Daniel Spoerri

et le sens de ses travaux.

Travaillant principalement sur les thèmes de la sexualité, la mort ou l’alimentation, Daniel Spoerri dénonce, dans ses œuvres, la société de consommation.

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Le samedi 23 avril 1983, il organise un important repas, avec la participation de 120 convives, la plupart issus du monde artistique, peintres, sculpteurs, cinéastes etc…

Et parmi ces participants on trouvait des peintres et sculpteurs comme Pierre Soulages, Arman, César, Yves Klein, Martial Raysse, Erro, Jean-Pierre Raynaud. Des galeristes comme Daniel Templon, Pierre Nahon et enfin des critiques d’art et des écrivains ; Pierre Restany, Alain Robbe-Grillet.

Celui-ci aura lieu dans le parc du château de Montcel à Jouy-en-Josas, chez le collectionneur Jean Hamon. Au menu que de la tripaille : mamelles fumées, mou de veau, oreilles, queues et pieds de cochon, andouillettes, tripes, rate aux oignons

Ensuite, une tranchée de 40 mètres de long était creusée parallèlement à la table dans laquelle elle sera ensevelie à la fin du repas.

Une fois terminé, la table et tout ce qu’elle supporte est descendu dans la tranchée, et soigneusement enfouie. Nappes, nourriture, vaisselle sont ainsi ensevelies sous la terre.

Symboliquement Daniel Spoerri a réalisé l’enterrement de son dernier tableau-piège, il ne reste plus qu’au temps à faire son œuvre et à partir de maintenant Spoerri ne réalisera plus de tableaux-piège.

Il faudra attendre alors 2010 pour que le sujet refasse surface. Avec l'autorisation de l'artiste, les archéologues ont donc entrepris une fouille sur les six premiers mètres de la fameuse tranchée. Couteaux, truelles, pinceaux, il y avait même le taux de toile pour se protéger du soleil. Toutes les cotes sont prises et soigneusement reportées sur des plans.

Une fois les fouilles terminées, ces « trésors » des années 1980 seront dévoilés au public et exposés sous une tente de chantier au Centre Georges Pompidou à Paris les 7 et 8 octobre 2010. Daniel Spoerri souhaite que son œuvre ne soit pas mis sur le marché de l’art, mais que ces objets réintègrent leur place et soient à nouveau enfouis.

En effet, ce fut le premier à faire des œuvres d’art collectives, où il montre le quotidien de son époque. Au travers on voir le désordre que chaque personne a fait. C’est l’empreinte d’un morceau de vie, d’un moment de sociabilité et du passé, Il essaye de redonner la vie aux déchets, pour enfin faire vivre ce moment passé. Les objets fixés comme ils étaient posés rappellent la présence de chacun de ces personnes.

Pour l’artiste « tout est art », l’art se trouve partout, on peut faire de l’art avec tout ce que l’on trouve dans la vie quotidienne, il suffit juste d’avoir un minimum de technique et tout est possible. Il explore les objets de son entourage, quotidiens et banals, pour donner à la banalité un pouvoir de réflexion.

L’artiste qui travaille principalement avec la nourriture, considère celle-ci comme un art et donne un nouveau regard sur l’acte de manger et la culture de consommation qui est devenue essentielle dans la vie d’aujourd’hui et qui tient une place très importante dans toutes les cultures.

Faisant parti des réalistes, lui aussi critique la société de consommation. Cette société qui veut de plus en plus nous marchandiser le moment agréable que l’on peut avoir autour d’un repas, et nous presser jour après jour.

Le repas est devenu une nouvelle cible des grosses sociétés de consommation et il n’est plus le moment convivial qu’il était avant, on se retrouve comme dans une succursale d’une enseigne de la restauration rapide alors que l’on