Devoir maison : les limites du PIB
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Faute d’évaluer les biens et les services gratuits, le PIB n’est pas à même de mesurer les effets de leur éventuelle dégradation sur le bien-être : la pollution de l’air, le bruit, le trou dans la couche d’ozone ou les entrées de ville ravagées par les panneaux publicitaires et les hangars des centres commerciaux. La comptabilité nationale, qui ne prend en compte que des flux monétaires, n’intègre pas dans son raisonnement l’état de l’environnement, c’est-à-dire l’évolution du stock et de la qualité des ressources naturelles qui servent de support à la vie.
Non seulement le PIB ne prend pas en compte les dégâts engendrés par la croissance, mais ceux-ci contribuent au contraire à son augmentation, puisque tout ce qui engendre un surplus de richesses marchandes est bon à additionner. Les embouteillages font ainsi augmenter le PIB en élevant la consommation d’essence, même s’ils contribuent à épuiser des ressources non renouvelables. De même, les accidents de la route enrichissent l’économie, via les activités qu’ils engendrent : services de secours, frais d’hôpitaux, réparation automobile…
Louisa Toubal et Philippe Frémeaux, « Comment mesurer la richesse ? », Alternatives Economiques, n°193, juin 2001.
1. Montrez, en illustrant vos propos par des exemples, que le PIB ne prend pas en compte des activités pourtant génératrices de bien-être, alors qu’il comptabilise des activités nuisibles au bien-être.
2. Un homme épouse sa femme de ménage. Quel peut-être l’impact de ce mariage sur la richesse d’un pays et dons sur le PIB ?
3. Quel est l’impact sur le PIB du recours croissant à des services marchands (restauration rapide, personnel de maison…) pour satisfaire des besoins auparavant assurés par le travail domestique ?
4. Expliquez le passage souligné.
Document 3 : A la recherche d’autres indicateurs
C’est avec les années 1990 que de nouvelles formes de mesure de la richesse se sont imposées au niveau international. Le programme des Nations unies pour le développement (Pnud) a crée des indicateurs de développement humain, en s’inspirant des travaux de l’économiste Amartya Sen. […]. L’idée de base de l’indicateur de développement humain (IDH) est que la production de richesses n’est pas une fin en soi et n’a de sens que si elle est mise au service de la société. Il faut donc mesurer également ses effets. C’est pourquoi l’IDH est construit à partir de 3 critères : la longévité, définie par l’espérance de vie ; le niveau d’instruction, mesuré par le taux d’alphabétisation des adultes et le [taux de scolarisation], condition de l’autonomie des individus et donc de leur dignité ; et enfin, le revenu réel par tête […] qui indique le pouvoir d’achat moyen.
Le calcul de l’IDH se fait à partir de la moyenne de ces trois critères. Le résultat est compris entre 0 et 1 : plus on converge vers 1 et plus le niveau de développement est élevé. […]. L’IDH permet aussi de mieux apprécier si les richesses produites profitent à tous et si elles permettent une amélioration des conditions de vie. […]
Plusieurs autres recherches se sont concentrées sur une grande oubliée de la richesse : l’écologie. Le système français de comptabilité nationale a intégré dans un compte satellite, le PIB corrigé des atteintes à l’environnement, le PIB vert. Il prend en compte le coût des dommages écologiques et de la diminution des stocks de ressources naturelles, les dépenses de gestion de l’environnement, la valeur des services environnementaux.
Louisa Toubal et Philippe Frémeaux, « Comment mesurer la richesse ? », Alternatives Economiques, n°193, juin 2001
1. Qu’est-ce que l’IDH ?
2. Qu’est-ce que le PIB vert ?
3. En quoi ces différents indicateurs répondent-ils partiellement aux critiques faites au PIB ?
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