nombre de conditions ou d’indicateurs qualitatifs. Il s’agit entre autres de quatre facteurs majeurs qui sont : le capital physique ou technique, le capital naturel, le capital humain et le capital institutionnel.

   Le capital physique ou technique est l’ensemble des biens de production utilisables et fabriqués par les agents économiques. Il est constitué de stock de moyen de production. On peut y trouver le capital fixe, mais aussi le capital circulant. Ce sont les infrastructures économiques tels que les ponts, les routes, et bâtiments publics, les machines et matériels, etc.

Au niveau du capital naturel, il s’agit des ressources naturelles non produites par l’homme pouvant être utilisées pour la production de biens et services. Ce capital se rapporte surtout aux richesses gratuites que peuvent être la beauté de la nature, la diversité des fonds marins et surtout la qualité de la vie des populations.

Ensuite, vient le capital humain qui prend en compte le niveau d’éducation mesurable par le taux d’alphabétisation et de scolarisation. De même, il y a la santé et de la sécurité publique (services de police…), la sécurité sociale (protections sociales, assurances maladies), qui sont des facteurs suffisants pour garantir un niveau de développement économique de qualité. Tout cela constitue l’ensemble des indicateurs de bien-être des populations   Enfin, l’aspect institutionnel concerne les institutions formelles (constitution, lois, droit de propriété…) et informelles (tabous, coutumes, traditions…) permettant d’organiser les relations entre les individus ou entre les organisations, au sein du processus de production économiques et sociaux. Cela se traduit par le respect des droits et libertés individuels, le suivi de la démocratie, la liberté de la justice (séparation des pouvoirs) et la liberté d’entreprendre dans un milieu des affaires transparent et plus assainit.

Ainsi, le développement tel qu’il a été expliqué provient d’éléments qui sont plutôt qualitatifs et mesurables par le biais de l’Indice de Développement Humain (IDH) et l’Indice Pauvreté Humaine (IPH).

II-L ’instabilité de la croissance et les limites des politiques de développement

Le développement et la croissance présente des limites qu’il convient d’énoncer.

1. L’instabilité de la croissance

Puisque la croissance économique prend sa source dans le travail, le capital, la formation et la recherche, on pourrait penser qu’elle devrait être régulière : tous ces éléments ne changent en général que très peu d’une année sur l’autre. Pourtant, quand on regarde de près la tendance de la croissance économique mondiale au cours de ces soixante (60) dernières années, on peut noter deux périodes très alternatives d’évolution.

Nous avons les trente glorieuses en Europe (En Côte d’Ivoire vingt années de plein essor appelées Miracle Ivoirien), marquées par une croissance forte et relativement régulière. Elle correspond à une phase de construction et de modernisation accélérée des économies occidentales, due à l’impact de la théorie keynésienne adoptée par les Etats-Unis et les Etats d’Europe. On a, ainsi, assisté à une présence accrue de l’Etat favorisant un accroissement des capitaux et des revenus des populations, suivi d’un niveau soutenable de vie et d’investissements économiques. Cela a aussi eu des répercussions positives sur le reste du monde. Cependant, cette croissance forte a connu un pic auquel elle s’est heurtée.